Archive pour occupations

Bristol, Angleterre: la guerre aux pauvres par la gentrification immobilière n’est pas qu’à sens unique

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , on 2015/09/03 by anabraxas

Traduit et retransmis de Act for Freedom Now!

Action directe contre une agence immobilière à Bristol

En guise de remise de trophées aux propriétaires et à leurs droits, nous avons fièrement présenté des briques à travers les vitrines de l’agence immobilière CJA, à Southville, dans la nuit du 31 août. Toutes les vitres ont été cassées et le symbole international des squats a été peint sur son mur. Parce que malgré le bannissement du squattage de maisons, tout le monde devrait avoir une maison décente.

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Un coup du passé récent: Retour sur 2012

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2015/04/21 by anabraxas

Notre traduction de « A Blast From The Recent Past », une entrevue avec un gréviste anarchiste sur son expérience et sa perception de la grève étudiante de 2012 au Québec, publiée dans le récent numéro de Fire to the Prisons (« Feu aux prisons »). On trouve que l’interview fait un bon retour critique d’ensemble en amenant une perspective historique plus large de la grève éudiante par ici (du moins depuis les derniers 10 ans… ’96 commence à être déjà une autre époque). À la lumière de la tournure plutôt dramatique des événements récents dans le milieu étudiant, on a cru bond de rafraîchir la mémoire de certain-es et éduquer d’autres sur le passé de cette lutte, surtout sur toutes les bonnes réalisations laissées derrière sur le chemin tortueux de la révolte, pouvant être reprises comme tous ces trucs cools et parfaitement réutilisables qu’on trouve souvent sur le bord des routes d’UNE SOCIÉTÉ DE MERDE QUI VEUT SIMPLEMENT PAS S’ARRÊTER… même avec des votes de grève. Surtout pas avec des votes de grève.

(D’autres textes de l’intérieur du Printemps 2015 seront retransmis ici prochainement. Vous êtes aussi invité-es à nous filer vos propres textes si vous avez des réflexions, sentiments, critiques, questionnements à communiquer.)

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En février 2012, lorsque le mouvement Occupy s’atténuait, une grève a éclaté contre les mesures d’austérité dans le système d’enseignement supérieur au Québec. Se voyant mpêché d’occuper des immeubles comme il a fait en 2005, le mouvement étudiant a développé une stratégie d’interruption économique: bloquer les entreprises, interrompre des conférences et des événements touristiques, et propager le chaos dans les rues. À son sommet, il a entraîné un désordre surpassant tout mouvement en Amérique du Nord depuis une génération. Ce qui suit est un interview avec Steve Duhamel, alias « Waldo », un ex-étudiant et Québecois frustré.

Feu aux prisons : Qu’est-ce que c’était le contexte pour les soulèvements, mobilisations et émeutes massives qui ont éclaté à Montréal en 2012 ? Qu’est-ce qui a eu lieu avant ces événements et les a propulsés?
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Actions de solidarité anarchiste contre la boîte de Pandore néo-fasciste en Espagne

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/12/31 by anabraxas

Quelques récits parmi d’autres des actions des derniers jours en réponse à l’Opération Pandora en Espagne lancée contre les milieux anarchistes…

Barcelone: Manif en solidarité avec les anarchistes détenu-es de l’opération Pandora

Le samedi 27 décembre, la manifestation appelée à 17 heures en solidarité avec les anarchistes détenu-e-s dans le cadre de l’Opération Pandora, sous les ordres du juge-tortionnaire Javier Gómez Bermúdez, a parcouru les rues du centre de Barcelone.

La manifestation a commencé dans de larges rues avec des cris de solidarité avec les arrêté-e-s, contre la police, contre les prisons et contre l’État, et a terminé dans le quartier de Gràcia. Au moment d’entrer dans le quartier, des compagon-ne-s masqué-e-s ont attaqué sans complexe un grand nombre de succursales bancaires, l’hôtel 5 étoiles Casa Fuster (qui fut le consulat de l’Allemagne nazie à Barcelone en 1936, avant de devenir le siège du comité pour la défense de la révolution au printemps 1937 et d’être repris par la Phalange en 1939, puis de devenir un hôtel de luxe pendant la Transition, après quelques tentatives des mouvements associatifs de quartier de le transformer en structure sociale) et quelques locaux commerciaux de multinationales.
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Destroika: Appel aux antagonistes pour un assaut au coeur de l’empire (Frankfurt)

Posted in Actions, Appel with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/04/17 by anabraxas

Inauguration du nouveau siège de la Banque Centrale Européenne – Francfort – Automne 2014
Appel à la contre-attaque

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Appel de la Destroika à toutes les réalités antagonistes

De grèves générales sans effet en journées « d’action » qui n’agissent sur aucune cible digne de ce nom, les luttes semblent partout buter sur le cadre national – au Portugal, en Espagne, en Italie, en France, en Grèce. L’échelle nationale, qui fut longtemps l’échelle par excellence de l’action politique, que ce soit pour l’État ou pour les révolutionnaires – est devenue celle de l’impuissance. Impuissance qui se retourne contre elle-même en une rage nationaliste qui, partout, gagne du terrain.

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26/4: Call to re-occupy! Hambach Forest Resistance Camp evicted

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , on 2014/04/02 by anabraxas

The Ham­bach Fo­rest Oc­cupa­ti­on is EVIC­TED right now!
This is where it is going to start!

Se­ver­al hund­red po­li­ce ar­ri­ved this morning, sur­roun­ding and shut­ting down the fo­rest oc­cupa­ti­on from the eyes of an­yo­ne who would like to wit­ness what is ac­tual­ly going on.

In­fra­struc­tu­re, Tre­e­hou­ses, trees, hedges, all get­ting torn apart piece by piece.
Ever­y­thing is de­s­troy­ed by loud, ob­noxious ma­chine­ry or­chestra­ted by me­ga­lo­ma­ni­acs, ope­ra­ted by igno­rant peop­le who in the end have not­hing to claim for them­sel­ves but clin­ging on to their job.
Peop­le get­ting drag­ged away, get­ting bru­ta­li­zed, get­ting vio­la­ted.

After the raid just a coup­le of days ago this is the next step in the game,
a game in which we are ahead in­deed!
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ZAD: Qui gaze nos semences récolte la tempête!

Posted in Actions, Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/04/16 by anabraxas

Compte-rendu des médics sur l’attaque paramilitaire du 15 avril dans la ZAD

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

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En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre-là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

• impacts par flashball :

→ œdèmes et hématomes :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans le bras
– une personne dans les épaules
– trois personnes dans le thorax
– une personne dans le dos

→ un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture

→ un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers

• impacts par des grenades assourdissantes :

→ plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans une fesse

→ blaste :
– multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
– une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

• des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

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Soit ils nous virent, soit ils se cassent!

(et s’ils nous virent, on revient!)

La veille de la manifestation « Sème Ta ZAD », le carrefour de Fosses Noires / Chemin de Suez, est liberé de la présence des gendarmes mobiles…

Pendant 2 jours, ce carrefour, nombril de la zad, est spontanément redevenu ce qu’il était : un endroit de passage, où l’on se croise, s’echangent des nouvelles, un point de rencontre. Ces jours-ci, la ZAD fut parcouru par des centaines de personnes outils en main.

Le dimanche, nous avons fêté la fin de l’occupation militaire. Rêve éphémère ou réalité des jours à venir ?

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s du centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. Nous n’avons pas le choix de les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades à vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisin.e.s et les ami-e-s qui n’osent plus venir. L’endroit où nous et nos enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence, depuis le weekend du 15 décembre 2012.

Doit on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence ? Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Le prétexte officiel de bloquer le carrefour n’a jamais empêché d’apporter des denrées sur la ZAD, du gaz, des matériaux inflammables ou de construction. Le réel objectif est plutôt de donner l’illusion qu’ils contrôlent la zone, de faire pourrir la situation tout en tentant de contenir la lutte aux frontières de la ZAD, d’établir une pression psychologique et de créer une répression constante qui provoque un climat de tension permanente. Enfin, lors d’un contrôle, quand on craque et qu’on exprime notre ras le bol, la réponse des flics est systématique : « vous n’avez qu’à partir ». Ce qui représente une autre forme d’expulsion, plus insidieuse, à l’heure où la commission du dialogue avait demandé la fin des interventions pendant la durée de son mandat…

Leur petite comédie de « commission du dialogue » a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit ils nous virent, soit ils se cassent !

Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !

Il y a quelques mois, un appel à occuper les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type d’actions jugées pertinentes !

Des habitant.e.s qui résistent

Un récit de la journée sème ta ZAD

Les champs sont encore bien humides pour une grande action agricole, mais cela fait fait quelques jours que ça fourmille un peu plus encore partout sur la zone : préparation des chantiers, des scènes, des gâteaux, dégagement de certains chemins, signalisation… Puisque la commission du dialogue conseille de poursuivre le projet d’aéroport, mais que le gouvernement risque de ne pas oser se lancer dans de nouvelles expulsions avant d’avoir révisé quelque peu la copie, notre réponse immédiate sera d’asseoir l’occupation à long terme de la zone par de nouveaux projets agricoles.

En préambule à la journée « sème ta zad« , bonne surprise hier soir puisque vers 22h, la préfecture a décidé de retirer ses troupes du carrefour de la Saulce, point central au coeur de la zone menacée par l’aéroport. Cela fait 141 jours que l’on vit avec une occupation policière permanente : harcèlements, ralentissements et perturbations de nos allées et venues avec le choix de contourner à pied par les champs ou de se faire contrôler, fouiller et humilier. On peut donc dire que leur départ de la Saulce est un sacré soulagement. Immédiatement, le joyeux message passe, par la radio, par les chemins, d’une maison à l’autre… Tant et si bien qu’assez vite une fête s’improvise sur la route, avec quelques chicanes et brasero. La fête est quelque peu perturbée par la présence de deux camions de gendarmerie restés en retrait dans un chemin attenant, qui appellent leurs collègues en renfort et finissent par balancer quelques lacrymos et grenades assourdissantes au Carrefour. Ce samedi matin alors que les cortèges se préparent à partir, plus de traces de gendarmes. Comme pour le 17 novembre on dirait qu’ils ont choisi de faire profil bas ou de faire comme si il n’y avait pas une occupation militaire quand les caméras débarquent. Il s’agit maintenant d’être attentif-ve-s à ce qu’ils ne reviennent pas dès lundi et à ce qu’ils nous lâchent définitivement les basques.

Au départ de la manifestation « sème ta zad », la surprise est moins agréable puisqu’il pleut généreusement. Le printemps a décidé paresseusement d’attendre un jour de plus pour s’installer. Malgré ce léger désagrément, pas mal de monde arrive petit à petit fourche, pioche, pelle en main… A l’est, à la sortie de la Paquelais, des tracteurs s’installent avec des bennes de fumier ou des outils, plants et matériaux déposés par les manifestants. Radio klaxon commence à rediffuser en direct sur les enceintes des sons de la manifestation, de la disco ou de vieux chants révolutionnaires…Une batukada de bidons, de bric et de broc s’installe en tête, derrière une banderole « sème ta zad – cultiver, occuper, résister », une tête de « tanouki » masqué et entonne une chanson de geste hypnotisante sur les hauts faits des mois passés. Le cortège s’enfile sur la d281. Pour ceux qui ne sont pas passés depuis quelques mois ou qui découvrent, c’est un moment un peu surréaliste. Cette route qui en octobre était quoitidiennemement asphyxiée par un millier de policiers est devenue le cauchemar de tout aménageur du territoire. On y découvre une architecture défensive et sauvage : barricades et chicanes, tour de guets et barraques posées au milieu du bitume, pneux, palettes et panneaux de circulation détournés de leur usage règlementaire. La DDE en mode zad oblige tout un chacun à zigzaguer et ralentir un brin mais ça passe. Tout au long du parcours, des panneaux et chemins protégés indiquent l’accès à diverses cabanes. Quelques grandes plaques de bois commémoratives rappellent la bataille du sabot, ferme maraîchère occupée dans une manifestation similaire en 2011 et détruite en octobre. Quelques dizaines de minutes plus tard, la manifestation arrivent sur les ruines des planchettes, ancien lieu d’acceuil et d’organisation collective. La pluie est toujours là mais on doit être maintenant un bon millier.

Sur le cortège ouest, le départ a pris un peu plus de temps. 5 voitures de gendarmerie attendaient les premiers arrivés aux Ardillères. Ils se mettent à fuir à l’arrivée d’un bouc, essaient de se remettre un peu plus loin sur le carrefour mais en sont empêchés. Aujourd’hui, c’est nous qui leur bloquons la route et les obligeons à contourner. Qui aurait pu résister de toute façon à une troupe emmenée par des banderoles annonçant ’jacquerie ! », « nul terre sans guerre » ou encore « vinci dégage, la terre on la partage », ainsi que par les chants tonitruants des Aveyronnais venus construire une cabane sur les terres de saint-jean du tertre . A l’arrivée au hameau du Liminbout, un panneau « village en résistance », une grosse pause collective à la buvette pour franchir la dernière ligne droite et se retrouver un millier à la Ferme de Bellevue, occupée en février par le collectif « Copain »* – regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport.

Les deux manifestations se terminent par des prises de parole de l’assemblée paysanne qui a initié « sème ta zad » et de COPAIN. Une déclaration de solidarité avec la lutte à Notre Dame des Lande envoyée par la coordination des mouvements paysans indiens est lue, d’autres invitent à venir occuper des terres agricoles menacées par un projet routier le 27 avril à Avignon. Nul besoin de rappeler trop longtemps que, plus qu’une manifestation de masse, l’objectif de cette journée est cette fois de permettre un moment d’action collective et de chantier participatif : des petits groupes s’éparpillent rapidement une carte à la main sur les différents nouveaux projets agricoles en gestation sur la zone. Des bétaillères font la navette jusqu’à saint-jean du tertre au rythme d’une bourrée, d’autres partent explorer à pied. Malgré la pluie qui continue l’ambiance est au partage et aux sourires. Certains chantiers ont dû être reportés mais ça bosse dans tous les sens : cassage de bois et isolation de la Vache rit, montage de buttes, plantation de fraisiers et patates aux Cent noms, couverture et montage de serre au potager rouge et noir ou a la Wardine, drainage et préparation des sols pour acceuillir des petits fruits et légumes à la Bellich’ ou au Sabot, réhabilitation d’une baraque abandonnée à Saint jean du tertre en attendant qu’il fasse un peu plus sec pour démarrer les cultures de blé ou les plantations de vigne, phyto-épuration aux cent noms ou au Gourbi, cuisson de pain à Bellevue, nettoyage de chemins et fossés et création de chemins pour ne pas abîmer les champs et éviter la police. Dès que la fatigue, la faim ou l’humidité se font trop sentir, un tas de cantines et buvettes dispersées sur la zone proposent de grandes assiettes de légumes, des crêpes et autres dégustation de vins et fromages… Et puis il est toujours possible de se poser pour des discussions sur les semences, des atelier sur les plantes médicinales, des états des lieux de la lutte ou pour regarder des photos sur les expulsions au dôme « bowl y wood ». Pour beaucoup c’est aussi un moment pour re-découvrir la zones, les barricades et sigmates des batailles, la beauté du bocage et toutes les nouveaux habitats construits ces derniers mois. Certain-e-s rêvent déjà d’organiser une journée mensuelle « Sème ta zad » avec des chantiers ouverts réguliers. En attendant il est possible de revenir demain et les jours prochains, en plein soleil pour continuer les chantiers initiés aujourd’hui. Il est déjà tard et temps d’aller danser au Fest noz ou sur quelques bon vinyls. La journée d’aujourd’hui l’a encore prouvée, dans quelques mois ou quelques années, si ils tentent de nouveau de faire passer l’aéroport en force, nous serons encore plus nombreux et déterminés.

Sorry, récit tardif et vite fait – Plus d’images demain.

Des participant-e-s à « Sème ta zad! »

À suivre…

De Zone à Défendre

Sur Médiacoop: « SÈME TA ZAD! »: à Notre-Dame-des-Landes, les zadistes recultivent les terres

B(l)ocages dans la Zone Autonome à Défendre

Posted in Actions, Appel with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/02/13 by anabraxas


ZAD Partout, THT, TGV Nulle Part!

Un refus, un “NON” ou un “Stop !” adressé à un “Grand Projet Inutile”. Une volonté de se réapproprier sa vie, de ne plus vivre selon les codes et les normes de société industrielle de consommation. Des cabanes construites dans les arbres. Une pluie battante, qui tombe parfois sans s’arrêter plusieurs jours de suite. De la boue jusqu’aux genoux à n’en plus finir. Des bottes qu’on est content d’enlever à la fin de la journée et, qui en dégageant un délicieux parfum, mettent des jours à sécher. Des nuits froides où l’on se couvre de multiples couvertures pour rester au chaud. Des frontales qui s’activent dans la nuit, autour des machines affrétées par une grande entreprise. Des réveils difficiles parce qu’il faut se sortir de son cocon chaud pour aller bloquer les travaux d’un début de chantier, ou des mairies pendant une enquête publique. Des rassemblements publics de soutien, et des discussions interminables sur “les bilans de la lutte et ses perspectives”, sur la “violence”, sur “les médias”. Une existence qui apprend à faire avec une omniprésence gendarmesque dans nos espaces de vie. Une profonde désillusion sur la “démocratie”, sur la “république”, sur cette “France, État de droit, et patrie des droits de l’homme”. Une rage grandissante contre un système qui impose à coups de matraque, de lacrymos, de grenades, les intérêts capitalistes de grandes entreprises. Une colère face à leur violence, celle qui feint d’écouter, celle qui mutile, celle qui convoque et condamne ceux que l’on aime…

Une conviction : notre lutte a dépassé son cadre “local”. Une hypothèse : notre organisation horizontale peut nous emmener jusqu’à la victoire. Une question, que sont nos victoires ? Qu’est ce que c’est LA victoire ? Une certitude, nous ne serons plus jamais les mêmes…

Où suis-je ?

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Oui… mais pas que… Ce tableau peut pour beaucoup, paraître être restreint à celui de la “Zone À Défendre”, celui de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, largement médiatisé, et qui a de loin touché le plus de monde. Pour autant, il est déroutant de constater que cette description peut coller à de nombreuses luttes passées, présentes, ou à venir. Il ne s’agira pas ici de faire un état des lieux de tous ces combats, mais plus de se concentrer sur les rapports de deux luttes “bocagères” qui ont eu et ont toujours lieu aujourd’hui. Celle de NDdL, et celle, contre la construction de la THT Cotentin-Maine.

Aujourd’hui, nous luttons contre la même logique d’asservissement des territoires qui vise à rendre nos espaces attractifs, aménagés pour l’économie marchande, et quadrillés pour le contrôle de l’ordre établi. Chaque zone, chaque espace, chaque personne doit avoir un rôle ou une fonction au service des métropoles. Dans un souci d’entretenir une façade “démocratique”, ces projets sont systématiquement imposés selon le même protocole : débats publics, enquête publique, déclaration d’utilité publique, mesures de compensation et de rachat, pression financières de corruption sous forme de subventions… D’un bout à l’autre du bocage, ce qu’ils cherchent c’est d’abord acheter le silence, celui des mairies, des conseils départementaux, régionaux… mais aussi et surtout celui des individus, des associations et des riverains.

Face à ces procédés, ce n’est ni le silence, ni la résignation, mais bien la résistance qui a été notre premier instinct. Un refus adressé à ce système, à ce “monde du progrès” dans lequel on hésite pas à supprimer les aides sociales ainsi que des postes dans l’enseignement et la médecine au profit de l’armement des forces de l’ordre, et d’une invasion colonialiste pour par exemple, s’assurer une mainmise sur des gisements d’uranium. De là, notre opposition est devenue une lutte, un combat de tous les jours pour la réinvention perpétuelle de nos existences, bien en dehors de ce système là. Notre lutte, s’est organisée, en associations, collectifs ou assemblées horizontales. Le “subir” a été enterré au profit de “l’agir”. Manifestations, rassemblements, réunions d’information, recours juridiques, mais aussi grève de la faim, actions publique d’interférences, blocages, barricades et sabotages sont devenus nos armes. Et les différences de ces modes d’action nous ont apporté une diversité qui n’a fait que nous enrichir.

Cependant, une partie du commun de nos luttes c’est aussi la répression. Celle exercée par l’État, qui à coups de surveillance, de convocations, de condamnations, de matraques, de gaz et de grenades, a tenté de nous faire taire. Nous savons aujourd’hui, en Loire-Atlantique, en Manche et en Mayenne, ce que c’est la “vie en zone occupée, en zone militarisée”. Nous avons pu faire l’expérience d’une stigmatisation de nos luttes qui cherche à nous diviser entre opposant-e-s.

Pour autant, cette offensive n’a pas réussi à ébranler nos solidarités, ni à diminuer notre détermination. Pour ceux-elles de la THT, ce ne sont pas les multiples garde à vue, condamnations, blessures et mutilations, pas plus que la coupe du bois ou la construction des derniers pylônes de la ligne qui ne signent la fin de la lutte. Pour ceux de la ZAD, l’opération d’expulsion “César” menée par les forces de l’ordre n’a été que l’étincelle d’un mouvement très large de résistance qui ne fait que grandir chaque fois qu’un lieu de vie est menacé d’expulsion.

Aujourd’hui, ce que nous souhaitons, c’est partager ce commun de lutte. Le partager pour nous enrichir mutuellement encore plus. Pour que ce partage devienne une force. Pour que le “Contre l’aéroport et son monde” et “le Contre le Nucléaire et son monde” deviennent une seule et même expression. Parce que la convergence de nos luttes doit pour nous devenir plus qu’une écriture de textes.

De ce fait, à l’heure où l’abandon du projet d’aéroport paraît plus que probable, où un nouveau lieu permanent se crée dans la Manche pour continuer le combat contre le Nucléaire, la question des victoires semble se poser. Alors que les rencontres, les amitiés et les solidarités que nous avons pu tisser apparaissent comme un butin qu’ILS ne nous reprendrons jamais, pouvons-nous espérer arracher encore plus ? Qu’est-ce qu’un abandon du projet d’aéroport signifierait pour toutes les autres luttes dites locales ? Comment constituer une réelle plateforme de lutte commune dans les bocages ? Comment généraliser nos combats jusque dans les périphéries bétonnées de la métropole ?

Venez en discuter avec nous les 9-10 mars 2013 sur la ZAD. (et avant aussi)

Programme :
Samedi midi : pique-nique auberge espagnole. RDV 12H30 à la Chat-Teigne • Samedi après-midi : discussion sur l’historique et la convergence entre la lutte anti-THT et la lutte à NDDL, 14h à la Chateigne Samedi soir : projection du film THT, Remballe ton Elek + concert Dimanche : randonnée publique et pique-nique sous les pylônes de la ZAD. RDV 11h aux Rosiers

Trouvé sur Juras libertaire

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Une maison est faite pour être prise, un loyer pour pas être payé!

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/02/09 by anabraxas

Publié sur Squat.net, traduit de textes sur Macerie

Turin: Mise en échec des expulsions/sfratti de janvier

En décembre 2012, une brochure est sortie au sujet de la lutte contre les sfratti à Turin.

Les sfratti, c’est quoi ?
Sfratto (sfratti au pluriel): c’est une expulsion de logement, suite à un impayé de loyer ou de prêt.

En gros, cette brochure est une compilation de textes parmi lesquels se trouvent aussi bien des récits subjectifs (permettant de comprendre les pratiques de lutte qui ont cours depuis deux ans à Turin) que des réflexions plus théoriques notamment sur les perspectives de ces luttes.

La brochure en question, téléchargeable en PDF et lisible sur l’écran, se trouve sur infokiosques.net.


Le 19 janvier dernier, une manifestation a eu lieu dans les rues de Turin, contre les sfratti. Le texte ci-dessous, traduit de l’italien, publié initialement sur Macerie, revient sur cette journée.

Basta sfratti!

Samedi après-midi, un cortège de 300 personnes a traversé Barrierra di Milano, Aurora, Borgo dora et Porta Palazzo pour manifester contre les sfratti. Deux poubelles en tête, symbole des barricades qui défendent les piquets contre la police, et une grande banderole avec un message clair: «basta sfratti». Un slogan qui, pour la manifestation, est plus un état de fait qu’une revendication. Derrière une camionnette à 3 roues, un cortège coloré et joyeux, composé d’occupants de maisons, sfrattandi qui résistent, compagnons, solidaires, et personnes ayant rejoint le cortège durant le parcours. Entre les tracts en italien et en arabe, les interventions au micro et les slogans comme «sfratto après sfratto, la rage augmente, la maison se prend, le loyer ne se paye pas», «propriétaires de maison et patrons de l’énergie, les pauvres énervés vous dégageront», «serruriers et huissiers: larbins des banques, des flics et des propriétaires!», «pour chaque sfratto une barricade, pour chaque expulsion une maison occupée», la manifestation a communiqué les raisons de la résistance aux sfratti, sa force, et désigné ses ennemis. A la fin de la manif’ beaucoup de satisfaction et la certitude que la lutte contre les sfratti est encore un peu plus forte. Et entre sourires, enlacements, blagues et bisous, on entendait dire qu’il fallait se reposer quelques jours en vue du réveil à l’aube de mardi prochain, être prêts à prendre un café à emporter en écoutant Radio Blackout pour savoir à quel piquet aller.

Pour celles et ceux qui comprennent l’italien, voici du son pris pendant la manif: [ 1 | 2 | 3 ]


Comme chaque mois à Turin, une vague d’expulsions était annoncée par la préfecture. Le texte suivant, publié en italien sur Macerie le 22 janvier, revient sur cette journée de lutte.

Sfratti zéro !

Mardi 22 janvier: au moins 12 sfratti le même jour, neuf piquets avec barricades, neuf reports conquis par la lutte. Premier «3e mardi du mois» de l’année (même si aujourd’hui c’était le quatrième, ça change peu) où la stratégie de la préfecture de concentrer les sfratti à la même date semble plutôt accumuler… les reports. Une belle et vraie saga de la barricade diffuse dans la ville, avec des barrages de poubelles de San Donato à Borgo Vittoria (via Bongiovanni), d’Aurora (via Gerdil) à Barriera (via Palestine, via Palestrina, via Feletto, via Elvo, via Soana et via Sesia) jusqu’au Municipio (piazza Palazzo di Cita). A aucun de ces endroits, la police n’intervient. Dans la plupart des cas, elle ne se fait même pas voir. Partout des reports de 1 à 5 mois – tous comme vous l’imaginez renvoyés à un 3e mardi du mois – et l’on raconte qu’à Barriera, dans au moins deux sfratti où il n’y avait même pas de piquets, la police a accompagné l’huissier jusqu’au portail pour… concéder un report.

Il semble que l’ordre de la préf’ soit seulement : «ne pas expulser, je répète, ne pas expulser». Certainement pas pour les aspirations démocratiques d’un président de circonscription hystérique qui souhaiterait voir agir la préf’ d’une main de fer dans un gant de velours. La préf’ concède des reports non par charité mais par peur ; mais ce n’est pas de la peur d’une minorité «d’anarcho-insurrectionalistes turinois» ou de leurs compagnons d’autres villes qu’il s’agit, mais de celle d’une «violence latente» que les chefs réunis au sommet pour parler de sécurité prennent évidemment en compte ; cette peur qu’à la première occasion propice explose la rage sociale enfouie sous des décennies de coups assénés par les puissants, avec rigueur et austérité, sur la tête des exploités.

Ça semble donc être une question de rapport de force, mais pas de banale force musculaire. Des moyens et des hommes, la préf’ en a à revendre, et aujourd’hui aux piquets antisfratto on a vu rouler plusieurs blindés chargés de CRS. Ils auraient pu au moins essayer d’exécuter les sfratti sans piquets comme ils ont pu le faire dans le passé mais là aussi ils ont choisi de ne pas attaquer. Ils ont préféré concéder des reports à tous, en faisant bien attention de les programmer un nouveau «troisième mardi du mois».

Et pendant qu’on reprend son souffle en se préparant aux prochains piquets et aux prochaines grandes journées de lutte, il y a peut-être le temps de se poser quelques questions. Comment le prennent les propriétaires, vu que leurs «syndicats» semblent se taire mais travaillent certainement dans l’ombre ? Et que fera la préf’, car elle ne peut pas continuer à concéder des reports les uns après les autres ?
Ils étudient probablement le terrain, attendant que les premières chaleurs du printemps libèrent des places dans les foyers, vu que par le passé ils avaient déjà offert cette solution à ceux qui avaient été expulsés.
Peut-être attendent-ils que commencent les attributions d’HLM, et espèrent glaner une allocation en raclant les fonds publics dans le rouge, naturellement. Juste pour avoir une aumône à offrir lorsque sera venu le moment d’utiliser véritablement les matraques. Mais pour le moment la résistance aux sfratti s’offre une autre petite victoire, et peut gaiement réaffirmer que pour les propriétaires à Turin – au moins dans quelques quartiers – il est devenu difficile d’expulser.


Enfin, le 25 janvier 2013, le communiqué ci-dessous est publié en italien sur Macerie.

Paroles aux murs

«Feu au banques», «entre par-là, exploiteur», «les banques expulsent», «si Monti nous coupe les vivres, nous les reprendrons», «volons les patrons».

25 janvier. Dans la nuit, une trentaine de personnes cagoulées ont parcouru quelques rues de Barriera di Milano. Le petit cortège laisse derrière lui beaucoup de tags contre les banques, les propriétaires, l’Etat et les flics. Au moins deux agences bancaires (…) ont vu leurs caméras de vidéosurveillance et leurs DAB endommagés, et le futur commissariat de via Banfo s’est vu recouvert de tags.

A house is to be taken, a rent not to be paid!

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , on 2013/02/07 by anabraxas

On the ongoing rise of the (new) squatter movement in Torino, Italy

Translated from Squat.net

Torino: evictions/sfratti defeated last January

In December 2012, a zine was released on the subject of the struggle against the sfratti in Torino.

Lutte contre les sfratti à Turin (English translation in the works).

At large, this booklet was a compilation of texts, consisting as much subjective stories (allowing to understand the practices put at play) than more theorical reflexions on the perspectives of this ongoing struggle.

What is a sfratti?

A sfratto (sfratti in the plural form) is the legal eviction from an apartment, following an unpaid rent or lease.

This last January 19th, a demonstration took place in the streets of Torino, against the sfratti. The following text, translated from italian, initially published on the Macerie web site, reviews this day of action.

Basta sfratti!

Saturday afternoon, a procession of 300 persons has crossed Barriera di Milano, Aurora, Borgo Dora and Porta Palazzo for protesting against the sfratti. Fronted by two dumpsters, a symbol of the barricades that defend the pickets against the cops, and a large banner with the clear message: “basta sfratti”. A slogan that, for this demo, is more a statement of fact than an actual demand.

Behind a 3-wheeler truck, a merry and colorful march, composed of occupiers of houses, resisting sfrattandi, comrades, supporters, and some persons who joined the march along the way. Between flyers in italian and arab, the speeches on microphones and the slogans, such as “sfratto after sfratto, rage is rising, the house is to be taken, the rent not to be paid”, “house landlords and bosses of the energy industry, the irritated poor will kick you out”, “locksmiths and bailiffs: stooges of the banks, cops and landlords!”, “for every sfratto a barricade, for every eviction an occupied house”, the demonstration has aptly communicate the reasons behind the resistance to the sfratti, its strength, as well as designating its enemies.

The protest ended with a vast amout of satisfaction and the certainty that the struggle against the sfratti has yet again grown stronger than before. And between smiles, hugs, jokes and kisses, we heard saying that we had to take some rest for a few days onward to waking up at dawn, next Tuesday, be ready and carry some coffee while listening to Radio Blackout to know at which picket to go!

For those familiar with the italian language, here’s some audio taken during the protest:

http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/rbo_19012013_1600_claudia.mp3

http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/rbo_19012013_1700_mohammed_e_medi.mp3

http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/rbo_19012013_1800_nico.mp3

Tuesday January 22nd

At least 12 sfratti in the same day, nine pickets with barricades, nine postponements conquered through struggle.

First “3rd Tuesday of the year” (even if today was the fourth, that doesn’t change much) where the strategy of the  to concentrate the sfratti on a same date seems to actually be accumulating… postponements. But a beautiful and authentic saga of barricades spreading through the city, with blockades of dumpsters from San Donato to Borgo Vittoria (via BOngiovanni), from Aurora to Barriera (via Palestine, via Palestrina, via Feletto, via Elvo, via Soana and via Sesia) all the way to the Municipio (Piazza Palazzo di Cita). In none of these places, the police intervenes. In most cases, they even are nowhere to be seen. Everywhere, postponements from one to five months -all, as you may guess, postponed to a third Tuesday of the month- and we heard that in Barriera, in at least two sfratto where there weren’t even pickets, the police escorted the bailiff to the gate of the building only to… give the notice of postponement.
It seems so that the order of the prefecture was only: “do not evict, I repeat, do not evict”. Certainly not for the democratic ambitions of an hysterical president of circonscription who wishes to see the prefecture act with an iron hand in white gloves. The prefecture concedes the postponements not out of charity but fear. But it may not be the fear of a minority of “anarcho-insurrectionals” or their comrades, but rather that of a “latent violence” that the leaders reunited at a summit on security will obviously take into account; this fear that the first opportunity may explode a social rage that’s been burrowed under decades of blows dealt by the mighty, with rigor and austerity, upon the heads of the exploited. So it seems to be a question of balance of power, but not really of mere muscular strenght. Means and men, the prefecture has a lot to spare, and today at the antisfratto pickets we’ve seen several armored vehicles packed with carabinieri. They could at least have tried to execute the sfratti left undefended by pickets as they have do over the past, but now they had chose to simply not attack. They have prefered distributing the postponement notices to everybody, by taking the precaution to schedule them to a new “3rd Tuesday of the month”.

And now that we’re recovering our breath as we already are preparing towars the next pickets and the upcoming great days of struggle, there may be some time left to ask some questions to ourselves. How are the landlords reacting to this, since their “unions” are staying silent, although most probably working in the shadows? And what will the prefecture do, since it cannot keep on postponing so many sfratti one after the other? They probably are making study the field, waiting that the first hot days of the spring, frees up some places in the homeless shelters, since over the past they’ve offered this solution to some to those who were evicted.

Maybe are they waiting for new social housing to be attributed, and hoping to gather a few pennies to invest out of the already negatively-balanced public funds. Just to have a charity basket to pass around as the cop batons are really gonna fall down on people’s heads.

But for the moment, resistance to the sfratti has gained yet another small victory, and can merrily reassert that for the landlords in Torino -or at least in some neighborhoods- it has now become difficult to evict people.
Making the walls speak
Communique for an attack

January 25th

In the night, about thirty hooded people have strolled through a few streets of Barriera di Milano. The small crowd has let behind several tags against the banks, the landlords, the State and their cops. At least two bank branches (…) have seen their CCTV cameras and their ATMs smashed, and the future police station of via banfo has been covered with tags.

To be continued…

Original texts posted on Macerie

« Fire to the banks », « Enter here, exploiters », « the banks evict people », « If Monti is cutting our rations, we’ll take them back », « Steal the bosses »