Archive pour février, 2012

« The Emperor has no clothes »: Wikileaks révèle tous les secrets de Big Brother Inc

Posted in Actions, Média, Reportages with tags , , , , , , , , , , on 2012/02/28 by anabraxas

De grosses nouvelles du front.

Tel que reporté ici il y a quelques semaines, le réseau de hackers Antisec/Luzsec avait, durant leur « Week of Mayhem », réalisé l’exploit d’infiltrer et « domper » l’ensemble de la base de données de Strafor, méga-agence de renseignements privée. Il s’avère que Stratfor, basée au Texas, qui est un des principaux contractants de la CIA et de plusieurs des plus gros services de Police américains, ainsi que de plusieurs des 500 compagnies les plus riches aux USAs, comme les agences de rensignement de plusieurs gouvernements d’à travers le globe, dans la tradition de tout « bon » gouvernement corporatiste irresponsable, tel qu’on les aime si bien de nos jours. Un de ses récents « contrats » fut d’espionner une partie du mouvement Occupy, selon une fuite révélée en Janvier dernier par Anonymous. (liste des clients corporatifs de Stratfor, rendue publique)


Maintenant Wikileaks, en partenariat avec Anonymous, vient de faire sauter une autre bombe sur le front médiatique dans la guerre de l’information, alors que non seulement cet exploit avait toute l’ampleur qu’Antisec lui avaient donné à travers leur communiqué plein de lulz, mais toutes les informations juteuses sur les Strafor, ces liens avec les services secets et ses petits jeux sales à l’échelle mondiale, sont maintenant rendues publiques sur Wikileaks…

(roulements de tambours)

Wikileaks: The Global Intelligence Files

Plus de 5 millions de emails internes de la compagnie Stratfor, basée au Texas, qui s’étendent sur la période de juillet 2004 à fin décembre 2011. Les révélations les plus choquantes, les secrets les plus déconcertants, les opérations les plus sales, les connections et transactions les plus louches… tout y est!

Un exemple des implications de cette agence de rensignement privée à l’étranger: l’espionnage des activistes du désastre écologique et humanitaire de Bhopal en Inde, pour le compte de Dow, corporation responsable de la mort et l’intoxication de dizaines de milliers de résidents de Bhopal durant la catastrophe en ’84…

Pour se tenir à jour sur ces leaks, et voir ce que d’autres y ont trouvé:

Article de Reuters sur ce leak

Twitter de Wikileaks

Wikileaks #GIFiles

Anonops blog

(oubliez pas que le net public n’est PAS sécure et peut être éventuellement utilisé contre vous, à commencer par Google et ses services. Utilisez Tor! )

Y en a pour des heures de plaisir… Bonnes lectures, et prenez bien soin de tout sauvegarder à un endroit sûr!

Vn

(…et non je ne suis pas un Anonymous, mais je commence à bien les aimer ces gens!)

Suisse: Lettre de l’éco-prisonnier Luca « Billy » Bernasconi, sur sa grève de la faim contre le FEM

Posted in Actions, Appel, Réflexions with tags , , , , , , , , on 2012/02/21 by anabraxas

Publié sur Contra Info et Sabotagemedia

La prison nous sépare physiquement des luttes. Ça nous isole des gens qu’on aime et de a complicité quotidienne de nos voies de luttes; ne refusant l’accès à nos propres désirs. Malgré cela ça ne réussit pas à l’enlever de nos têtes, ni la lutte de nos esprits. Au contraire, la rage et la haine que nous sentons contre ces murs et nos persécuteurs les enracinent plus profondément dans notre âme, dans notre chair.

Cette pensée devient encore plus stimulante que dehors: « qu’est-ce que je peux faire? » Ainsi lorsque naissent les opportunités de prendre part à des mobilisations extérieures de l’intérieur de ces murs, c’est vécu comme quelque chose de bien plus que symbolique. C’est un moment dont je m’empare et m’accapare fondamentalement, creux au fond, où aucun garde ni flic ni personne d’autre dont les intentions sont d’abuser de leur pouvoir, ne devraient être permis d’y fourrer leur nez. Ici, à l’intérieur de nous-mêmes où rien n’est symbolique et tout n’est que tension.

Les chefs de différentes sortes de domaines (politiciens et contracteurs, des dispositifs médiatiques et spirituels) vont se rencontrer cette année au forum économique de Davos. Là, ils vont se confronter entre eux sur de nombreux sujets afin de tracer de nouveaux modèles qui vont d’ancrer encore plus profondément leurs privilèges pour leur permettre de devenir plus riches. Parmi ces sujets, un qui est majeur est celui concernant les « nouveaux modèles sociaux technologiques » et, plus précisément, « la prochaine vague d’innovations technologiques, spécialement dans les sciences de la vie, la nanotechnologie et l’intelligence artificielle ».

C’est bien connu que les temps de crise sont des périodes très propices pour que l’élite au pouvoir se fraie des chemins auparavant impraticables, introduisant alors une batterie de changements permettant au système de consolider encore mieux son pouvoir sur la vie de tous et toutes. Les crises sont, en fait, ce que le système a besoin pour se renouveler, et le monde qui l’entoure avec lui.

Ces jours-ci, une crise qu’ils nous font percevoir avec une persistance exténuante n’est pas autant les changements climatiques (qui pour certains sont une déception et les grosses compagnies, même en enfliant un veston plus vert, ne se préoccupent pas vraiment de la planète, si ce n’est qu’en tant qu’instrument pour sécuriser leurs affaires) mais plutôt la nécessité de trouver des innovations dont le but est de perpétuer cette société merdique. En éliminant ou retardant la visibilité de ces aspects négatifs, comme les débalancements écologiques avec ces conséquences sur le changement du climat, ou la prolifération de maladies qui stigmatisent notre santé.

Une plaque tournante se présente donc à eux, où ils y arrivent avec un acte de renouvellement garantissant la perpétuation du système d’exploitation courant, malgré les imbalances et inéquités qui se sont accumulées toutes ces années, spécialement depuis l’Après-guerre.

Le but n’est pas de les résoudre, parce que pour vraiment trouver des solutions aux imbalances produites, il leur faudrait remettre en question le système en lui-même, dans son fonctionnement de base. D’une manière beaucoup plus simple et adroite ils sautent à pieds joints par-dessus, transférant la production du danger à des niveaux supérieurs, plus complexes et submergés, qui ne peuvent être aussi facilement connectés directement au système dont nous dépendons, et ses dynamniques de production.

Leur tout nouveau nano-front colonial. Trop petit pour un autre "tent city" militant...

En ce sens, les nanotechnologies et biotechnologies ont plusieurs aspects prometteurs et il en va de même pour chaque aspect ou secteur productif du système techno-industriel dans lequel nous vivons. Ils vont parler de ceux-ci à Davos, car dans ce forum économique de « gros » industries et contracteurs à portée mondiale vont pouvoir rencontrer de « gros » scientifiques et pionniers des nouvelles technologies par qui ils se font inspirer, et ensuite prendre un verre avec quelques « gros » commanditaires afin de les convaincre d’investir, puis quelques causeries subséquentes avec quelques autorités gouvernementales (ou non-gouvernementales, les rôles sont souvent brouillés) afin de leur faire resplendir les bénéfices des développements et recherches à venir. Ce moment à Davos est privilégié. C’est là où les propriétaires de ce monde et leurs complices (les scientifiques et les médias) se laissent inspirer par de nouvelles stratégie communément partagées (entre eux) pour leur enrichissement, la défense de leurs privilèges de leur domination, confirmant naturellement la tendance de dernières années à un sens de responsabilité sociale et environnementale (seulement une couverture).

Au sujet des nanotechnologies, en fait, un des enjeux clés de ces sessions à Davos, va se concentrer exactement sur comment « comprendre chacun des dangers avant que les conséquences imprévisibles n’impactent le soutien du public pour la recherche nano-scientifique de façon négative ».

C’est évident, non? Leur inquiétude n’est pas par rapport au danger que ces technologies comportent, mais que les gens continuent de croire à leur promotion comme étant un miracle de la science. Et que ça ne vienne même pas à l’esprit des gens de les refuser, cela s’est déjà produit (et continue de se produire) avec les biotechnologies et le domaine de la diététique, car leur développement pouvait être déterminant pour la rénovation du système en actes -et lui donne une figure plus respectable- ce qui conséquemment le rendrait plus dominant. Et ceci se produit grâce à la crise.

Afin de prendre part en-dedans à ces luttes en-dehors, je vais, pendant cette semaine du FEM, du 20 au 29 Janvier, refuser de manger et de travailler en prison, ce qui est forcé, ici. Ce refus a aussi pour but de répondre à la mise en isolation de Sylvia dans la section psychiatrique de la prison pour femmes de Hindelbank, comme pour la décision des autorités carcérales de ne pas permettre de visites d’amis et camarades sans une vitre les séparant, et en support à Marco Camenish dont les audiences sur la décision concernant sa libération sous condition prendra place durant les mois à venir (en mai 2012).

Je profite de l’occasion pour retourner mes accolades de reconnaissance et de support aux camarades emprisonnés en Grèce, au Chili, au Mexique, en Russie, au Belarus, en Allemagne, en Espagne, aux USAs, en Angleterre et partout ailleurs dans le monde; aux camarades de Fuori Luogo à Bologna, en procès, aux gens de Florence et aux antifascistes de Cuneo, aux rebelles arrêtés de la Vale Susa et à tout le monde combattant en-dedans comme en-dehors de ces murs infâmes.

D’un camp de concentration pour re-socialisation: Regensdorf, 15 Janvier 2012

« Billy »

(traduit par Anabraxas)

Tract de soutien à Marco, Silvia et Billy, distribué lors de l’anti-sommet de Davos (version anglaise)

Communiqué de l’éco-prisonnière Silvia Guerini, en grève de la faim contre le FEM

Posted in Appel, Réflexions with tags , , , , , on 2012/02/18 by anabraxas

De Sabotagemedia et Informa-Azione

Les nanotechnologies vont être un point de discussion du Forum économique mondial. Cela démontre que, avec les biotechnologies, ils sont quelque chose de plus qu’un simple développement technologique. Ils représentent un choix stratégique et fondamental pour la survie de ce système techno-industriel, ils sont les briques avec lesquels le système se reconstruira dans tous les secteurs.

« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez les populations » (Kissinger, 1970).

Le contrôle des aliments de base, des ressources, des matériaux rares et primaires, pour tenir des populations entières sous contrôle, mais surtout pour étendre et développer un système techno-industriel. Le projet pour atteindre le but stratégique du contrôle sur la sécurité alimentaire globale a commencé aux États-Unis dans les années 30 avec la création du champ corporatif de l’entreprise agroalimentaire. Un empire qui a financé la « Révolution Verte », les corporations pétrolières et chimiques ont monopolisé le champ des brevets, des semences, ils ont imposé et introduit les OGM dans les pays du sud. Ses corporations se sont réorganisées en tant qu’entreprises de la « science de la vie », au moment même ou les semences OGM stériles sortaient de leurs laboratoires.

De la révolution bio-technologique à la nano-technologique: un fil continu qui s’enlace encore plus chaque jour, qui fond en lui les plans des sciences convergentes (biotechnologies, nanotechnologies, technologie de l’information, neurosciences) pour étendre et englober tout les aspects de nos vies et pénétrés dans le processus biologique de chaque être vivant.

« L’effacement des hypothèses animistes et organiques sur le cosmos signifiait la mort de la nature: l’effet le plus influent de la révolution scientifique. Comme la nature a commencé à être conçu comme une somme de cellules mortes et inactives, poussées par des forces extérieures au lieu d’internes, le cadre mécanique par lui-même put légitimer la manipulation de la nature. En outre, l’ordre mécaniste, étant un cadre conceptuel, a été associée à un système de valeurs basé sur le pouvoir, tout à fait compatible avec les orientations du capitalisme commercial » (C. Merchant, « La mort de la nature »).

En Bolivie, dans une longue marche en défense de la Terre mère les tribus ancestrales ensemble avec les paysans on réussis à arrêter le projet de construction d’une autoroute, qui devait détruire la forêt Amazonienne. Nous ne pouvons pas percevoir la forêt comme un élément essentiel de notre vie sur Terre si nous ne nous sentons pas partie d’elle. Jusqu’à que nous nous sentons partie d’un tout et que nous nous rendons compte que nous sommes seulement une des myriades d’animaux et d’espèces, nous continuerons d’être indifférent devant le massacre de millions d’animaux devenant des objets d’expériences ou des morceaux de viande. Jusqu’à ce que nous croiserons le regard d’un animal à travers les barreaux d’un laboratoire ou d’une ferme, étant transpercé par ce regard dans une rencontre qui est une tangence et une sensation à l’intérieur de notre âme et notre corps, nous éviterons d’ouvrir cette cage, nous continuerons à ne pas s’opposer à tout ceci. Nous ne réalisons pas ce que nous perdons, ce qui est en train de disparaître pour toujours, pas seulement la biodiversité, mais aussi la signification la plus intime de chaque être et de nous-mêmes.

Une empathie que nous ne somme plus capables de ressentir, dans ce processus de déshumanisation et de réification du vivant qui devient des objets, biens, matériaux à donner forme et manipuler, somme d’organes, cellules, gènes, atomes… Une séparation physique, loin de la vue, mais aussi une séparation émotionnelle. Nos yeux rivés sur une image violente peuvent la scruter comme un spot publicitaire, s’habituent à la violence et deviennent indifférent, ou choqué, mais seulement dans la réaction d’un moment qui s’écoule. Une distance qui n’amène aucune conscience véritable des conséquences de ce système d’écocide, sur les origines de chaque nocivité.

La chambre à gaz a transformé le tueur en le rôle d’ « officier sanitaire », a qui la requête a été faite d’introduire quelques « désinfectant chimiques ». Le meurtre et « l’élimination des cadavres » furent définis en tant que « problème médical ». La plupart d’eux n’ont jamais donné d’injections ni introduit de gaz, mais étaient des bureaucrates qui écrivaient et préparaient des projets, ils avaient l’habilité d’exterminer des populations pendant qu’ils étaient assis à leur bureau… Le lien fortuit entre leurs actions et l’extermination pour laquelle « personne n’est directement responsable » n’est pas évidente. Mais chaque pion de l’ensemble est fondamental à la production du résultat final. Voilà comment nos jours les universités, publique et privés, les centres de recherche, les corporations, tout le monde fait sa part.

Je me suis fait transférer à la prison fédérale de Hindelbank dans la section « haute sécurité avec soutien psychologique », c’est en réalité une section psychiatrique même si pas définie comme tel. L’absurde justification de ceci est le « risque d’évasion », le seul motif qu’ils peuvent utiliser pour me mettre dans cette section séparée et scellée, dans cette prison où il n’y a aucun murs autour mais seulement une clôture. À côté de cette section il y a celle de haute sécurité, construite dans les années 70 pour une camarade de la RAF, c’est significatif qu’ensuite elle fut transformée en section pour femmes « dangereuses » avec « de graves problèmes psychiatriques »…

Ne pas exprimer les raisons clairement politiques derrières le « risque d’évasion » est de nier la présence d’une écologiste radicale prisonnière politique. Tout cela peut être résumé par la supposition qu’ « ils ne te répriment pas pour ce que tu as fait ou pas, mais pour qui tu es ». Pour qui nous sommes et ce que nous sommes et ce que nous transmettons avec notre chemin de lutte et notre critique radicale.

Tout comme le tumulte créé autour de notre procès, l’énorme déploiement de sécurité, visant à cacher ce que nous voulions transmettre à l’extérieur de ce tribunal en lisant nos communiqués et la signification de notre procès. Alors, les médias ont parlé « d’éco-terroristes » et non pas de ce qui se prépare dans les laboratoires d’IBM: le monde de demain. Un futur qui est déjà parmi nous.

L’artificiel prendra la place du naturel en un changement tellement profond qui changera notre façon de voir, de ressentir, de percevoir le monde autour de nous, nous-mêmes, nos relations, le sens lui-même d’être humains et des êtres vivants.

En Amérique, mais dans un contexte global, au nom de la sécurité nationale il eu une proposition d’une nouvelle série de lois qui planifient une protection juridique spéciale pour les entreprises impliquées dans l’exploitation animale et la pollution environnementale… elle définie en tant que « organisation terroriste pour le droit des animaux ou pour l’environnement » quelconque association de deux personnes ou plus qui appuient quelconques activités politiques visant l’obstruction ou la prévention d’activités qui impliquent des animaux, ou les ressources naturelles ».

Je participe à la grève de la faim proposée par Marco Camenisch du 20 au 29 janvier contre le Forum économique mondial a Davos. Solidarité à Andy, camarade de Rote Hilfe International, condamné à 17 mois par le tribunal fédéral de Bellinzona dans procès politique qui se voulait un signal d’intimidation à la nouvelle génération de camarades.

En mai était la date de la possible libération conditionnelle de Marco Camenisch, mais elle fut rejetée. Toutes ces années Marco a été actif dans le mouvement avec plusieurs grèves de la faim, avec ses traductions et contributions écrites. Il a toujours été de nos côtés, faisons une grande et forte mobilisation pour qu’il soit libéré en mai!!

Ne laissez pas le monde, avant qu’il soit trop tard nous devons comprendre l’extrême nécessité de s’opposer à l’avancement des biotechnologies et nanotechnologies.

« Tout coule, tout bouge vers un certain point, les êtres vivants ainsi que la roche et les choses soi-disant inanimés tels que l’eau. La neige s’écoule, rapidement et lentement, l’air s’écoule en des inondations majestueuses qui transportent les minéraux et les feuilles, les semences et les spores, les ruisseaux de musiques et de parfums; l’eau s’écoule transportant des pierres, les pierres s’écoule depuis la gueule du volcan, tout comme l’eau des rivières et les animaux se regroupent et de tout il s’agit de l’écoulement, un défilement de jambes, des sauts, l’étalement d’ailes , sur le sol, dans l’air, dans la mer … Et en même temps les étoiles courent dans l’espace poussées par un battement incessant, comme les globules rouges dans le sang de la Nature » (J. Muir, « Mon premier été dans la Sierra »).

mis-à-jour de dernière minute: On m’a dit que je serai transféré à la section normale.

Silvia Guerini

 

Sur les femmes qui résistent à l’exploitation par les minières canadiennes… pour la défense de Mère-Terre!

Posted in Actions, Appel, Réflexions with tags , , , , , on 2012/02/07 by anabraxas

Séminaires, ateliers et activités culturelles
Le dimanche 4 mars prochain, de 9 h à 16h30
Au 6767 Côte-des-Neiges, Montréal.

Source: Women of Diverse Origins

Montréal, 5 février 2012 – Les femmes jouent un rôle crucial au Canada et à travers le monde, pour résister au développement agressif et à l’exploitation croissante perpétrés par les minières canadiennes.

Nous pourrons entendre quelques-unes de ces femmes étonnantes, faire résonner leur voix et
célébrer leurs luttes dimanche le 4 mars prochain, lors de l’événement annuel organisé par Femmes de diverses origines de Montréal (FDO-WDO), en alliance avec plusieurs groupes communautaires dans le cadre de la Journée internationale des femmes. Depuis 2002, FDO organise chaque année un tel événement en plus d’une manifestation, témoignant ainsi du rôle que nous pouvons jouer, par nos luttes et nos actions, pour changer les choses et se conscientiser face à la conjoncture mondiale.

Les actions des géants miniers canadiens et des paliers de gouvernement au Canada qui se plient à leurs demandes, font partie d’un plan de relance économique visant à conserver les profits au bénéfice des milieux d’affaires. Que ce soit le premier Ministre Charest avec le Plan Nord au Québec, ou le gouvernement Harper qui courtise activement les Premières nations, les gouvernements arrosent ces sociétés de subventions et d’exonérations fiscales, cherchant par tous les moyens une façon pour elles de contourner ou d’ignorer les droits territoriaux des populations autochtones ou des fermiers, paysans et agriculteurs. C’est ce qui se passe en ce moment, tant sur les terres Mohawk autour de Montréal, dans les régions plus éloignées du nord du Canada, qu’en Equateur, en Colombie, au Guatemala, aux Philippines, au Congo, en Inde et dans d’autres parties du monde.

Les femmes sont très actives sur le terrain avec leurs communautés, pour résister à  ces agressions, et sont souvent criminalisées voire même, tuées pour paver la voie à des bulldozers et des camions. Beaucoup des membres de nos communautés sont venues au Canada en tant que travailleuses migrantes, en raison de la destruction et des déplacements de populations causés dans leurs pays d’origine par les sociétés minières canadiennes. L’événement du 4 mars pour la Journée internationale des femmes mettra l’accent sur leurs expériences. Nous entendrons des délégations tout juste de retour des Philippines et de la Colombie, où elles ont été des témoins de première main de l’impact de l’exploitation minière dans ces pays. Des femmes des communautés autochtones d’ici viendront également témoigner et nous partagerons différentes expériences de luttes. Un atelier de chorale et d’autres activités culturelles seront également au programme, avec bien sûr, un bon repas à partager.

A noter qu’il y aura également fabrication de bannières et de pancartes pour la manifestation annuelle de la Journée internationale des femmes, qui prendra son départ le 8 mars prochain à 18 h de la place Norman-Bethune au métro Guy. Soyez au rendez-vous, le dimanche 4 mars dès 9 h et le 8 mars à 18h pour célébrer nos luttes et souligner la Journée internationale des femmes.

Pour plus d’informations: wdofdo@gmail.com Voir aussi : http://wdofdo.wordpress.com/
Bienvenue à tout le monde. Don suggéré de 5$ à l’entrée (personne ne sera refusé).

Déclaration de Mandy, prisonnière du G20 de Toronto

Posted in Appel, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , on 2012/02/05 by anabraxas

Traduction de la déclaration de Mandy Hiscocks, accusée de « conseil pour perpétrer un méfait, avant sa sentence en Janvier 2012. Peine d’emprisonnement: 16 mois (a partir de fin Janvier). Premier d’une série de traductions des déclarations des prisonniers du G20 face à l’Etat…

De Conspire to Resist

La dernière année et demi a été fort intéressante, et c’est peu dire. C’est certainement pas comment, ou quand, je m’attendais que ça finisse. Dans son élocution d’ouverture de la première journée de notre enquête préliminaire, le Procureur de la Couronne Jason Miller a déclaré que:

« Ce procès est à propos d’une étrange vérité. »

C’est peut-être le seul point sur lequel il a eu raison jusqu’à maintenant.

La vérité étant que les chefs du Sommet du G20 sont venus à Toronto en Juin 2010 pour discuter comment rendre leurs riches encore plus riches et les pauvres de la planète encore plus pauvres, et qui a été emprisonné? Plus de 1100 personnes qui sont venues pour dire qu’elles ne pensent pas que ce soit une bien bonne chose. Ces gens ont été battus par des flics anti-émeute alors que les soi-disant « chefs » se goinfraient de bouffe dispendieuse à une réunion dispendieuse entourée d’une clôture de sécurité offensive.

Durant aussi longtemps qu’un an et demi, jusqu’à cette fin de semaine, les agents doubles ont exploité puis trahi la gentillesse et la confiance de milieux cohésifs de militant(e)s dévoué(e)s et d’organisateurs(trices), certaines des meilleures personnes que j’ai eu le privilège d’avoir comme amis et alliés. Relations, projets et communautés ont été déchirées par deux de ces agents, particulièrement, mais devinez qui l’État jugera comme dangereux!

Puis il y a eu toute cette affaire de crime de la pensée. «Conspiration»? Sérieusement? L’idée que de parler de manifestations, faire des brainstorming et discuter des possibilités en tant que groupe puisse mener à des charges criminelles est une vérité étrange aussi.

Mais le fait est que l’État peut le faire, qu’ils l’ont fait, et ils vont s’en tirer avec ça.

Il est temps qu’on se débarasse tous-tes des croyances rampantes que les gouvernements s’occuppent de nous, comme de l’idée naïve que les flics  pourraient parfois être nos amis d’un jour. Si vous résistez, ils veulent vous écraser, et ils ont beaucoup de ressources d’État à leur disposition. Nous devons être prêtes. Le plus fort on devient -et on le devient- le plus ils s’inquiètent. Et des gens inquiets avec du pouvoir sont dangereux.

Nous devons nous tenir ensemble. Ce que nous avons c’est notre ruse, et ce que nous avons besoin c’est de l’équité et de la justice. Notre vaste gamme d’expériences et de compétences, notre amour pour chacun(e) et pour la Terre, et notre solidarité, c’est plus même qu’il ne faut. Durant la dernière année et demi, dans ses méthodes violentes et coercitives, a tenté de me tenir à distance de mon militantisme comme des gens que j’aime. Je suis contente de dire que ça n’a pas marché! En fait, leur plan a complètement été ruiné. La manière par laquelle nous avons contesté ses accusations en tant que groupe déterminé à se soutenir mutuellement a été tellement encourageant, et le support que j’ai reçu à travers tout ce processus m’a montré hors de tout doute que nous, collectivement, sommes une force à craindre. Je ne me suis pas sentie aussi forte depuis longtemps, et ne suis pas inquiète par rapport au temps que je vais passer en prison, parce que je sais que je peux me fier à vous. En fait je le vois comme une opportunité d’apprendre sur le système carcéral de l’intérieur, et espère est capable de partager ce que j’ai appris avec ceux-celles parmi vous qui n’y ont jamais été.

Mon verdict est prévu pour le 13 janviers, or je passerai les prochains quelques mois à venir à mettre ma vie dans un contenant, emballant les bouts qui dépassent et disant mes au-revoirs.

Je serai de retour assez tôt, j’espère que vous allez m’écrire, et me garder à jour avec toutes les choses fascinantes qui se passent à l’extérieur pour que je puisse y prendre part dans un an et quelques. Rappelez-vous quand même que les gardes vont lire vos lettres, or sentez-vous libres de les éduquer mais prenez soin d’évitez que ça vous foute dans le pétrin. En retour je vais écrire sur comment c’est en prison, et fera de mon mieux pour me rendre utile de l’intérieur. Qui sait, peut-être on peut même collaborer ensemble!

Dernière chose. Les 17 d’entre nous ont pris la décision de faire une entente basée, entre autres choses, sur beaucoup de spéculation sur comment ça peut affecter nos milieux et l’organisation future. J’espère avoir pris la bonne décisionn… le temps le dira. D’une façon comme d’une autre j’espère que les gens vont en parler, en débattre, critiquer et apprendre de cela, et si vous le faites j’espères que vous trouverez une façon de m’impliquer dans ces discussions.

Solidairement,

Mandy

Amanda Hiscocks
Vanier Centre for Women
655 Martin Street
Box 1040
Milton, ON
L9T 5E6

Blogue de Mandy, avec ses nouvelles de prison

Argentine: les « Amis de la Terre » (F.A.I.) mettent le feu à la gentrification et sa société

Posted in Actions, Appel, Réflexions with tags , , , , , on 2012/02/05 by anabraxas

Nous ne sommes pas le « peuple », et on ne se sent pas en faire partie car pour ça, il faudrait qu’on soit satisfaits de tout ce bourrage de crâne fait d’obéissance et de consumérisme, d’avoir des désirs communs de passer son temps à travailler pour pouvoir s’acheter une voiture, se divertir avec la télévision et des vacances programmées, entre autres choses.

Mais nous n’acceptons pas « le peuple », ni ne prétendons sympathiser avec lui. Notre objectif immédiat est de rompre (avec) la paix sociale.

Nous voyons le quotidien comme étant le « peuple » chiant sur la tête de ceux et celles qui font de ce monde oppressif un monde libre, et nous, amoureux-euses de liberté, chions encore plus sur la tête de ceux qui travaillent dur pour que la société demeure en vie.

Pour chaque caméra que l’État installe dans la ville de Buenos Aires, c’est plusieurs mètres de liberté de plus qui sont perdus, alors que « le peuple » continue de gagner du bonheur dans l’obéissance au travail et la consommation de ce qui est produit.

Et parce qu’ils ne considèrent pas si la rémunération monétaire pour leur travail qu’ils font est juste ou non, ce qui supposerait qu’ils supportent une vie entière à accomplir une tâche qui ne fait que servir les intérêts et exploiteurs, nous attaquons la production, le commerce et les véhicules qui les transportent.

Nous revendiquons les attaques incendiaire sur des véhicules de luxe à Villa del Parque et à Caballito au mois de décembre 2011 et en Janvier, avec des dizaines de voitures et de camions brûlés dans les rues qui sont contrôlées par la bourgeoisie de ses détestables quartiers qu’on attaque.

Nous épousons la haine et la vengeance car ces gens nous ont rabaissé et abusé, et ils continuent de le faire. Et alors que nous l’avons déjà incorporé dans nos tripes, nous la lançons aux créateurs de cette réalité, du mieux qu’on le considère approprié.

They can see it in the streets and also by means of their cameras on the street corners, but they do not believe that it is going to be easy to get rid of the contagious presence of the lovers of freedom, they will have to use their best weapons and we are disposed to continue the offensive.

Même s’ils le voit dans les rues et aussi par l’entremise de leurs caméras sur les coisn de rue, mais ils ne croient pas que ce sera facile de se débarasser de la présence contagieuse des amoureux-euses de la liberté; ils devront faire usage de leurs meilleurs armes, et nous sommes disposés à continuer l’offensive malgré tout.

Amis de la terre / Fédération Anarchiste Informelle

Source: War on Society