Archive pour société de contrôle

Google, Californie: Par un beau matin, les technocrates sont rentrés en retard au travail

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/01/21 by anabraxas

San Francisco, 21 janvier 2014

Manif à la maison d’un développeur de Google, et un autobus Google bloqué à Berkeley

À 7 heures ce matin, un groupe de gens se sont pointé à la maison de Anthony Levandowski, un développeur chez Google X. Sa maison est un fastueux palace minimalement décoré avec deux lions de pierre à l’entrée. Après avoir sonné à sa porte pour l’alerter sur la manif, une bannière fut levée face à sa maison qui lisait: « Le futur de Google s’arrête ici » et des tracts d’information sur lui furent distribués dans le voisinage. Ces tracts décrivaient son travail avec l’industrie de la défense et ses plans de développer des condos de luxe à Berkeley. Version originale du tract
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Déserter l’utopie numérique

Posted in Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/12/25 by anabraxas

Traduction de « Deserting the Digital Utopia » publié par le collectif Crimethinc

Version PDF de ce texte

Les ordinateurs contre l’informatique

Connecté à la poignée de chaque outil il y a un monde invisible -utilisez cet cet outil selon son usage attribué, et il vous forcera dans le même monde que tous les gens qui en feraient de même; déconnectez cet outil de ce monde, et vous pourrez vous lancer à l’exploration d’autres mondes.

– du zine Hunter/Gatherer

Le produit capitaliste idéal dériverait sa valeur de l’incessant travail non-rémunéré de la race humaine en entier. Nous deviendrons dispensables; il deviendrait indispensable. Il intégrerait tout activité humaine en un seul champ unifié, accessible seulement par l’entremise de produits corporatifs additionnels, où les sweatshops et les marchés se fusionnent. Ça accomplirait tout cela sous la bannière de l’autonomie et de la décentralisation, même de la “démocratie directe”.

Sûrement que si un tel produit aurait été inventé, des anti-capitalistes bien pensants clâmeraient que le royaume des cieux est proche; il ne resterait qu’à soustraire le capitalisme de l’équation. Une hymne pour les bouffeurs de lotus.

Ça ne sera pas la première fois que des dissidents ont extrapolé leur utopie de l’infrastructure de l’ordre dominant. Souvenez-vous de l’enthousiasme que Karl Marx et Ayn Rand ont partagé pour les chemins de fer! En constraste, nous croyons que la technologie produite par la compétition capitaliste tend à incarner et imposer sa logique; si on veut s’échapper de cet ordre, on ne devrait jamais prendre ses outils pour acquis. Quand on utilise des outils, ces outils nous utilisent en retour.


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Effondrements

Posted in Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , on 2013/11/22 by anabraxas

Retransmis de Cette Semaine

Italie: un point sur la machine à expulser, la destruction des centres de rétention et leur restucturation possible

Il y a deux semaines a été détruit le centre de Gradisca. C’est le septième à fermer en Italie. Cela peut sembler évident mais il est préférable de le préciser avant que quelques politiciens plus ou moins sinistres* ne pensent à s’attribuer le mérite de ce qu’ils n’ont pas fait : ces centres ont été formellement fermés parce qu’un fonctionnaire ministériel en a ordonné l’évacuation, mais factuellement ils ont été détruits par le feu des révoltes des retenus. Sept centres sur treize sont fermés, et on ne peut pas dire que ceux qui restent se portent à merveille.

Lampedusa, 17 Février 2009

Considérant la vitesse à laquelle ils tombent en morceaux, on pourrait affirmer que la machine à expulser est proche de l’écroulement En voulant être sincères, si l’on doit parler d’écroulement, il y aurait besoin de dire quelque chose aussi de l’écroulement qui semble avoir touché les divers mouvements qui, ces dernières années, ont soutenu les luttes des retenus. Alors que l’on est dans un des moments les plus forts et les plus incisifs en terme de lutte à l’intérieur, à l’extérieur rien ne bouge. Il serait important de tenter quelques raisonnement propositifs, mais nous laissons ces pensées temporairement de côté.

* (jeu de mot avec sinistra (gôche), NdT)

La machine à expulser est clairement en crise, et il n’y a pas besoin d’être spécialiste en philosophie politique pour comprendre que derrière chaque soit-disant crise se cache la possibilité d’une restructuration. Il pourrait sembler qu’au ministère de l’intérieur on se tourne les pouces mais il est quasiment certain qu’ils pensent et préparent quelque chose. Les nouvelles officielles à ce propos sont peu nombreuses, mais nous savons par exemple que les centres de Modène et de Bologne pourraient rouvrir l’année prochaine. En plus, il y a toujours en jeu la construction de deux nouveaux centre à Santa Maria Capua Vetere (Casert) et à Palazzo San Gervasio (Potenza). Ouverts en toute hâte il y a deux ans et demi durant le plan « urgence Afrique du Nord » et restés en fonction seulement quelques mois, ils devaient rouvrir avant la fin de l’année, mais depuis que le gouvernement a lancé les appels d’offre et la collecte de fonds pour la restructuration on n’en a plus entendu parler.

Comme chaque restructuration qui se respecte, celle des CIE n’est pas seulement une question de contrats pour savoir qui construira les murs, les grillages et les barreaux. Chaque dispositif répressif a aussi besoin d’idées et de théories sur lesquelles se baser et se renouveler et sur ce front les choses sont en train de bouger.

En mars 2013 a été publiée une proposition de réforme des CIE écrite par Connecting People et la Fondation Xenagos. Fatigués de recevoir de continuelles « attaques sur plusieurs fronts, les qualifiant notamment de tortionnaires redoutables » Maurino et cie ont mis noir sur blanc leur idées pour une « réforme copernicienne » de la machine à expulser. Parmi les propositions les plus inquiétantes il y a celle d’obliger les retenus à travailler, une nouvelle qui transformerait les CIE en réels camps de travail, au profit de ceux qui les gèrent. De son côté, après une campagne désormais décennale, la Croix Rouge est obligée d’abandonner pour l’instant les jeux de mots autour de sa prétendue impartialité et à finalement découvrir la différence entre les concepts d’ « accueil » et d’ « expulsion ».

Il y a six mois a aussi été publié un document programmatique sur les CIE, un long travail d’analyse sur la condition des centres rédigé par une commission de bureaucrates du ministère de l’intérieur. Obsédés par la rationalisation de la machine à expulser, jugée coûteuse et inefficace mais surtout mise à rude épreuve par les « épisodes, actuels ou potentiels d’insurrection ou de dégradations graves », les fonctionnaires ont mis au point des propositions. Pour garder sous contrôle une situation leur ayant déjà échappé des mains trop souvent, le ministère étudie « la création d’un corps de professionnels, à qui confier la gestion des activités impliquant un contact direct avec les hôtes du centre ». Des équipes de para-matons privés. Pour le comprendre il suffit de lire comment le ministère s’imagine ce nouveau corps : « opérateurs spécialisés, préparés à l’aide de formations spécifiques et d’entraînements, organisés avec la contribution de l’administration pénitentiaire, qui seront aux côtés des forces de l’ordre ».

111 morts. Les suspects? La société de contrôle et son fiancé, le racisme.

Dans le projet des bureaucrates l’intégration de la machine à expulser à l’intérieur du circuit carcéral ne se limiterait pas seulement à l’entraînement de gardiens, mais inclurait également « la création d’une structure mixte (à l’intérieur des prisons), composée par du personnel de l’administration pénitentiaire et de la police d’état » afin d’identifier les détenus sans-papiers. Un projet qui est aussi soutenu, depuis quelques temps, par des partisans de la fermeture des centres. L’une d’entre eux est Serena Pellegrino, écologiste et libérale de gauche qui, dans la foulé des révoltes de Gradisca a demandé des modifications législatives qui permettront « l’identification des très nombreux détenus sans-papiers, durant la période d’incarcération ».

En attendant de savoir ce qui adviendra dans les prochaines semaines à l’intérieur, hors et autour des CIE voyons où en sont les six restés ouverts.

Milan. Restructuré il y a moins de trois mois, après une série de travaux qui auraient dû améliorer les niveaux de sécurité et empêcher les révoltes, le centre est de nouveau pratiquement détruit et il n’y reste que vingt-huit places. Après la dernière révolte et en vue du renouvellement de l’appel d’offre de gestion, la croix rouge a décidé de pleurer misère et de hausser le ton : évidemment la gestion d’un CIE est devenue une affaire toujours moins intéressante en terme d’image et de rentabilité.

Turin. Le centre est à moitié détruit : une section entière est fermée, les cinq autres sont toutes plus ou moins sérieusement endommagées et il ne reste donc dans la structure que 98 places. Les dégradations les plus conséquentes datent de juillet dernier, lorsque a été détruite et incendiée la section blanche, fraîchement pensée et restructurée comme section anti-émeutes. Comme à Milan, à Turin aussi la gestion est depuis longtemps confiée à la croix rouge et l’appel d’offre tombera au printemps prochain.

Rome. On n’a plus de nouvelles du centre de Rome depuis la grande révolte de février dernier, quand le feu détruisit une grande partie du centre et des grilles d’enceinte les rendant pratiquement inutilisables pour plusieurs jours. L’absence de nouvelles est un signe évident que la gestion par la coopérative Auxillium porte ses fruits en réduisant au silence à grand renfort de sédatif les protestations des retenus. Une gestion plébiscitée un peu partout : parmi ceux qui estiment la coopérative nous trouvons beaucoup de fonctionnaires du ministère, même ceux qui sont connus comme fabulateurs de gauche.

Bari. Les dernières protestations significatives remontent à deux ans, mais l’oeuvre de destruction du centre par les retenus a sûrement continué sans relâche bien que l’on n’ait pas de nouvelles. Le CIE est à moitié détruit et un groupe d’avocats a lancé une class action pour contraindre le préfet à acter qu’il ne reste que 112 place dans le centre. Depuis six mois la gestion du centre est confiée à Connecting People, les collègues de ceux qui géraient jusqu’à il y a deux semaines, le centre de Gradisca.

Caltanissetta. Après un été bouillant de révoltes et d’évasions, un des trois pavillons du centre a été définitivement fermé en septembre. Il n’y reste donc plus que 70 places. Depuis octobre la gestion a été confiée à la coopérative Auxillium, la même qui gère le centre de Rome. Malgré les compliments récents de l’évêque monseigneur Russotto et d’un groupe de parlementaires grillini (adeptes de Bepe Grillo, mouvement 5 étoiles, NdT) il est suffisamment évident que les nouveaux gestionnaires n’ont pas la situation sous contrôle : il y a eu au moins trois tentatives d’évasion accompagnées d’affrontements avec la police le mois dernier.

Trapani Milo. Immergé dans la campagne trapannaise, éloigné des centres résidentiels, il est renommé pour être le CIE des évasions. Même si la police a tout essayé, allant même jusqu’à couper les lacets de chaussures aux retenus, la moitié des retenus qui passent par là arrivent à s’en échapper. Dans la tentative de mettre fin à cette situation le ministère a récemment débloqué plus de 600 000 euros pour sécuriser le centre et le préfet a révoqué la gestion à la coopérative Oasi, lançant un nouvel appel d’offre. Pourtant, en masse comme en petit groupe, on continue toujours à s’enfuir du centre de Trapani.

Traduit de l’italien par sanspapiersnifrontieres de macerie @ Novembre 20, 2013

Le cerveau de Big Brother, en chantier

Posted in Reportages with tags , , , , , , , , on 2013/05/06 by anabraxas

Le « Utah Data Center » de la NSA

Contexte

Le Data Center Utah, nom de code Bumblehive, est la première « Communauté compréhensive du renseignement de l’Initiative de cyber-sécurité nationale globale » (IC CNCI), un centre de traitement de données conçu pour soutenir les efforts de la communauté du renseignement (services secrets) pour surveiller, renforcer et protéger la nation. La NSA est l’agent exécutif pour le Bureau du directeur du renseignement national ( ODNI ) et sera chef de file dans ce centre.
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Communiqué de l’éco-prisonnière Silvia Guerini, en grève de la faim contre le FEM

Posted in Appel, Réflexions with tags , , , , , on 2012/02/18 by anabraxas

De Sabotagemedia et Informa-Azione

Les nanotechnologies vont être un point de discussion du Forum économique mondial. Cela démontre que, avec les biotechnologies, ils sont quelque chose de plus qu’un simple développement technologique. Ils représentent un choix stratégique et fondamental pour la survie de ce système techno-industriel, ils sont les briques avec lesquels le système se reconstruira dans tous les secteurs.

« Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlerez les populations » (Kissinger, 1970).

Le contrôle des aliments de base, des ressources, des matériaux rares et primaires, pour tenir des populations entières sous contrôle, mais surtout pour étendre et développer un système techno-industriel. Le projet pour atteindre le but stratégique du contrôle sur la sécurité alimentaire globale a commencé aux États-Unis dans les années 30 avec la création du champ corporatif de l’entreprise agroalimentaire. Un empire qui a financé la « Révolution Verte », les corporations pétrolières et chimiques ont monopolisé le champ des brevets, des semences, ils ont imposé et introduit les OGM dans les pays du sud. Ses corporations se sont réorganisées en tant qu’entreprises de la « science de la vie », au moment même ou les semences OGM stériles sortaient de leurs laboratoires.

De la révolution bio-technologique à la nano-technologique: un fil continu qui s’enlace encore plus chaque jour, qui fond en lui les plans des sciences convergentes (biotechnologies, nanotechnologies, technologie de l’information, neurosciences) pour étendre et englober tout les aspects de nos vies et pénétrés dans le processus biologique de chaque être vivant.

« L’effacement des hypothèses animistes et organiques sur le cosmos signifiait la mort de la nature: l’effet le plus influent de la révolution scientifique. Comme la nature a commencé à être conçu comme une somme de cellules mortes et inactives, poussées par des forces extérieures au lieu d’internes, le cadre mécanique par lui-même put légitimer la manipulation de la nature. En outre, l’ordre mécaniste, étant un cadre conceptuel, a été associée à un système de valeurs basé sur le pouvoir, tout à fait compatible avec les orientations du capitalisme commercial » (C. Merchant, « La mort de la nature »).

En Bolivie, dans une longue marche en défense de la Terre mère les tribus ancestrales ensemble avec les paysans on réussis à arrêter le projet de construction d’une autoroute, qui devait détruire la forêt Amazonienne. Nous ne pouvons pas percevoir la forêt comme un élément essentiel de notre vie sur Terre si nous ne nous sentons pas partie d’elle. Jusqu’à que nous nous sentons partie d’un tout et que nous nous rendons compte que nous sommes seulement une des myriades d’animaux et d’espèces, nous continuerons d’être indifférent devant le massacre de millions d’animaux devenant des objets d’expériences ou des morceaux de viande. Jusqu’à ce que nous croiserons le regard d’un animal à travers les barreaux d’un laboratoire ou d’une ferme, étant transpercé par ce regard dans une rencontre qui est une tangence et une sensation à l’intérieur de notre âme et notre corps, nous éviterons d’ouvrir cette cage, nous continuerons à ne pas s’opposer à tout ceci. Nous ne réalisons pas ce que nous perdons, ce qui est en train de disparaître pour toujours, pas seulement la biodiversité, mais aussi la signification la plus intime de chaque être et de nous-mêmes.

Une empathie que nous ne somme plus capables de ressentir, dans ce processus de déshumanisation et de réification du vivant qui devient des objets, biens, matériaux à donner forme et manipuler, somme d’organes, cellules, gènes, atomes… Une séparation physique, loin de la vue, mais aussi une séparation émotionnelle. Nos yeux rivés sur une image violente peuvent la scruter comme un spot publicitaire, s’habituent à la violence et deviennent indifférent, ou choqué, mais seulement dans la réaction d’un moment qui s’écoule. Une distance qui n’amène aucune conscience véritable des conséquences de ce système d’écocide, sur les origines de chaque nocivité.

La chambre à gaz a transformé le tueur en le rôle d’ « officier sanitaire », a qui la requête a été faite d’introduire quelques « désinfectant chimiques ». Le meurtre et « l’élimination des cadavres » furent définis en tant que « problème médical ». La plupart d’eux n’ont jamais donné d’injections ni introduit de gaz, mais étaient des bureaucrates qui écrivaient et préparaient des projets, ils avaient l’habilité d’exterminer des populations pendant qu’ils étaient assis à leur bureau… Le lien fortuit entre leurs actions et l’extermination pour laquelle « personne n’est directement responsable » n’est pas évidente. Mais chaque pion de l’ensemble est fondamental à la production du résultat final. Voilà comment nos jours les universités, publique et privés, les centres de recherche, les corporations, tout le monde fait sa part.

Je me suis fait transférer à la prison fédérale de Hindelbank dans la section « haute sécurité avec soutien psychologique », c’est en réalité une section psychiatrique même si pas définie comme tel. L’absurde justification de ceci est le « risque d’évasion », le seul motif qu’ils peuvent utiliser pour me mettre dans cette section séparée et scellée, dans cette prison où il n’y a aucun murs autour mais seulement une clôture. À côté de cette section il y a celle de haute sécurité, construite dans les années 70 pour une camarade de la RAF, c’est significatif qu’ensuite elle fut transformée en section pour femmes « dangereuses » avec « de graves problèmes psychiatriques »…

Ne pas exprimer les raisons clairement politiques derrières le « risque d’évasion » est de nier la présence d’une écologiste radicale prisonnière politique. Tout cela peut être résumé par la supposition qu’ « ils ne te répriment pas pour ce que tu as fait ou pas, mais pour qui tu es ». Pour qui nous sommes et ce que nous sommes et ce que nous transmettons avec notre chemin de lutte et notre critique radicale.

Tout comme le tumulte créé autour de notre procès, l’énorme déploiement de sécurité, visant à cacher ce que nous voulions transmettre à l’extérieur de ce tribunal en lisant nos communiqués et la signification de notre procès. Alors, les médias ont parlé « d’éco-terroristes » et non pas de ce qui se prépare dans les laboratoires d’IBM: le monde de demain. Un futur qui est déjà parmi nous.

L’artificiel prendra la place du naturel en un changement tellement profond qui changera notre façon de voir, de ressentir, de percevoir le monde autour de nous, nous-mêmes, nos relations, le sens lui-même d’être humains et des êtres vivants.

En Amérique, mais dans un contexte global, au nom de la sécurité nationale il eu une proposition d’une nouvelle série de lois qui planifient une protection juridique spéciale pour les entreprises impliquées dans l’exploitation animale et la pollution environnementale… elle définie en tant que « organisation terroriste pour le droit des animaux ou pour l’environnement » quelconque association de deux personnes ou plus qui appuient quelconques activités politiques visant l’obstruction ou la prévention d’activités qui impliquent des animaux, ou les ressources naturelles ».

Je participe à la grève de la faim proposée par Marco Camenisch du 20 au 29 janvier contre le Forum économique mondial a Davos. Solidarité à Andy, camarade de Rote Hilfe International, condamné à 17 mois par le tribunal fédéral de Bellinzona dans procès politique qui se voulait un signal d’intimidation à la nouvelle génération de camarades.

En mai était la date de la possible libération conditionnelle de Marco Camenisch, mais elle fut rejetée. Toutes ces années Marco a été actif dans le mouvement avec plusieurs grèves de la faim, avec ses traductions et contributions écrites. Il a toujours été de nos côtés, faisons une grande et forte mobilisation pour qu’il soit libéré en mai!!

Ne laissez pas le monde, avant qu’il soit trop tard nous devons comprendre l’extrême nécessité de s’opposer à l’avancement des biotechnologies et nanotechnologies.

« Tout coule, tout bouge vers un certain point, les êtres vivants ainsi que la roche et les choses soi-disant inanimés tels que l’eau. La neige s’écoule, rapidement et lentement, l’air s’écoule en des inondations majestueuses qui transportent les minéraux et les feuilles, les semences et les spores, les ruisseaux de musiques et de parfums; l’eau s’écoule transportant des pierres, les pierres s’écoule depuis la gueule du volcan, tout comme l’eau des rivières et les animaux se regroupent et de tout il s’agit de l’écoulement, un défilement de jambes, des sauts, l’étalement d’ailes , sur le sol, dans l’air, dans la mer … Et en même temps les étoiles courent dans l’espace poussées par un battement incessant, comme les globules rouges dans le sang de la Nature » (J. Muir, « Mon premier été dans la Sierra »).

mis-à-jour de dernière minute: On m’a dit que je serai transféré à la section normale.

Silvia Guerini

 

« Pourquoi j’ai refusé de me soumettre au prélèvement ADN »

Posted in Actions with tags , , , , on 2011/10/05 by anabraxas

La semaine dernière, Georgios, un anarchiste grec de 31 ans vivant en France, est condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier à un mois de prison avec sursis (non portée au casier judiciaire) pour refus de prélèvement ADN. En octobre 2010, il avait été interpellé lors des manifestations contre la réforme des retraites mais a obtenu un non-lieu pour les dégradations dont il était accusé. Comme il avait été arrêté avec un petit couteau dans sa poche, la police lui avait également demandé son ADN, ce qu’il a refusé.

Une semaine après sa condamnation, Georgios explique pourquoi il n’a pas souhaité obtempérer et fournir son ADN aux policiers qui l’ont arrêté…

1. J’ai refusé de donner mon ADN parce que je considère que c’est une atteinte à ma vie privée. La seule idée de donner une partie de mon corps aux services judiciaires et policiers m’effraie encore.

2. J’ai refusé de donner mon ADN car je m’oppose à la conception du monde selon laquelle ce qui est inné prédomine sur ce qui est acquis. Un seul exemple : en mars 2007, l’actuel président de la République avait déclaré :

« Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés. Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. »

Le fichage ADN ouvre la porte à une politique sécuritaire basé sur le caractère génétique : connaître l’ADN de l’ensemble de la population permettrait d’identifier les futurs suicidés ou les futurs criminels. Dans ce sens, le fichage généralisé de la population est un outil pour ceux et celles qui sont au pouvoir et qui se sentent libres de déterminer qui correspond aux normes et qui est déviant-e. Je n’accepte pas que notre identité soit réduite à ces informations génétiques, que ce bout de tissu biologique prédomine sur mon histoire, mon éducation, le contexte affectif, social et économique dans lequel j’ai grandi et dans lequel je vis.

3. J’ai refusé de donner mon ADN car je résiste au fichage de la population. Depuis des années l’État multiplie les fichiers qui comptent actuellement des millions des personnes ou plutôt des millions de codes : à titre d’exemple (et selon la CNIL) je mentionne :
– le fichier FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques, 1,3 millions de fiches début 2010)
– le fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées, 5 millions de « suspects » et 28 millions de victimes répertoriées)
– le fichier Base élèves
Parmi les promoteurs du fichage, nombreux sont qui ne cachent pas leur projet : le député UDF Jean-Christophe Lagarde, a souhaité que « le gouvernement réfléchisse à un fichier qui concerne l’ensemble de la population ». Sous prétexte de lutte contre l’insécurité et au nom d’un intérêt général qui n’existe pas, les gouvernement successifs ont multiplié les fichiers. Le fichage de la population entre dans le cadre de politiques de contrôle social, de surveillance continue et de répression. Depuis quinze ans, plus de 50 textes de lois ont affaire avec la sécurité. Mais peut-on croire que des mesures répressives et de fichage vont résoudre les problèmes sociaux ? Même si les mesures de contrôle se multiplient (vidéosurveillance, bornes biométriques dans les écoles, prélèvements ADN), elles ne sont pas parvenues à donner un sentiment de sécurité à la population.

4. J’ai refusé de donner mon ADN car je n’accepte pas le fichage de militant-e-s sociaux-les et politiques. Depuis la Loi sur la sécurité intérieure de 2003, le fichage ADN concerne la quasi totalité de des crimes et des délits (sauf crime financier…). Il n’est pas un hasard, selon moi, que le fichage ADN vise également les militant-e-s politiques et sociaux-les. Dans une société de plus en plus inégalitaire, où les riches deviennent plus riches et les pauvres se voient même criminalisé-e-s, dans une société où prédomine le dogme du « chacun pour soi », le fichage ADN est un outil de pression contre les personnes qui s’opposent aux injustices sociales.

5. J’ai refusé de donner mon ADN car je proteste contre les énormes intérêts financiers des industriels qui se cachent derrière ces politiques de la peur. Le marché de la “sécurité” représente plusieurs milliards d’euros, très souvent payés par les impôts de la population. Le cas du fichage ADN illustre bien la façon dont collaborent les patron-ne-s et les actionnaires des grandes entreprises investissant de l’argent pour notre « sécurité » et les défenseurs politiques du dogme « ordre et sécurité ». Je lutte contre ces politiques sécuritaires qui veulent faire de notre société un champ de surveillance, d’isolement des individus, de punition. Avec mes compagnes et compagnons, nous luttons pour que la peur soit remplacée par la solidarité, la soumission par la résistance, la résignation par l’auto-organisation.

6. J’ai refusé de donner mon ADN car c’est juridiquement absurde. En donnant aux enquêteurs le pouvoir de faire des prélèvements d’ADN et de les conserver, même sans condamnation ultérieure, le principe de présomption d’innocence est bafoué, remplacé par une présomption de culpabilité.

Courrier des lecteurs – Les Inrocks, 30 septembre 2011.

L’empreinte génétique renseigne aussi sur l’appartenance ethnique

Source: Juralib

Un peu de rires pour changer le ton…

Posted in Média, Réflexions with tags , , , , , , , on 2011/05/07 by anabraxas

Alors que je n’avais pas grand chose à faire en ce splendide Samedi matin, je me suis adonné à un vieux plaisir de mon enfance chérie: regarder les cartoons!

Quelques mots de recherche sur Youtube, et hop! Voyage dans le temps… Et non pour tomber sur un vieux pastiche de baby boomer vieillot et idéaliste, mais sur un total satire subversif fait au sommet de la Guerre Froide, à l’ère des frères Dulles et du fascisme technocratique, du capitalisme barbare, de la course technologique du complexe militaro-industriel, et biens-sûr de la guerre à l’Empire du Mal communiste.

Preuve que l’Histoire se répète. Et pas plus que je peux pas échapper à la critique de cette civilisation…

… et me fallut à peine gratter la surface pour y voir une critique Foucaldienne -ou plutôt un satire- de la société de contrôle capitaliste, du totalitarisme actuel et de son incarnation en Big Brother (ici « le professeur », avec la même moustache!). C’est d’exagérer un peu les choses, mais la symbolique y est, ou peut-être j’ai juste trop pris de drogues… à vous d’en juger!

La scène de masochisme, sortie de nulle part à la fin, est d’une subtilité que la plupart des enfants ne pouvaient comprendre, du moins consciemment. Cette image en soi est symbolique de la morale d’esclave des agents de l’État Policier, qui envieux de la liberté des autres, tentant de la leur dérober à travers leur appareil de contrôle, finissent par se haïr eux-mêmes et s’auto-torturer à la réalisation que cette liberté n’est jamais la leur!

Y a pas trop à se demander pourquoi du grand art subversif comme ça ne se trouve plus à la télé, surtout le samedi matin, de nos jours.