Archive pour France

(Rennes) Envers et contre le fascisme local et sa mafia immobilière, tenir un squat!

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , on 2015/05/23 by anabraxas

Par Thomas Baïetto, d’un quelconque média local Français

20/05/2015

On les a peu entendus. Depuis le début de l’affaire Maryvonne, cette octogénaire qui veut récupérer sa maison de Rennes (Ille-et-Vilaine) occupée depuis dix-huit mois, les squatteurs du 94 rue de Châtillon ne se sont exprimés qu’à deux reprises, le visage masqué dans une vidéo postée sur YouTube et dans un communiqué de presse. Les rencontrer n’est pas chose aisée. Devant la vieille bâtisse de pierre, la sonnette ne marche pas et personne ne répond lorsque l’on frappe sur la tôle qui compose, avec un matelas et une plaque de bois, la porte de fortune. Le numéro de téléphone affiché sur l’enseigne de l’ancien salon de coiffure, au rez-de-chaussée, n’est plus attribué. 
Lire la suite

Like Thorns Rising at Dawn

Posted in Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2015/03/26 by anabraxas

A new autonomous media collective rises: L’Aube épine

On s'ennuie des ronces...

For this occasion, the first edition of a zine appears. This one is dedicated to the struggles for the Earth and for its peoples all around the world.

It’s available on the collective’s blog:
https://laubepineautomedia.noblogs.org/

This is a presentation of the collective and its zine, but equally a call to join us!

Capitalism has always been after new territories to loot or develop. For quenching its insatiable thirst for resources, the industry is ready to use all the means. Because it is essential for it to be always more producing, to augment its energetic capacity, to develop the fluxes of merchandise, to exploit even more the lands, the seas and the beings… Its imperialism is condemning us to a mediocre and uniform world, as much at the scale of human societies than of the natural milieus. The political rulers, accomplices or actors of this destruction , are threatening those who oppose it, jailing and assassinating. From their palaces, they are cautioning if not organizing the genocide of many peoples whose existence is intimately tied to their environmental milieu.
Lire la suite

The many ways we’re NOT Charlie and you may as well go eat shit and die

Posted in Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2015/01/12 by anabraxas

The Paris attack: Je ne suis pas Charlie

(Foreword: the neofascist paranoid scumbags supporting the Western and Israeli States will jump on postings like this one to accuse the critics of being part of a « fringe minority praising these attacks« . If you’ve got the mental capacity to compute the following information, you’ll realize you are part of the problem, not those who don’t follow your BS…)

As our brave sheeple in Montreal have loyally obeyed to the Tweet command lines and the orders of their local mind-laundry machines (in that case Radio-Canada, La Presse and a few others) taking their scripted reactions to the streets by the tens of thousands (on a Jan. 11th at 11 AM… how symbolic!), following the local Pig King mayor Denis Coderre, to demonstrate not their dissent but full conformity with the line of Power imposed through its media; one will ask where all this new wave of totalizing and, well, totalitarian fever will bring us all.

Found on « MarcheRepublicaine » twitter page. Note all the blue clothes, the Euro flags and the White faces sneering with discontent… also the non-White hands holding the machine guns as floodgates holding -or funneling- their southeastward march

Let’s keep in mind that the statist media, such as Le Monde, the BBC, CNN and co are all cloning themselves mutually as they’ve been « comparing notes » for years as a NATO-wide Ministry of Propaganda would have, are those very same who, everyday, have been making themselves the spokesmen for the Police and the armies in their invasive and murderous violence here and abroad, muffling and muzzling the real expression of the people, filtering and delaying important news that concern everyone (i.e. Fukushima disaster, among so many other things), producing and enforcing phony reactionary debates as the « public debate », compartmentalizing and sectioning the minds in the same style that cops thrown people into cells, brushing their memory, their sensibility, making themselves the manipulators of a « public opinion » that only exists through the very spectacle that channels it.

Here are some translated excerpts of texts from people in France who still are refusing to take part in this formalized muting of a unifying voice that recycles the « democratic diversity » to force it down the funnel of fascism…
Lire la suite

Atlanta: sabotage sur un site de construction d’un tram, en solidarité avec la ZAD, No TAV et la forêt de Hambach

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , on 2014/02/27 by anabraxas

 

On traduit et retransmet… De Indymedia Atlanta

Par cette nuit du 22 Février, mous avons versé de la peinture et de l’eau dans les réservoirs d’essence de deux tracteurs utilisés dans la construction d’un nouveau tramway à Atlanta. Ce tram est un des divers projets de développement que la ville a initié au cours des quelques dernières années commes faisant partie d’une plan général de « revitaliser » le centre-ville. Nous savons que ce plan ne veut dire que plus de flics et d’habitation inabordables.

On offre ce petit geste ensolidarité avec la ZAD, le mouvement No TAV et l’occupation de la forêt de Hambach. On voudrais aussi envoyer de nos forces à ceuxelles affectées par l’accroissement de la surveillance ou la répression que ces nouveaux développements ont amené à Atlanta.

Notre action fut très simple à réaliser. Ça n’a pas pris de temps à planifier et effectuer et nous avons trouvé tous les matériaux sur le côté de la route. On ne croit pas que c’est une accumulation d' »actions » qui fait une révolution, mais on a voulu donner notre encouragement aux participant-es actuel-les et futur-es des luttes révolutionnaires. En avant, les coeurs forts!

 

Nantes, Vinci: an hourly account of the Battle for the ZAD of February 22

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , on 2014/02/25 by anabraxas

Here’s a translation -and reformatting- of a summary published by Paris-luttes.info on the Feb. 22nd protest in Nantes

JPEG - 53.2 ko

Following the call for a protest on February 22 in Nantes, the Parisian collective agaisnt the Airport has organized a group transport from Paris. 

The State and its pro-airport are threatening to go back in force. They claim they will be starting, over the upcoming months, the destruction of protected species and the construction of the airport. A new wave of evictions may take place.

We won’t let them do this! Their operations will not start!

In the area, the movement is more alive than it was in the fall of 2012, the ties are stronger, the fields more cultivated and there are many more homes… Beyond this 200 local committees have been created, in solidarity with the struggle and to make it swarm back home.
Lire la suite

La ZAD revient en force sur le front, maintenant en plein coeur de la civilisation

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2014/02/24 by anabraxas

NDDL : mobilisation sans précédent samedi à Nantes !

De Rennes-info

Autour de 50 000 personnes, plus de 500 tracteurs, la mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, samedi dernier à Nantes est un véritable succès. La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) tient à féliciter les organisateurs de la manifestation et leur apporte son plus fervent soutien dans le véritable procès d’intention politico-médiatique qui lui est fait depuis samedi.

Cliquer sur les images pour avoir un zoom !

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_2Cette mobilisation historique souligne le caractère extrêmement populaire et croissant de la mobilisation contre la lubie de l’ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est une véritable réussite en terme d’auto-organisation et de démonstration de force.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_3Malheureusement cette réalité est occultée par les médias et le pouvoir qui dénoncent la violence « inexcusable, inacceptable, … » des manifestants et axent leurs commentaires sur les tensions entre le PS et EELV comme leur a suggéré le premier ministre dans son communiqué de presse du samedi 22 février au soir.
Lire la suite

Ces ados qui mettent le feu à la société… le photo-roman

Posted in Actions, Média, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/11/16 by anabraxas

Publié sur Juralib et ailleurs: Durant les dernières semaines, les jeunes lycéens en France se sont insurgés contre la machine à expulser, causant des blocages de lycées, affrontant les forces de l’ordre, mettant le feu aux centres de rétention pour réfugiés, à sa société mortifère.

cramer

cramer2

Version PDF

Blocages enflammés – 12 et 13 novembre

La matinée de mercredi a été plutôt enflammée au lycée ‘Le Corbusier’  d’Aubervilliers (93): des poubelles ont été incendiées et il y a eu plusieurs jets de cocktails molotov; un véhicule d’un prof est partie en fumée sur le parking réservé.  Deux personnes ont malheureusement été interpellées pour une verification d’identité.
Lire la suite

ZAD: Qui gaze nos semences récolte la tempête!

Posted in Actions, Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/04/16 by anabraxas

Compte-rendu des médics sur l’attaque paramilitaire du 15 avril dans la ZAD

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

https://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/22.jpg

En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre-là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

• impacts par flashball :

→ œdèmes et hématomes :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans le bras
– une personne dans les épaules
– trois personnes dans le thorax
– une personne dans le dos

→ un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture

→ un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers

• impacts par des grenades assourdissantes :

→ plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans une fesse

→ blaste :
– multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
– une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

• des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

https://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/191.jpghttps://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/181.jpghttps://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/171.jpghttps://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/161.jpghttps://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/212.jpghttps://i0.wp.com/juralib.noblogs.org/files/2013/04/2021.jpg

Soit ils nous virent, soit ils se cassent!

(et s’ils nous virent, on revient!)

La veille de la manifestation « Sème Ta ZAD », le carrefour de Fosses Noires / Chemin de Suez, est liberé de la présence des gendarmes mobiles…

Pendant 2 jours, ce carrefour, nombril de la zad, est spontanément redevenu ce qu’il était : un endroit de passage, où l’on se croise, s’echangent des nouvelles, un point de rencontre. Ces jours-ci, la ZAD fut parcouru par des centaines de personnes outils en main.

Le dimanche, nous avons fêté la fin de l’occupation militaire. Rêve éphémère ou réalité des jours à venir ?

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s du centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. Nous n’avons pas le choix de les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades à vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisin.e.s et les ami-e-s qui n’osent plus venir. L’endroit où nous et nos enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence, depuis le weekend du 15 décembre 2012.

Doit on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence ? Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Le prétexte officiel de bloquer le carrefour n’a jamais empêché d’apporter des denrées sur la ZAD, du gaz, des matériaux inflammables ou de construction. Le réel objectif est plutôt de donner l’illusion qu’ils contrôlent la zone, de faire pourrir la situation tout en tentant de contenir la lutte aux frontières de la ZAD, d’établir une pression psychologique et de créer une répression constante qui provoque un climat de tension permanente. Enfin, lors d’un contrôle, quand on craque et qu’on exprime notre ras le bol, la réponse des flics est systématique : « vous n’avez qu’à partir ». Ce qui représente une autre forme d’expulsion, plus insidieuse, à l’heure où la commission du dialogue avait demandé la fin des interventions pendant la durée de son mandat…

Leur petite comédie de « commission du dialogue » a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit ils nous virent, soit ils se cassent !

Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !

Il y a quelques mois, un appel à occuper les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type d’actions jugées pertinentes !

Des habitant.e.s qui résistent

Un récit de la journée sème ta ZAD

Les champs sont encore bien humides pour une grande action agricole, mais cela fait fait quelques jours que ça fourmille un peu plus encore partout sur la zone : préparation des chantiers, des scènes, des gâteaux, dégagement de certains chemins, signalisation… Puisque la commission du dialogue conseille de poursuivre le projet d’aéroport, mais que le gouvernement risque de ne pas oser se lancer dans de nouvelles expulsions avant d’avoir révisé quelque peu la copie, notre réponse immédiate sera d’asseoir l’occupation à long terme de la zone par de nouveaux projets agricoles.

En préambule à la journée « sème ta zad« , bonne surprise hier soir puisque vers 22h, la préfecture a décidé de retirer ses troupes du carrefour de la Saulce, point central au coeur de la zone menacée par l’aéroport. Cela fait 141 jours que l’on vit avec une occupation policière permanente : harcèlements, ralentissements et perturbations de nos allées et venues avec le choix de contourner à pied par les champs ou de se faire contrôler, fouiller et humilier. On peut donc dire que leur départ de la Saulce est un sacré soulagement. Immédiatement, le joyeux message passe, par la radio, par les chemins, d’une maison à l’autre… Tant et si bien qu’assez vite une fête s’improvise sur la route, avec quelques chicanes et brasero. La fête est quelque peu perturbée par la présence de deux camions de gendarmerie restés en retrait dans un chemin attenant, qui appellent leurs collègues en renfort et finissent par balancer quelques lacrymos et grenades assourdissantes au Carrefour. Ce samedi matin alors que les cortèges se préparent à partir, plus de traces de gendarmes. Comme pour le 17 novembre on dirait qu’ils ont choisi de faire profil bas ou de faire comme si il n’y avait pas une occupation militaire quand les caméras débarquent. Il s’agit maintenant d’être attentif-ve-s à ce qu’ils ne reviennent pas dès lundi et à ce qu’ils nous lâchent définitivement les basques.

Au départ de la manifestation « sème ta zad », la surprise est moins agréable puisqu’il pleut généreusement. Le printemps a décidé paresseusement d’attendre un jour de plus pour s’installer. Malgré ce léger désagrément, pas mal de monde arrive petit à petit fourche, pioche, pelle en main… A l’est, à la sortie de la Paquelais, des tracteurs s’installent avec des bennes de fumier ou des outils, plants et matériaux déposés par les manifestants. Radio klaxon commence à rediffuser en direct sur les enceintes des sons de la manifestation, de la disco ou de vieux chants révolutionnaires…Une batukada de bidons, de bric et de broc s’installe en tête, derrière une banderole « sème ta zad – cultiver, occuper, résister », une tête de « tanouki » masqué et entonne une chanson de geste hypnotisante sur les hauts faits des mois passés. Le cortège s’enfile sur la d281. Pour ceux qui ne sont pas passés depuis quelques mois ou qui découvrent, c’est un moment un peu surréaliste. Cette route qui en octobre était quoitidiennemement asphyxiée par un millier de policiers est devenue le cauchemar de tout aménageur du territoire. On y découvre une architecture défensive et sauvage : barricades et chicanes, tour de guets et barraques posées au milieu du bitume, pneux, palettes et panneaux de circulation détournés de leur usage règlementaire. La DDE en mode zad oblige tout un chacun à zigzaguer et ralentir un brin mais ça passe. Tout au long du parcours, des panneaux et chemins protégés indiquent l’accès à diverses cabanes. Quelques grandes plaques de bois commémoratives rappellent la bataille du sabot, ferme maraîchère occupée dans une manifestation similaire en 2011 et détruite en octobre. Quelques dizaines de minutes plus tard, la manifestation arrivent sur les ruines des planchettes, ancien lieu d’acceuil et d’organisation collective. La pluie est toujours là mais on doit être maintenant un bon millier.

Sur le cortège ouest, le départ a pris un peu plus de temps. 5 voitures de gendarmerie attendaient les premiers arrivés aux Ardillères. Ils se mettent à fuir à l’arrivée d’un bouc, essaient de se remettre un peu plus loin sur le carrefour mais en sont empêchés. Aujourd’hui, c’est nous qui leur bloquons la route et les obligeons à contourner. Qui aurait pu résister de toute façon à une troupe emmenée par des banderoles annonçant ’jacquerie ! », « nul terre sans guerre » ou encore « vinci dégage, la terre on la partage », ainsi que par les chants tonitruants des Aveyronnais venus construire une cabane sur les terres de saint-jean du tertre . A l’arrivée au hameau du Liminbout, un panneau « village en résistance », une grosse pause collective à la buvette pour franchir la dernière ligne droite et se retrouver un millier à la Ferme de Bellevue, occupée en février par le collectif « Copain »* – regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport.

Les deux manifestations se terminent par des prises de parole de l’assemblée paysanne qui a initié « sème ta zad » et de COPAIN. Une déclaration de solidarité avec la lutte à Notre Dame des Lande envoyée par la coordination des mouvements paysans indiens est lue, d’autres invitent à venir occuper des terres agricoles menacées par un projet routier le 27 avril à Avignon. Nul besoin de rappeler trop longtemps que, plus qu’une manifestation de masse, l’objectif de cette journée est cette fois de permettre un moment d’action collective et de chantier participatif : des petits groupes s’éparpillent rapidement une carte à la main sur les différents nouveaux projets agricoles en gestation sur la zone. Des bétaillères font la navette jusqu’à saint-jean du tertre au rythme d’une bourrée, d’autres partent explorer à pied. Malgré la pluie qui continue l’ambiance est au partage et aux sourires. Certains chantiers ont dû être reportés mais ça bosse dans tous les sens : cassage de bois et isolation de la Vache rit, montage de buttes, plantation de fraisiers et patates aux Cent noms, couverture et montage de serre au potager rouge et noir ou a la Wardine, drainage et préparation des sols pour acceuillir des petits fruits et légumes à la Bellich’ ou au Sabot, réhabilitation d’une baraque abandonnée à Saint jean du tertre en attendant qu’il fasse un peu plus sec pour démarrer les cultures de blé ou les plantations de vigne, phyto-épuration aux cent noms ou au Gourbi, cuisson de pain à Bellevue, nettoyage de chemins et fossés et création de chemins pour ne pas abîmer les champs et éviter la police. Dès que la fatigue, la faim ou l’humidité se font trop sentir, un tas de cantines et buvettes dispersées sur la zone proposent de grandes assiettes de légumes, des crêpes et autres dégustation de vins et fromages… Et puis il est toujours possible de se poser pour des discussions sur les semences, des atelier sur les plantes médicinales, des états des lieux de la lutte ou pour regarder des photos sur les expulsions au dôme « bowl y wood ». Pour beaucoup c’est aussi un moment pour re-découvrir la zones, les barricades et sigmates des batailles, la beauté du bocage et toutes les nouveaux habitats construits ces derniers mois. Certain-e-s rêvent déjà d’organiser une journée mensuelle « Sème ta zad » avec des chantiers ouverts réguliers. En attendant il est possible de revenir demain et les jours prochains, en plein soleil pour continuer les chantiers initiés aujourd’hui. Il est déjà tard et temps d’aller danser au Fest noz ou sur quelques bon vinyls. La journée d’aujourd’hui l’a encore prouvée, dans quelques mois ou quelques années, si ils tentent de nouveau de faire passer l’aéroport en force, nous serons encore plus nombreux et déterminés.

Sorry, récit tardif et vite fait – Plus d’images demain.

Des participant-e-s à « Sème ta zad! »

À suivre…

De Zone à Défendre

Sur Médiacoop: « SÈME TA ZAD! »: à Notre-Dame-des-Landes, les zadistes recultivent les terres

Re-colonizing Africa… all thanks to some bogeyman

Posted in Média, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , on 2013/02/22 by anabraxas

New race for colonies begins in Africa

Russia Today, February 21, 2013

Earlier this week, France sent its special forces to Cameroon in search of seven French tourists who were kidnapped in the north of the country on Tuesday. Paris accused the Nigerian terrorist group Boko Haram of being behind the abduction. On Thursday, the kidnapped tourists were reportedly found alive in an abandoned house in Nigeria.

France – whose presence in Africa used to be rather strong – still has several military bases and hundreds of troops on the continent. In the past several years, Paris’ has intensified its activity in former colonies.

First, there was its mission in the Ivory Coast. And in January this year, France launched a military operation in Mali to help the local government fight Islamist rebels. Finally, this week its troops entered northern Cameroon.

RT asked Ken Stone from Hamilton Coalition to Stop the War if French involvement in West Africa has become a trend.

Ken Stone: Yes, I’m afraid so. And the trend is called ‘neo-colonialism.’ It’s a part of the old colonial powers reaching back to Africa for its resources where they used to operate a century ago.

France was the colonial power in West Africa and during its many decades there it literally enslaved the people of West Africa to work in their mines, in their factories and on their plantations.  In fact, slavery wasn’t even abolished in Mali until 1905.

Democracy: « We also burn things, but we make sure there are civilians inside. »

After WWII, the colonial powers of Africa were kicked out by national liberation movements which were somehow supported by the former Soviet Union.

However, after the Soviet Union collapsed and the US war on terror began, the former neo-colonial powers were once again flexing their muscles. And they were starting to reach back to Yugoslavia, and to Iraq, Afghanistan, Libya and now into West Africa.

If the main product of Mali, for example, were mushrooms, there would be no French troops there or in Niger. But the main export is uranium. And that’s very important to the French. And that’s why the French are there, that’s why NATO is there, that’s why – unfortunately – Canada is there as well.

I think the main point is this is unfortunately a trend. Like the 19th century race for colonies, we have we have the 21st century race for colonies beginning. That’s a tragic fact.

RT: With militants being active in Algeria, Mali, Nigeria, and Cameroon – what is really happening in West Africa?

KS: It’s a complicated situation. Many of the national boundaries that were drawn by the colonial powers have no parrying at all on the location of the indigenous nations of Africa. So, people are divided on different sides of boundaries. Most people don’t even recognize many of the boundaries in the Saharan region and the sub-Saharan region.

There’s a further problem. The West has introduced Al-Qaeda-type terrorists into Africa where they want them, where they didn’t exist in any significance before. So that has created a can of worms.

The main point though is that the Western powers – the European neo-colonial powers, the US and NATO – have no right to act as the police of the world.

In the 19th century race for colonies, they said that they had the white man’s burden to carry on their shoulders to civilize the people of Africa. In the 21st century they call it the “humanitarian intervention to protect the human’s rights.” Those are both frauds and the Western countries really have absolutely no say in what goes on in West Africa. They should have no say. (…)

Mali: The Worst is Yet to Come
France/Vinci President François Hollande receives a UNESCO peace prize for joint military invasion of Mali