Archive pour technocratie

Le visage de la guerre a changé… celui de la guerre de classes aussi

Posted in Réflexions with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2016/01/06 by anabraxas

Aux wobblies, aux marxistes civilisé-es, aux gentil-les anarchistes de salon qui parlent bien, au reste de la Gauche bien polie qui parle d’après-révolution…

Dans chaque contexte socio-géographique le système capitalisme génère sa propre réalité d’oppression, de destruction, d’exploitation sociales à l’échelle et selon le caractère de son développement. Au Moyen-Orient ce sont les invasions militaires récurrentes, les frappes de drones, les groupes de jihadistes Takfiri aux ceintures d’explosifs, les trafiquants d’armes et de drogues soutenus par des États occidentaux; dans les État occidentaux surdéveloppés ce sont les flics harcelant partout dans les rues, l’appareil technologique qui envahit et impose sa domination sur le territoire, la machinerie et les troupes embrigadées de la construction poussant l’empire infini de la banlieue et de ses autoroutes, le tout sous les commandes des promoteurs-parasites et des technocrates. La guerre sociale permanente n’est pas que généralisée sur plusieurs fronts et métastases, mais prend forme aussi sous une multitude d’aspects et de dimensions. C’est pour ça qu’il ridicule que de penser -comme certain-es osent encore le faire, soit naïvement ou malhonnêtement-  la « révolution sociale » comme ce fut pensé il y a une centaine d’années, ou au mieux en Catalogne durant les années ’30. Sans doute à Rojava ça ne l’est pas… faut voir!

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Frappes contre les télécoms dans la Baie de San Francisco

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , on 2015/09/10 by anabraxas

Libéralement traduit et retransmis de It’s Going Down

Quelqu’un-e quelque part continue de casser la stupide gueule de l’internet

Un confessional de leur Église

Une ligne à fibres optiques a été coupée près de Hopland, Californie, causant des pannes à travers les comptés de Humboldt et Mendocino. La ligne, qui a été levée au-dessus du sol à cause d’un récent glissement de terrain, était une des deux lignes de servitude technocratique menant à Eureka et asservissant les environs de Lost Coast (la côte perdue). Les consommateurs d’Internet et de téléphonie ont été coupés de leurs esclavage quotidien,  tout comme sept centre d’appels du 911 et la Cour municipale de Eureka a dû se replier à utiliser de la documentation imprimée par manque d’accès à ses extranets. (lulz)

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Contre la dictature technocratique…

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , on 2015/07/19 by anabraxas

Traduit par Chat Noir Émeutier et Cette Semaine, textes originaux sur informa-azione

Granarolo (Genoa): sabotage incendiaire d’un relais de téléphones portables

CONTRE LA DICTATURE TECHNOLOGIQUE

La société actuelle est incontestablement décrite comme un système technocratique dans lequel à l’échelle mondiale la science sans frein et les produits qui mettent sur le marché dominent et régissent la vie.

Depuis qu’elles existent, les multinationales maintiennent leur domination sur la planète à travers les Etats et les institutions internationales (ONU, UE, FMI, BCE).

La société de l’hyper-technologie est la société parfaite pour répondre à deux exigences principales du pouvoir: le profit et le contrôle social.
Grâce à la science et à la technologie, élevées au statut de divinité moderne, le bénéfice ne connaît plus de limites: il entre dans les dipositifs militaires en constante évolution des produits inutiles en incroyable quantité mis sur le marché.

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« Pourquoi j’ai refusé de me soumettre au prélèvement ADN »

Posted in Actions with tags , , , , on 2011/10/05 by anabraxas

La semaine dernière, Georgios, un anarchiste grec de 31 ans vivant en France, est condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier à un mois de prison avec sursis (non portée au casier judiciaire) pour refus de prélèvement ADN. En octobre 2010, il avait été interpellé lors des manifestations contre la réforme des retraites mais a obtenu un non-lieu pour les dégradations dont il était accusé. Comme il avait été arrêté avec un petit couteau dans sa poche, la police lui avait également demandé son ADN, ce qu’il a refusé.

Une semaine après sa condamnation, Georgios explique pourquoi il n’a pas souhaité obtempérer et fournir son ADN aux policiers qui l’ont arrêté…

1. J’ai refusé de donner mon ADN parce que je considère que c’est une atteinte à ma vie privée. La seule idée de donner une partie de mon corps aux services judiciaires et policiers m’effraie encore.

2. J’ai refusé de donner mon ADN car je m’oppose à la conception du monde selon laquelle ce qui est inné prédomine sur ce qui est acquis. Un seul exemple : en mars 2007, l’actuel président de la République avait déclaré :

« Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés. Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. »

Le fichage ADN ouvre la porte à une politique sécuritaire basé sur le caractère génétique : connaître l’ADN de l’ensemble de la population permettrait d’identifier les futurs suicidés ou les futurs criminels. Dans ce sens, le fichage généralisé de la population est un outil pour ceux et celles qui sont au pouvoir et qui se sentent libres de déterminer qui correspond aux normes et qui est déviant-e. Je n’accepte pas que notre identité soit réduite à ces informations génétiques, que ce bout de tissu biologique prédomine sur mon histoire, mon éducation, le contexte affectif, social et économique dans lequel j’ai grandi et dans lequel je vis.

3. J’ai refusé de donner mon ADN car je résiste au fichage de la population. Depuis des années l’État multiplie les fichiers qui comptent actuellement des millions des personnes ou plutôt des millions de codes : à titre d’exemple (et selon la CNIL) je mentionne :
– le fichier FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques, 1,3 millions de fiches début 2010)
– le fichier STIC (Système de Traitement des Infractions Constatées, 5 millions de « suspects » et 28 millions de victimes répertoriées)
– le fichier Base élèves
Parmi les promoteurs du fichage, nombreux sont qui ne cachent pas leur projet : le député UDF Jean-Christophe Lagarde, a souhaité que « le gouvernement réfléchisse à un fichier qui concerne l’ensemble de la population ». Sous prétexte de lutte contre l’insécurité et au nom d’un intérêt général qui n’existe pas, les gouvernement successifs ont multiplié les fichiers. Le fichage de la population entre dans le cadre de politiques de contrôle social, de surveillance continue et de répression. Depuis quinze ans, plus de 50 textes de lois ont affaire avec la sécurité. Mais peut-on croire que des mesures répressives et de fichage vont résoudre les problèmes sociaux ? Même si les mesures de contrôle se multiplient (vidéosurveillance, bornes biométriques dans les écoles, prélèvements ADN), elles ne sont pas parvenues à donner un sentiment de sécurité à la population.

4. J’ai refusé de donner mon ADN car je n’accepte pas le fichage de militant-e-s sociaux-les et politiques. Depuis la Loi sur la sécurité intérieure de 2003, le fichage ADN concerne la quasi totalité de des crimes et des délits (sauf crime financier…). Il n’est pas un hasard, selon moi, que le fichage ADN vise également les militant-e-s politiques et sociaux-les. Dans une société de plus en plus inégalitaire, où les riches deviennent plus riches et les pauvres se voient même criminalisé-e-s, dans une société où prédomine le dogme du « chacun pour soi », le fichage ADN est un outil de pression contre les personnes qui s’opposent aux injustices sociales.

5. J’ai refusé de donner mon ADN car je proteste contre les énormes intérêts financiers des industriels qui se cachent derrière ces politiques de la peur. Le marché de la “sécurité” représente plusieurs milliards d’euros, très souvent payés par les impôts de la population. Le cas du fichage ADN illustre bien la façon dont collaborent les patron-ne-s et les actionnaires des grandes entreprises investissant de l’argent pour notre « sécurité » et les défenseurs politiques du dogme « ordre et sécurité ». Je lutte contre ces politiques sécuritaires qui veulent faire de notre société un champ de surveillance, d’isolement des individus, de punition. Avec mes compagnes et compagnons, nous luttons pour que la peur soit remplacée par la solidarité, la soumission par la résistance, la résignation par l’auto-organisation.

6. J’ai refusé de donner mon ADN car c’est juridiquement absurde. En donnant aux enquêteurs le pouvoir de faire des prélèvements d’ADN et de les conserver, même sans condamnation ultérieure, le principe de présomption d’innocence est bafoué, remplacé par une présomption de culpabilité.

Courrier des lecteurs – Les Inrocks, 30 septembre 2011.

L’empreinte génétique renseigne aussi sur l’appartenance ethnique

Source: Juralib