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Conférence minière complètement empestée à Vancouver!

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2012/05/27 by anabraxas

Trouvé sur Anews

Ce  24 mai 2012, le bureau de Vancouver de l’Institut Canadien des mines, de la métallurgie, et du pétrole a tenu un dîner-conférence à l’hotel Four Season à Vancouver centré sur le projet Raven Coal Mine, proposé par Compliance Energy Corp. Le site de cette mine en projet est sur le territoire non-cédé de l’île de Vancouver Island, aussi connu sous le nom de Comox Valley.

La tarte à la crème et citron fut à peine terminée que le porte-parole et PDG de Compliance Energy Corp, John Tapics, mentionna qu’il y avait de l’opposition sociale au Raven Coal, quand lui et les 100 autres conférenciers furent abruptement interrompus par une demi-douzaine de gens qui ont jeté des harengs pourris sur eux. La salle fut engouffrée dans le chaos de la puanteur et la pluie régugnante de poissons fermentés. Le hareng serait la seule espèce à être négativement affectée négativement par ce développement minier (contrairement à ce que les médias  de masse ont rapporté, ce furent des harengs, et non des excréments),

Simultanément, du charbon a été répandu par terre. Ce magnifique mélange créé par la passion insurgente était trop envahissant pour que les patrons du capital puissent gérer la situation. Les gens ont crié leur opposition sans retenue alors que des tracts furent jetés dans les airs pour faire valoir ce point:

“Ça a commencé! Pas de conformité (Compliance)! Pas de compromis! Pas de charbon!”

Les invités n’eurent d’autre choix que de marcher au travers de ce mélange explosif de harengs et de charbon pour sortir de la salle, et la conférence fut efficacement arrêtée. Le charbon, le hareng… quelle vue, quelle puanteur: ne pouvant jamais être balayée, enchaînée, ni gagnée par la soumission. Ce fut une force notoire qui fut utilisée pour briser les rêves éveillés et els fantaisies malages du développement industriel.

Personne n’a été capturé ou blessé. La conférence et l’hôtel furent fermés au résultat ce cela.

Cette action est une petite contribution à la lutte en cours contre le Raven Coal Mine. Nous en avons marre du dialogue. Nous n’acceptons pas les fausses tentations du développement économique. Nous n’allons pas nous empoisonner entre nous, pour que la Terre survive!

« No Mine, No Compromise, No Compliance, No Way! »

Vers une réalité libérée, avec les minéraux dans le sol et les poissons dans la mer.

Pour la couverture médiatique de cette action:

The Province

Vancouver Sun

Pour plus d’infos sur l’opposition au projet Raven Coal Mine, voir:

http://www.coalwatch.ca

Appel général aux grévistes: cassons le spectacle!

Posted in Actions, Appel, Réflexions with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2012/05/23 by anabraxas

Ce que le spectacle a pris à la réalité, il faut le lui reprendre. Les expropriateurs spectaculaires doivent être à leur tour expropriés. Le monde est déjà filmé. Il s’agit maintenant de le transformer.

– « La Société du Spectacle »

Sa violence systématique contre les grévistes et manifestant(e)s ainsi que son terrorisme de la Loi ne sont que les signes flagrants que cet État en est à ses derniers recours, faisant face à un soulèvement populaire qu’il ne parvient à gérer, ni contrôler, dû à son relatif manque de chefs et d’organisation centrale, à sa désorganisation constructive. La Police étant sa force armée la plus puissante en sol Canadien (davantage que l’armée désuette et inutile que nous avons ici) cette batterie de mesures dictatoriales, saupourées d’une couverture médiatique paternaliste et manipulatrice à l’extrême, sont parmi les dernières armes qu’il peut lancer contre nous dans l’espoir de nous faire peur, de nous faire plier à une soumission impossible, du moins pour un moment.

Du moins pour l’Été.

« C’est ça que j’aime! »

Mais pourquoi l’Été? Parce que, comme nombreux-ses doivent l’avoir déjà deviné, pour les capitalistes c’est la saison pour empocher un sacré gros tas de poignon. Durant les derniers mois, étudiant(e)s, grévistes, militant(e)s, nous avons porté atteinte au intérêts des profiteurs associés au gouvernement actuel en nous attaquant surtout aux flux, bloquant les rues, les ports, les ponts durant les heures de pointe, et mené aussi et surtout une lutte brave et largement victorieuse contre les injonctions en bloquant l’accès aux écoles en grève. Notre plus grande victoire, jusqu’à maintenant, a été celle d’affirmer notre pouvoir collectif contre les décrets, menaces et la condescendance du Pouvoir, réussissant à protéger nos avancées sur l’échiquier, en isolant toujours plus ses quelques despotes crapuleux dans leur fièvre de pouvoir, comme le Roi Lear dans sa tour. Et tout ça, sans avoir besoin d’un chef, seulement de figures et de porte-voix, car dans cette partie nous y sommes tous-tes joueuses-eurs pouvons tous-toutes y avoir une influence, à condition bien-sûr de passer à l’action.

Mais il y avait un aspect stratégique majeur que nous avons manqué lors de notre grande charge contre le système d’exploitation (entre autres de l’éducation) dont le gang de Desmarais profite le plus. Un aspect sans lequel l’économie techno-industrielle capitaliste ne pourrait subsister, et qui lui permet de progresser, d’avancer, de se maintenir et se multiplier. Un aspect à la fois si intangile et fragile que beaucoup passent à côté sans ne le remarquer, malgré qu’il se trouve pourtant juste sous notre nez, partout où il soit, surtout en ville. Non seulement ça, mais une forme d’oppression, de violence systémique qui nous harcèle continuellement, tente de dominer nos esprits par le martellement et la manipulation, en plus de nous donner un foutu mal de tête, d’yeux et oreilles. Une aggression qui est, en somme, omniprésente… et les matraques et gaz de la Police, et les prisons, n’en sont que les manifestations les plus physiques.

Cet aspect, vous l’avez peut-être deviné, c’est le spectacle. Comme dans la “Société du Spectacle” des situationnistes, ou bien l’industrie du spectacle, ce moteur qui génère des capitaux tout en restituant le Pouvoir à chaque jour. Cette machine à représentations illusoires, à divertissements préfabriqués, à loisirs prêt-à-porter, qui exploite et nous marchandise, et dont nos “artistes” sont parmi les producteurs-exploités centraux. Des travailleurs-euses, comme dans n’importe quelle autre industrie du Capital.

Le spectacle, dans ce système capitaliste mercantile, est une fonction de la marchandise, et la marchandise est aussi fonction du spectacle qui la représente. Et tout comme la marchandise, il est envahissant, englobant, il essaie d’être partout, sur nous et en nous aussi, tout en n’étant rien, rien d’autre que du vide; produit de la bulle spéculative, du rêve de l’appropriation de marchandise. Si la société n’est qu’une accumulation de spectacle, c’est parce qu’aussi par-derrière, il y a en parallèle une continuelle accumulation de marchandise. Cette économie en entier n’est que spectacle, car elle fonctionne essentiellement par les dictats de la spéculation.

Quoique l’industrie du spectacle est une machine qui soit abstraite, intangible, elle dépend radicalement d’une mobilisation massive de main-d’oeuvre et d’une panoplie de dispositifs, allant de l’équipement électro-acoustique aux kiosques d’information, aux transports et aux chapiteaux, et de la signalisation à l’éclairage. Tous ces facteurs pouvant être mis hors fonction, ou perturbés. Ce qui la rend si fragile dans son fonctionnement, c’est que celui-ci est fondé essentiellement sur l’image, l’image du faux. La scène devient alors le front guerrier divisant le public de la marchandise et du pouvoir, et lui foutant en tête l’image de ce que l’artiste n’est pas. Si moindrement cette image devient ruinée ou perturbée par un “facteur impertinent” quelconque, le spectacle peut rapider nous replonger dans la tragédie et l’ennui du quotidien. C’est quand le silence reprend le dessus, ou la discorde est créée , que la rupture l’emporte. C’est de tels scénarios dont les capitalistes, ceux qui runnent le show, ont peur, tels les despotiques metteurs en scène d’un vaudeville médiocre. Car si le spectacle est perturbé et devient dysfonctionnel, le mirage s’estompe, la statue craque, et les capitaux fuient comme les rats d’un navire qui sombre. Que le spectacle s’effondre ou qu’il devienne sa propre catastrophe en étant retourné contre le système qu’il nourrit, rien n’est plus dévastateur que des spectateurs-trices le faisant chavirer.

Pour revenir à l’immédiat critique de la réalité politique actuelle, c’est en grande partie pour éviter que des scénarios apocalyptiques arrivent au Spectacle que les autorités mettent toute la gomme, à ce moment-ci, pour nous faire taire, nous calmer, nous empêcher de faire continuer le VRAI FESTIVAL de la grève tout au long de l’été, pour sauver la face des inepties complètement vides qui ne veulent pas mourir, comme le Festival Juste Pourri et le Grand Prix du Capitalisme. Notre sacro-saint Festival de Jazz ne devrait pas non plus y échapper -surtout pas lui- tout comme les Francofolies -pourquoi pas- et le FFM… Alors que l’Été ouvre ses bras à nous, tout ce beau spectacle est maintenant à la portée de la grève! Continuons sur l’effort de Xavier Dolan, de faire répandre la grève parmi les artistes, car la grève est aussi à leur portée. Continuons aussi à donner une raison à tous nos camarades d’ailleurs, aussi, à venir faire les “touristes” pour nous aider à briser l’industrie du tourisme, cet été, et leur offrir refuge et camaraderie. Faisons-leur des tours de ville comme ceux des derniers jours, où on n’épargne ni banques, ni flics, ni magasins corpos, ni, surtout, la place publique privatisée et policée. Continuons de s’accaparer la rue et d’y transférer le Pouvoir, malgré la dictature dans le vent et le terrorisme arriéré de la Loi 78, malgré toutes les menaces de lourdes peines et caution dans les cinq ou six chiffres pour les dissident(e)s de toutes sortes. Comprenez le: les tribunaux ne vont JAMAIS faire payer Paul Desmarais pour son activité criminelle. C’est NOUS qui devons leur faire payer la facture, à tous ces patriarches héréditaires et leurs lèches-culs de sous-parasites.

Si nous avons eu la force et le coeur de surmonter tout ça jusqu’à maintenant, l’Été peut être le nôtre, comme le Printemps passé l’a été… Qu’il le soit!

Pour l’anéantissement de tous les Pouvoirs

du « Comité invisible pour la Fin de leur Histoire »

La loi spéciale, on s’en câlisse!

20-21 avril: Manif contre le Plan Nord… Perturbons leur Salon!

Posted in Actions, Appel with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2012/04/18 by anabraxas

Perturbons leur Salon : manifestation contre le Plan Nord

Manifestation : 11h30, Vendredi 20 avril, Carré Phillips (métro McGill)
Rassemblement festif : 13h30, 20 avril, Palais des Congrès (métro Place d’armes)
À l’occasion du Salon de l’emploi du Plan Nord au Palais des congrès

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas »
– repris par Samian citant Sitting Bull

Ce printemps, les grands capitalistes se rencontrent partout à travers le Québec pour promouvoir l’écocide des espaces nordiques et poursuivre la colonisation des terres des peuples autochtones. Le Plan Nord en est un bon exemple. Le Plan Nord est un plan de promotion d’un développement industriel dans lequel le gouvernement s’engage à rendre disponible les infrastructures pour une nouvelle offensive d’exploitation des ressources naturelles au nord du 49e parallèle.
Salon de l’emploi : Du 20 au 21 avril, ce seront les représentantEs des mines, de l’industrie forestière, de l’État et leurs complices qui seront réuniEs afin de promouvoir le Plan Nord dans leur seul intérêt financier. Aux problèmes de destruction environnementale (ex. 300 mines à ciel ouvert déjà à l’abandon, le détournement et l’assèchement des rivières, perte de la biodiversité) s’ajoutent des problèmes sociaux (ex. augmentation du coût de la vie, contrainte au mode vie occidentale et à son économie de marché, destruction du tissu social).

Après avoir réprimé le blocage de la 138 des InnuEs de Uashat Mak Mani-Utenam le mois dernier, l’État continue de protéger les activités criminelles des entreprises minières, forestières et d’Hydro-Québec.

Peu importe que l’argent aille dans les coffres de l’État québécois, canadien ou des transnationales, ce Plan Nord nous menace en tant que parties du vivant. Le Plan Nord n’est que la continuité du plan de colonisation et de civilisation qui existe depuis l’arrivée des premiers conquérants européens et qui s’est accéléré depuis les 60 dernières années.

En solidarité avec toutes les communautés (et individus?) en résistance au modèle de développement qui leur est imposé, au Nord comme au Sud, nous appuyons activement toutes les communautés qui ont choisi de s’y opposer, des InnuEs du Nitassinan, aux opposantEs CriEs ainsi qu’à toutes/tous les membres en combat des autres nations. Avec eux/elles, pour notre terre, nous sommes la résistance.

Parce qu’en détruisant le vivant, nous nous détruisons nous-mêmes. Bloquons le Plan Nord !

– Le comité organisateur du 20 avril

Groupes qui endossent cet appel jusqu’à maintenant:

Comité Anti-Colonial
Projet Accompagnement Solidarité Colombie
Collectif Contre la civilisation
La Mauvaise Herbe

…et Antidev

(..mais on est pas un « groupe »!)

Source

Recueil de textes contre le Plan Nord,par Diffusion la Mitrailleuse