Archive pour répression policière

Parce que la liberté et de l’eau potable ça a pas de prix!

Posted in Actions, Média with tags , , , , , , , , , , , on 2013/10/30 by anabraxas

La GRC applique brutalement une injonction sur la mauvaise route, texte traduit sur Mediacoop Montréal.

Aussi, voici une « Déclaration au sujet des informateurs, des agents provocateurs et du conflit au Nouveau-Brunswick« 

Souriez, Big Brother a les yeux crevés! / Smile, Big Brother’s blinded!

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/03/05 by anabraxas

Trouvé sur Anews

Montréal: souriez – vos caméras ne fonctionnent pas

Dans la nuit du 26 fevrier, inspirés par les attaques contre la police et la volonté des manifestant-es de ne pas vouloir être dispersés durant la manifestation cet après midi, un extincteur rempli de peinture a été utilisé afin projeter de la peinture sur une caméra de sécurité et pour faire un énorme (A) sur le mur du Cégep du Vieux Montréal. Dans la nuit du 3 mars, nous avons brisé une caméra de sécurité du Cégep Maisonneuve en lançant un bloc de béton du toît sur celle-ci. Les portes de l’entrée principale ont étées brisés à coups de marteau.

Parce que nous en avons plein le cul de la démocratie étudiante. Parce que le « 50% + 1 » est un frein à la révolte et créer l’isolement des idées et des individus. Et surtout, parce que la majorité est la plus part du temps de l’autre coté des barricades ou simplement assit devant leurs télévisons. Parce que y’en a marre de ces systèmes de contrôle social, des caméras qui nous scrutent où que nous soyons, des gardes de sécurité qui sont dans chaques couloirs, des flics dans les rues, des délateurs qui nous trahissent, et nous allons agir contre toutes ces formes de domination peu importe le résultat d’un vote en assemblée générale.

Que la rage vive dans la rue et pas seulement dans des assemblés! Que toutes caméras sur nos chemins soient détruites! Que vive la révolte.

-des anarchistes

Camover USA

Les armes de leur réseau criminel ont été perquisitionnées

Pour remplir un extincteur de peinture:
-Seulement certains types d’extincteurs peuvent être remplis; ils sont habituellement de couleur argent, le modèle le plus petit se met bien dans un sac à dos alors que l’autre modèle est trop grand pour le sac à dos. Les deux grandeures ont un embout sur le dessus qui s’enlève, et doivent avoir un embout pour une pompe à vélo (pour les représsuriser).
-Videz l’extincteur de son contenu et enlevez le dessus (la gachette et le tuyau). Pour le plus grand format, videz un galon de peinture latex dans l’extincteur. Remplissez ensuite ce même galon de peinture à la moitié avec de l’eau et ajouter l’eau à la peinture déjà mise dans l’extincteur. Il est supposé avoir assez d’espace pour l’air.
-Remettre le dessus de l’extincteur et brasser le contenu pendant quelques minutes pour bien mélanger.
-Mettez de l’air dans l’extincteur, vous pouvez utiliser une pompe à vélo manuelle, pomper jusqu’à ce que l’éguille soit dans la zone verte.
-Nettoyez bien l’extincteur afin de ne laisser aucune empreinte, utiliser de l’alcool à friction.
-Utile pour les caméras hors d’atteinte, pour faire des énormes graffitis, pour projeter sur les visières de l’anti-émeute, pour rajouter de la couleur aux voitures de police afin de bloquer leur vision durant les manifestations – les possibilités sont infinies!

La publication de ce communiqué s’est faite d’une façon sécuritaire en utilisant Tails sur un ordinateur anonyme (lié à aucune personne et l’adresse Media Access Control à été changé) et en utilisant un réseau sans fil non-sécurisé trouvé sur la rue et caché de la vue de toute caméras.

Montréal: smile – your CCTV cameras don’t work

During the night of February 26, inspired by the demonstrators that afternoon who attacked the police and refused to be dispersed, we used a fire extinguisher filled with paint to spray a CCTV camera and a large (A) on the walls of Cégep du Vieux Montréal. During the night of March 3, we broke a CCTV camera at Cégep Maisonneuve by dropping a slab of concrete onto it from the roof. The front entrance windows were also smashed with a hammer.

Because we’ve had enough of student democracy. Because the “50% + 1” functions to control revolt and isolates ideas and individuals. Because the majority is often found on the other side of the barricades, or simply in front of their TVs. Because we are enraged by this system of social control, the cameras scrutinizing our movements, the guards in every hallway, the police in the streets, the snitches who betray us, and we will act against all these forms of domination regardless of a vote in a general assembly.

Let our rage live in the streets and not only in the general assemblies. Let’s clear the streets of the eyes of power. Let’s live revolt.

-some anarchists

To fill fire extinguishers with paint:
– Only some extinguishers can be refilled; they are usually silver, come in smaller backpack sizes and larger sizes, and the top can screw off.
– Empty the extinguisher of its contents and pressure, and unscrew the top. For the large version, pour a gallon of latex paint into the top with a funnel, and then half that amount of water. There should still be enough room for air.
– Replace the top and shake for a few minutes to mix its contents.
– Pressurize the extinguisher to the green zone on the gauge with a bike pump.
– Wipe down with rubbing alcohol to remove any prints.
– Useful for out-of-reach cameras, enormous graffiti, riot police visors and police vehicle windows to obscure their vision during demonstrations – the possibilities are endless!

This action was claimed securely by using Tails on an anonymous laptop (not linked to anyone, with the Media Access Control address changed), and by accessing an unlocked wifi network found on the street and hidden from the view of any cameras.

CÉGEP du Vieux Montréal, a year ago

B(l)ocages dans la Zone Autonome à Défendre

Posted in Actions, Appel with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/02/13 by anabraxas


ZAD Partout, THT, TGV Nulle Part!

Un refus, un “NON” ou un “Stop !” adressé à un “Grand Projet Inutile”. Une volonté de se réapproprier sa vie, de ne plus vivre selon les codes et les normes de société industrielle de consommation. Des cabanes construites dans les arbres. Une pluie battante, qui tombe parfois sans s’arrêter plusieurs jours de suite. De la boue jusqu’aux genoux à n’en plus finir. Des bottes qu’on est content d’enlever à la fin de la journée et, qui en dégageant un délicieux parfum, mettent des jours à sécher. Des nuits froides où l’on se couvre de multiples couvertures pour rester au chaud. Des frontales qui s’activent dans la nuit, autour des machines affrétées par une grande entreprise. Des réveils difficiles parce qu’il faut se sortir de son cocon chaud pour aller bloquer les travaux d’un début de chantier, ou des mairies pendant une enquête publique. Des rassemblements publics de soutien, et des discussions interminables sur “les bilans de la lutte et ses perspectives”, sur la “violence”, sur “les médias”. Une existence qui apprend à faire avec une omniprésence gendarmesque dans nos espaces de vie. Une profonde désillusion sur la “démocratie”, sur la “république”, sur cette “France, État de droit, et patrie des droits de l’homme”. Une rage grandissante contre un système qui impose à coups de matraque, de lacrymos, de grenades, les intérêts capitalistes de grandes entreprises. Une colère face à leur violence, celle qui feint d’écouter, celle qui mutile, celle qui convoque et condamne ceux que l’on aime…

Une conviction : notre lutte a dépassé son cadre “local”. Une hypothèse : notre organisation horizontale peut nous emmener jusqu’à la victoire. Une question, que sont nos victoires ? Qu’est ce que c’est LA victoire ? Une certitude, nous ne serons plus jamais les mêmes…

Où suis-je ?

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Oui… mais pas que… Ce tableau peut pour beaucoup, paraître être restreint à celui de la “Zone À Défendre”, celui de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, largement médiatisé, et qui a de loin touché le plus de monde. Pour autant, il est déroutant de constater que cette description peut coller à de nombreuses luttes passées, présentes, ou à venir. Il ne s’agira pas ici de faire un état des lieux de tous ces combats, mais plus de se concentrer sur les rapports de deux luttes “bocagères” qui ont eu et ont toujours lieu aujourd’hui. Celle de NDdL, et celle, contre la construction de la THT Cotentin-Maine.

Aujourd’hui, nous luttons contre la même logique d’asservissement des territoires qui vise à rendre nos espaces attractifs, aménagés pour l’économie marchande, et quadrillés pour le contrôle de l’ordre établi. Chaque zone, chaque espace, chaque personne doit avoir un rôle ou une fonction au service des métropoles. Dans un souci d’entretenir une façade “démocratique”, ces projets sont systématiquement imposés selon le même protocole : débats publics, enquête publique, déclaration d’utilité publique, mesures de compensation et de rachat, pression financières de corruption sous forme de subventions… D’un bout à l’autre du bocage, ce qu’ils cherchent c’est d’abord acheter le silence, celui des mairies, des conseils départementaux, régionaux… mais aussi et surtout celui des individus, des associations et des riverains.

Face à ces procédés, ce n’est ni le silence, ni la résignation, mais bien la résistance qui a été notre premier instinct. Un refus adressé à ce système, à ce “monde du progrès” dans lequel on hésite pas à supprimer les aides sociales ainsi que des postes dans l’enseignement et la médecine au profit de l’armement des forces de l’ordre, et d’une invasion colonialiste pour par exemple, s’assurer une mainmise sur des gisements d’uranium. De là, notre opposition est devenue une lutte, un combat de tous les jours pour la réinvention perpétuelle de nos existences, bien en dehors de ce système là. Notre lutte, s’est organisée, en associations, collectifs ou assemblées horizontales. Le “subir” a été enterré au profit de “l’agir”. Manifestations, rassemblements, réunions d’information, recours juridiques, mais aussi grève de la faim, actions publique d’interférences, blocages, barricades et sabotages sont devenus nos armes. Et les différences de ces modes d’action nous ont apporté une diversité qui n’a fait que nous enrichir.

Cependant, une partie du commun de nos luttes c’est aussi la répression. Celle exercée par l’État, qui à coups de surveillance, de convocations, de condamnations, de matraques, de gaz et de grenades, a tenté de nous faire taire. Nous savons aujourd’hui, en Loire-Atlantique, en Manche et en Mayenne, ce que c’est la “vie en zone occupée, en zone militarisée”. Nous avons pu faire l’expérience d’une stigmatisation de nos luttes qui cherche à nous diviser entre opposant-e-s.

Pour autant, cette offensive n’a pas réussi à ébranler nos solidarités, ni à diminuer notre détermination. Pour ceux-elles de la THT, ce ne sont pas les multiples garde à vue, condamnations, blessures et mutilations, pas plus que la coupe du bois ou la construction des derniers pylônes de la ligne qui ne signent la fin de la lutte. Pour ceux de la ZAD, l’opération d’expulsion “César” menée par les forces de l’ordre n’a été que l’étincelle d’un mouvement très large de résistance qui ne fait que grandir chaque fois qu’un lieu de vie est menacé d’expulsion.

Aujourd’hui, ce que nous souhaitons, c’est partager ce commun de lutte. Le partager pour nous enrichir mutuellement encore plus. Pour que ce partage devienne une force. Pour que le “Contre l’aéroport et son monde” et “le Contre le Nucléaire et son monde” deviennent une seule et même expression. Parce que la convergence de nos luttes doit pour nous devenir plus qu’une écriture de textes.

De ce fait, à l’heure où l’abandon du projet d’aéroport paraît plus que probable, où un nouveau lieu permanent se crée dans la Manche pour continuer le combat contre le Nucléaire, la question des victoires semble se poser. Alors que les rencontres, les amitiés et les solidarités que nous avons pu tisser apparaissent comme un butin qu’ILS ne nous reprendrons jamais, pouvons-nous espérer arracher encore plus ? Qu’est-ce qu’un abandon du projet d’aéroport signifierait pour toutes les autres luttes dites locales ? Comment constituer une réelle plateforme de lutte commune dans les bocages ? Comment généraliser nos combats jusque dans les périphéries bétonnées de la métropole ?

Venez en discuter avec nous les 9-10 mars 2013 sur la ZAD. (et avant aussi)

Programme :
Samedi midi : pique-nique auberge espagnole. RDV 12H30 à la Chat-Teigne • Samedi après-midi : discussion sur l’historique et la convergence entre la lutte anti-THT et la lutte à NDDL, 14h à la Chateigne Samedi soir : projection du film THT, Remballe ton Elek + concert Dimanche : randonnée publique et pique-nique sous les pylônes de la ZAD. RDV 11h aux Rosiers

Trouvé sur Juras libertaire

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11-14 juin: Les osties de crosseurs se rassemblent

Posted in Actions, Appel with tags , , , , , , , , , , , , on 2012/06/11 by anabraxas

Les laisserez-vous comploter contre nous tous-tes?

Alors que la CLASSE tout comme les médias de masse concentrent leur attention sur les batailles de rue et les arrestations ciblées lors du Grand Prix , un sacré gros meeting de capitalistes de classe mondiale est en train de se dérouler à Montréal… serez-vous de la partie?

Du 11 au 14 juin, Montréal sera l’hôte de la Conférence de Montréal sur le Forum économique international des Amériques. Organisé par la famille la plus puissante du Canada, la famille Desmarais et Power Corporation, ainsi que plusieurs autres élites, la conférence réunira près de 150 conférenciers de partout a travers le monde, représentant les banquiers, industriels, dirigeants d’entreprise, politiciens, recteurs universitaires, des fondateurs d’organisations internationales, et également la sommité des médias.. Il devrait y avoir environ 3000 participants et invités.

Cette année, «l’invité spécial » est Alan Greenspan, ancien président de la Réserve Fédérale et en grande partie responsable de la crise économique mondiale. Les participants encouragent la mondialisation, le capitalisme, le néolibéralisme, la privatisation et l’austérité. Jean Charest a parlé sa plusieurs reprises a cette Conférence, en proclamant l’engagement du Québec dans la mondialisation.

La Conférence de Montréal / Forum économique international des Amériques.

Parmi les «sujets» qui seront discuter à la réunion de cette année:

– La crise financière et son impact sur l’économie mondiale

– Le commerce international, et en particulier l’avenir des Amériques et l’Union économique européenne ainsi que l’accord Canada-Union européenne du commerce de l’Union … un certain nombre de dirigeants d’entreprises canadiennes et européennes auront l’occasion de rencontrer lors de la Conférence de Montréal de 2012 pour former des liens d’affaires pour ce nouvel espace économique important – Le développement et l’extraction des ressources naturelles

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From June 11-14, Montreal will host the Conference of Montreal/International Economic Forum of the Americas. Organized by Canada’s most powerful family, the Desmarais family, and Power Corporation, along with several other elites, the Conference will bring in roughly 150 speakers from around the world, representing bankers, industrialists, corporate executives, politicians, university heads, foundation officials, leaders of international organizations, and media barons. It draws roughly 3,000 participants/guests.

This year’s « special guest speaker » is Alan Greenspan, former Chairman of the Federal Reserve System, and largely responsible for the global economic crisis. The participants promote globalization, capitalism, neoliberalism, privatization, and austerity. Jean Charest has spoken at the Conference several times, proclaiming Quebec’s « commitment » to globalization.

The Conférence de Montréal/International Economic Forum of the Americas

Among the « Issues » being discussed at this year’s meeting:

– The financial crisis and its impact on the world economy

– International trade, and in particular the new Americas-European Union economic space, including the Canada-European Union trade agreement… a number of executives from Canadian and European companies will take the opportunity to meet at the 2012 Conference of Montreal to form new business ties for this new and important economic space

– Developing and extracting natural resources

http://forum-americas.org/montreal/2012

List of Speakers here:

http://forum-americas.org/montreal/2012/speakers

The Forum’s « Partners » Include:

– Power Corporation

– Royal Bank of Canada

– Rio Tinto Alcan

– Total

– GDF Suez

– SNC Lavalin

– the Government of Canada

– the Government of Québec (no money for students, but money to support a Conference hosted by billionaires)

http://forum-americas.org/montreal/2012/partners

The Board of Governors of the International Economic Forum of the Americas includes:

– Paul Desmarais Jr. – Co-CEO of Power Corporation

– Perrin Beatty

– Chairman and CEO of the Canadian Chamber of Commerce

– Hélène Desmarais – Chair of the Board of Directors, HEC Montréal, member of the board of the C.D. Howe Institute, Vice-President of the Board of Directors and member of the Executive Committee of the Board of Trade of Metropolitan Montreal, and a member of the Board of directors of The Montreal Economic Institute

– Pascal Lamy – Director-General of the World Trade Organization (WTO)

– John Manley – President and CEO of the Canadian Council of Chief Executives (CCCE), a business interest group made up of Canada’s top 150 CEOs

– Heather Munroe-Blum – Principal and Vice Chancellor of McGill University, member of the board of directors of the Royal Bank of Canada

http://forum-americas.org/montreal/board-of-governors

Trouvé sur le Calendrier de la CLASSE

« Et félicitations à toute l’équipe de la CLASSE pour se l’être fermée au sujet de ce forum économique, alors que vos portes-paroles font encore dans l’argumentation budgétaire et que vos pages Twitters servent maintenant à poster les jokes de Gilbert Rozon, les enièmes indignations de « nos intellectuels » et les rabais pour grévistes dans les pharmacies Jean Coutu. Sans vos efforts calculés de mouillage de pétards, la grève deviendrait pas mal trop dangereuse pour nous les gros capitalistes! »

– Paul Desmarais


Feu aux corpos collabos du développement de la civilisation

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , on 2012/03/13 by anabraxas

Saint-Martin-d’Hères : un incendie signé No TAV ?

Cette nuit vers 3 heures du matin, une entreprise de travaux publics a été victime d’un incendie criminel.

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Il s’agit de Spie Batignolles, rue de Champ Roman à Saint-Martin d’Hères. Un camion a été incendié. Les flammes se sont ensuite propagées à un autre poids lourd puis au bâtiment, qui a été endommagé. Une inscription « collabos du Tav » a été découverte sur le site. Ce tag fait référence à un mouvement italien d’opposants au projet de TGV Lyon-Turin.

L’entreprise de travaux publics a travaillé sur le chantier de la descenderie de la Praz, un chantier lié au projet ferroviaire et qui s’est achevé en 2009.

Le 3 mars dernier, une inscription similaire avait été découverte après des actes de sabotage survenus sur les lignes SNCF près de Chambéry et qui avaient perturbé la circulation des trains vers les stations de ski, en plein week-end de chassé-croisé.

Deux jours plus tôt, à Lyon, des opposants au TGV Lyon-Turin avaient endommagé des caténaires entre les gares de Jean-Macé et de Perrache, dans le centre-ville, qui avaient bloqué la circulation des trains durant une heure et demie.

Dans le nord de l’Italie, à Chianoccho, treize membres des forces de l’ordre ont par ailleurs été blessés ce même jour au cours d’affrontements avec des opposants au TGV Lyon-Turin qui avaient bloqué une fraction d’autoroute pendant plusieurs jours.

Source: Jura libertaire

Attaquer, c’est facile!

Posted in Appel, Réflexions with tags , , , , , , on 2011/07/14 by anabraxas

Extrait d’un texte écrit par des anarchistes de Barcelone sur les luttes en cours, traduit par La mitrailleuse diffusion…

 

Par Antisistema 25

Barcelona, Mai 2009

Partout dans les rues, le contrôle policier prolifère. Sous la présence de chaque flic se cache un secret : attaquer est à la portée de chacun-e. Partout où ils ne sont pas -et ne peuvent pas être -partout à la fois- il y a des banques, des bureaux d’agences immobilières, des condos, des concessionnaires automobile, de la pub, des sièges sociaux de compagnies aériennes, des centres d’achat, des caméras de surveillance, des distributrices de billets de métro, des murs vierges. À chaque resserrement des lois et de leur occupation de nos quartiers, ce qui est considéré comme une attaque devient plus accessible, plus simple et plus commun. Quand ils déclarent la guerre au graffitis dans le cadre de la lutte aux incivilités, il suffit alors d’une simple cannette de peinture pour combattre l’emprise de l’État sur nos rues. Quand ils tentent d’imposer un contrôle total sur l’espace public, chaque acte de désobéissance et de spontanéité peut devenir un acte de rébellion.

Se Préparer

L’État ne sera pas réduit en pièces grâce à des actes de rébellion. La visibilité de ceux-ci n’augmentera pas non plus graduellement. L’État impose une stabilité artificielle. Sous le poids du béton, les tensions grandissent, en secret, jusqu’à l’explosion imprévisible qui détruit cette stabilité. Ce ne sont pas de calmes vagues qui changeront l’histoire mais bien les ruptures violentes. Si nous les attendons – les vagues ou les ruptures – alors que l’État chaque jour s’arme pour une victoire finale, nous ne serons pas capable de faciliter et préparer le chemin pour cette rupture, et nous ne serons pas prêtEs lorsqu’elle arrivera.

Nous devons donc nous préparer. C’est important, mais le courage et la capacité d’agir le sont encore plus, et on ne les obtient pas en discutant et en préparant des propositions pendant des heures. On en arrive à devoir se rencontrer 3 semaines à l’avance pour préparer une action. Cependant la capacité, la facilité d’agir, seule l’action nous les donne. Le courage, on l’obtient

par la pratique, avec des amiEs qui ont eux aussi des craintes, mais que nous sommes déterminéEs à affronter ensemble.

On a besoin de groupes d’affinité bien assortis, ayant une capacité, une agilité pour l’attaque et pour répondre aux réalités sociales. Si la sécurité attaque un immigrant dans le métro,

la réponse devrait être immédiate : un sabotage, dès la nuit tombée, par un groupe d’affinité du quartier. Si nous travaillons à améliorer notre agilité, nous réussirons à répondre immédiatement à une rupture, et lors d’une rupture, les premières réactions d’une société donnent une bonne idée du caractère de ce qui va suivre. C’est-à-dire que la façon avec laquelle nous réagissons peut changer l’histoire. Si la planification de la contre-attaque nous prend une semaine, ce n’est plus une réponse, c’est un rituel. Même lorsqu’il n’y a pas rupture, même lorsqu’il semble y avoir peu de tension sociale, nos actions sont quand même valables. Nos attaques peuvent servir de référence, rendre visible le conflit et la dissension. Poser l’existence d’un conflit peut permettre de légitimiser d’autres réponses. Peu de gens seront de notre côté tant que le système semblera fonctionner normalement ; dès que la nécessité d’autres outils que ceux qui sont contrôlés et démocratiques se fera sentir dans la lutte contre l’indignité de ce système, certains se rappelleront vos actions.

Créer des liens

Les actions invisibles ne valent pas grand-chose, surtout si elles sont vues à travers les yeux des médias de masse. Nos actions sont pour nous, pour nos ennemis et pour la société. Elles ne servent pas à communiquer avec les médias ou à influencer les flux spectaculaires et leur monde fantomatique. Si nos attaques ne font pas les journaux, ON S’EN FOUT. Cela ne veut pas dire qu’en ignorant les médias ou une autre institution, ils disparaîtront. Il arrive même que nous puissions exploiter les contradictions entre différentes institutions. Par exemple, les médias peuvent nous servir ponctuellement contre la police. Mais ils ne doivent pas devenir le seul public de nos actions. Lorsque nous attaquons, nous ne le faisons pas pour eux. Mais si les gens du quartier ne savent pas que nous avons pris des risques pour attaquer le système – et chaque attaque contre le capitalisme devrait aussi être un acte d’amour – cela nous attriste. Il faut faire plus d’actions au grand jour, en gardant l’oeil ouvert pour repérer les patrouilles, des actions rapides de 30 secondes pendant lesquelles vous souriez aux passants sous votre masque avant de disparaitre dans la foule. Cela fait un événement d’un graffiti ou d’une vitre cassée, de petites ruptures dans la trame de la normalité dont les passants garderont la trace pour le reste de la journée, en parlant avec leurs collègues et leur famille.

La clandestinité des actions perpétrées sous le couvert de la nuit est nécessaire si nous souhaitons saboter, même pour un instant, les rouages de la machine. Nous ne devons jamais oublier qu’affronter seul l’état équivaut à un suicide. Sans la société, nous ne pouvons pas survivre, ni comme révolutionnaires ni même comme êtres humains sains. Nous devons participer aux luttes et aux mouvements sociaux, sans perdre notre identité ni collaborer avec les institutions. Nous devons manifester notre présence et établir des relations avec des gens qui ne font pas partie de nos cercles habituels. Nous ne devrions pas passer à côté d’une manif simplement parce qu’il y aura des drapeaux de partis politiques de merde. Nous devrions y participer en formant un bloc avec le drapeau noir ou le drapeau de l’action directe – un bâton sans drapeau – pour qu’ils voient que nous existons, qu’il y a d’autres possibilités que la collaboration avec le système.

Nous ne formons pas un bloc pour être étiquetés ; en fait nous devrions abandonner l’esthétique radicale exclusiviste (ce qui veux dire que nous devrions être ouverts à toutes sortes d’esthétiques) – parce les médias veulent nous différencier et nous isoler : voici les radicaux, ils sont différents, ils sont comme ça et cela n’a rien à voir avec toi. Nous formons un bloc pour protéger notre identité grâce à la force commune. Il n’existe personne qui n’a pas d’identité, et tu ne peux lutter sans tes propres raisons. Se cacher ou se déguiser et parler comme une «personne normale» revient à dire que la lutte ne l’est pas ­ c’est un mensonge de l’État. C’est aussi une insulte d’avant-gardiste de dire que personne ne peut comprendre ta position si elle est exprimée de façon honnête. Les gens sont capables de se faire leur propre idée.

Une présence culturelle et sociale est nécessaire, en plus d’une présence politique. Nous ne devons pas nous laisser cerner. Nous devons former des liens avec nos collègues de travail et nos voisins. Si on m’enlève durant la nuit et que les voisins ne s’aperçoivent pas de ma disparition, j’ai déjà perdu. Je suis déjà disparu. Nous construisons aussi notre intuition sociale en se mêlant à la vie des autres. C’est extrêmement important d’avoir une idée du niveau de tension sociale, de colère, de ce qui la provoque, et de quel type d’attaque sera le plus significatif pour les gens.

Prendre soin de nous-mêmes

Ce n’est pas l’impatience qui nous pousse à attaquer. Pour chaque action, nous devons nous demander si elle vaut la peine de se retrouver en prison, et si nous en serions fier-ères. Même avec la meilleure préparation et toutes les précautions possibles, nous devons reconnaître qu’il y aura toujours des gens qui se retrouveront en prison. L’État prendra toujours des otages en réponse à un mouvement offensif, même s’il ne peut identifier les responsables des actions. Il faut se toutefois se rappeler que même dans les murs des prisons, la vie et la lutte continuent. Lorsque nous aurons pleinement réalisé cela, alors nous serons vraiment forts. La prison c’est de la merde, mais la vie hors de ses murs est aussi de la merde. Même enfermés, il y a toujours moyen d’apprendre, d’élargir nos horizons, d’écrire et d’influencer des gens, de faire de l’art, de tomber amoureux, de nourrir des amitiés profondes, de prendre soin de ses camarades, de créer l’anarchie et de raviver la lutte contre l’autorité. Le support de l’extérieur facilite la lutte dans les prisons, tout comme il facilite la lutte dans les rues. Le support émotionnel est le plus important, car la lutte prend sa source dans les sentiments et les émotions. Nous luttons en puisant dans notre rage et notre espoir, non parce que nous avons atteint un certain niveau de revenu ou de malnutrition ou parce que le taux de chômage a augmenté au-delà du supportable. Il y a des gens qui, mourant de faim, ont obéi jusqu’à leur dernier souffle.

Nous ne luttons pas non plus parce que nous jouons notre rôle dans un processus historique défini – les prédictions marxistes matérialistes tendent à être aussi fantaisistes que celles des économistes. L’action ne peut pas être un geste de désespoir, parce que si le désespoir nous envahit alors que nous sommes mis-es en prison, ou quand un nouveau jour se lève sans que nous ayons vu le moindre changement visible malgré nos actions, alors nous ne tiendrons pas longtemps. Mais si nous parlons de ce que nous ressentons, si nous prenons soin de nos amis au lieu de les laisser se débrouiller avec leurs «problèmes personnels», nous allons détruire l’isolement qui est la trame du patriarcapitalisme. Nous générerons une force collective, et c’est ce qui nous portera pour continuer la lutte.

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