Ce qui ne peut qu’être décrit comme un geste de défiance envers l’État de Siège imposé par l’État Chilien a été commis en ce matin du 31 décembre, contre l’occupation Chilienne et son pillage capitaliste dans la province de Malleco.
Les événements ont eu lieu près du village de Angol, à une courte distance d’un poste de police. Ça a impliqué la complète incinération d’un hélicoptère appartenant à Mininco Forestry Inc, et des dommages partiels à un autre.
Les événements se sont aussi soldé avec un présumé assaut contre un officier de police, après qu’il se soit fait amadouer par les « assaillants », selon divers reportages des médias.
Sème ta ZAD sur la D 281: sous le béton pioché, la terre libérée!
La D281, à l’est de la ZAD, deviendra-t-elle un véritable jardin collectif? Un chemin piétonnier interdit aux véhicules motorisés et polluants, spécialement ceux des forces du désordre? Un chemin de liberté, où la terre reprendrait sa liberté face à son geôlier le plus destructeur, le béton armé, armé de toutes les envies de domination de ses concepteurs ?
Depuis plusieurs jours, à chaque lever du soleil, la D281 se déleste un peu plus de son bitume malodorant pour mieux retrouver la fraîcheur du printemps qui approche. La terre nourricière reprend ses droits. Mais aidé par qui?
Certaines rumeurs mentionnent d’étranges lutins, qui revenus du fond des âges, à la faveur de l’innocupation militaire de la route et de l’absence du contrôle de l’Etat effectuent des danses mystérieuses sur la D281. Des danses rythmées du son des pioches, des masses et des pelles. Des danses incontrôlées mais fertiles, puisqu’ils laisseraient derrière eux une terre ensemencée ! Oui, ensemencée ! Se mettraient-ils à la culture?! Les plus inconscients pensent qu’ils souhaitent simplement que les passants de cette route puissent s’y servir librement en légumes, fruits et céréales. Comment, une zone de gratuité alimentaire?!
Ces petits êtres étranges penseraient par là-même rendre à cette zone la vie bouillonnante qui lui était autrefois habituelle. Une vie bien lointaine depuis que les ces engins crasseux et malodorants, que l’on appelle voitures ont empêché nombre d’animaux de la parcourir, nombre d’habitant-e-s de ne plus s’y arrêter et de ne plus s’y croiser, nombre d’instants de vie éphémères mais tenaces de ne plus s’y dérouler.
Enfin, ce ne sont que des rumeurs. On n’en sait rien. Toujours est-il que chaque matin, sous le béton pioché, la terre est libéré… et que l’on entend parfois derrière les haies habitées, les ricanements de petits êtres décidément bien effrontés…
Bien-sûr il y en aura toujours pour s’en offusquer, mais s’y sont-ils arrêtés, je veux dire vraiment arrêtés, sur cette zone libérée ?
Traduction d’une lettre du cyber-militant Jeremy Hammond , emprisonné depuis un an, maintenant, pour dévoiler au public des infos sur les activités de Stratfor et HB Gary
Aaron Swartz et la criminalisation de la dissidence numérique
La mort tragique du combattant pour la liberté sur Internet Aaron Swartz révèle la stratégie ratée de “cybersécurité » du gouvernement, ainsi que sa corruption systématique à travers ses enquêtes sur la criminalité informatique, la loi sur la propriété intellectuelle, et la transparence des corporations/gouvernements. Dans une société prétendument fondée sur les principes de démocratie et une “procédure légale régulière”, les efforts d’Aaron pour libérer l’Internet, y compris la distribution gratuite d’essais JSTOR universitaires, l’accès aux archives judiciaires publiques sur PACER, l’arrêt du passage de la loi SOPA / PIPA, et le développement de la licence Creative Commons font de lui un héros, et non un criminel. Ce ne sont pas les « crimes » qu’Aaron aurait soi-disant commis qui ont fait de lui une cible de poursuites fédérales, mais ses idées – élaboré dans son manifeste «Guerrilla Open Access Manifesto » – que le gouvernement a trouvé tellement dangereux. La poursuite aggressive du procureur général des États Unis, truffée d’abus et de mauvaise conduite, est ce qui a conduit à la mort ce héros. Ce chapitre triste et enreagant devrait servir de signal d’alarme nous éveillant tous sur le danger inhérent à notre système de justice pénale.
Le cas d’Aaron est une partie de la récente expansion aggressive, politiquement motivée du droit criminel informatique où hackers et activistes sont de plus en plus criminalisés en raison de prétendues «cyber-menaces terroristes». Le procureur général des États-Unis pour le district sud de New York, Preet Bharara, dont le bureau est en poursuite contre moi et mes co-accusés dans l’affaire du procès contre Lulzsec, a tenu un discours alarmiste, comme la menace d’une imminente «cyber-attaque à la Pearl Harbor» pour justifier ces poursuites. En même temps, le gouvernement forme et déploie régulièrement leurs propres pirates informatiques pour lancer des cyber-attaques sophistiquées contre les infrastructures des pays étrangers, tels que le virus Stuxnet et Flame, sans la connaissance, la consultation du public, ni déclaration de guerre officielle, ni le consentement des autorités internationales. DARPA, US Cyber Command, la NSA et de nombreux contractants privés du gouvernement fédéral recrutent ouvertement les pirates pour développer les capacités défensives et offensives et construire des réseaux de surveillance numérique orwelliens, non conçus pour accroître la sécurité nationale, mais pour faire avancer l’impérialisme américain. Ils vont même jusqu’à assister et prendre la parole lors des conférences de pirates informatiques, comme DEFCON, tentent de soudoyer les hackerspaces pour leurs recherches, et ont créé l’insulte de la «Journée nationale du hacker civique»- efforts qui devraient être boycottés ou confrontés à chaque étape de leur parcours.
Aaron est un héros parce qu’il a refusé de suivre le programme du gouvernement, au lieu de cela il a utilisé son intelligence et sa passion pour créer une société transparente. Dans le cadre du mouvement du logiciel libre, la publication libre de droits, le partage de fichiers ouvert, et le développement de la cryptographie et de la technologie d’anonymat, les cyber-activistes ont révélé la pauvreté du néo-libéralisme et de la propriété intellectuelle. Aaron s’est opposé à réduire tout à une marchandise pouvant être achetée ou vendue pour un profit.
L’accroissement de l’efficacité du soutien du public pour des mouvements comme Anonymous et Wikileaks ont conduit à une expansion des enquêtes sur les crimes informatiques – surtout des améliorations à 18 USC § 1030, le Computer Fraud and Abuse Act (CFAA). Au fil des années, le CFAA a été modifié à cinq reprises et a subi un certain nombre de décisions judiciaires qui ont considérablement élargi ce que la loi couvre concernant « l’accès à un ordinateur protégé sans autorisation. » Il est désormais difficile de déterminer exactement quel comportement serait considéré comme juridique. La définition d’un «ordinateur protégé » a été progressivement élargie pour inclure tout gouvernement ou entreprise à l’intérieur ou extérieur des États-Unis. «Autorisation», pas explicitement défini par le CFAA, a également été élargi pour être si équivoque que toute utilisation d’un site Web, réseau, ou un PC qui est en dehors des intérêts, de l’agenda, ou des obligations contractuelles d’une entité privée ou publique pourrait être criminalisée. Dans le cas d’Aaron et d’autres, le gouvernement a défini la violation d’une Politique d’utilisation acceptable (PUA), de Conditions de Service (TOS), ou du Contrat de Licence Utilisateur Final (CLUF) comme illégale. Chaque fois que vous vous inscrivez à un service comme Gmail, Hotmail ou Facebook et cliquez sur le bouton « J’accepte » qui fait suite au long contrat d’utilisation que personne ne lit jamais, vous pourriez être poursuivi en vertu de la CAFA, si vous ne respectez pas les termes.
Le nombre massif d’usagers réguliers d’ordinateurs pouvant être considérés comme des criminels en vertu de ces définitions larges et ambigues permet des poursuites politiquement motivées de toute personne qui exprime sa dissidence. La CFAA devrait être jugée inconstitutionnelle en vertu de la doctrine vide et vague de la clause de procédure légale régulière. Au lieu de cela, le Congrès a proposé l’an dernier une loi qui permettrait de doubler les peines maximales légales et d’introduire des peines minimales obligatoires, semblables à des peines excessives imposées dans les affaires de drogue qui ont été largement imposées par de nombreux juges fédéraux et d’État.
Le cas de l’opération «Payback» à San Jose, en Californie, est un autre déni de justice, où 16 membres présumés d’Anonymous (dont un garçon de 16 ans) aurait participé à une action de déni de service contre PayPal pour protester contre son blocus financier de Wikileaks. Un déni de service (DOS ou DDOS) ne peut pas « dépasser accès autorisé», comme il est pratiquement impossible de le distinguer des requêtes Web standard. Il s’apparente plus à un sit-in de protestation électronique, la surcharge des serveurs du site Web le rendant incapable de servir le trafic légitime, à un acte criminel impliquant le vol d’informations privées ou la destruction de serveurs. Le site de PayPal est seulement devenu lent ou indisponible pour quelques heures, alors que ces activistes numériques font face à une peine de prison de plus que 10 ans, 250 000 dollars d’amende et les condamnations criminelles parce que le gouvernement veut criminaliser cette forme de protestation sur Internet et envoyer un avertissement à quiconque voudrait supporter Wikileaks.
Un autre cas récent est celui d’Andrew « VEEO » Auernheimer, qui a été reconnu coupable en novembre dernier par l’entremise du CFAA. Andrew avait découvert que AT&T publiait les noms et adresses emails de clients sur son site web destiné au public, sans aucun mot de passe, cryptage, ou pare-feux. Au lieu de reconnaître leur propre erreur à violer la vie privée des clients, AT&T a poursuivi une peine de prison pour Andrew. Andrew a défendu ses actions en disant: «Nous n’avons pas seulement un droit, en tant qu’Américains d’analyser les choses que les sociétés publient et les rendre accessibles au public mais probablement aussi une obligation morale d’informer les gens à ce sujet. »
Je suis actuellement confronté à de multiples accusations de complot par piratage informatique à cause de mon implication présumée avec Anonymous, LulzSec et AntiSec, les groupes qui ont ciblés et dénoncé la corruption dans les institutions gouvernementales et les sociétés telles que Stratfor, le Ministère de la Sécurité publique d’Arizona, et HB Gary Federal. Ma peine encourue s’est vue abruptement alourdie à cause de l’élargissement par le Patriot Act de la définition du CFAA de «perte». Ça a permis à Stratfor de réclamer plus de 5 millions de dollars en dommages et intérêts, y compris le coût exorbitant de l’embauche qui dépasse les limites de couverture des sociétés de crédit et des corporations “infosec”, l’achat de nouveaux serveurs, 1,6 millions de dollars en « revenus potentiels perdus » pour le temps que leur site Web était hors fonction, et même le coût d’un arrangement financier de 1,3 millions de dollars pour un recours collectif déjà déposé contre eux. Couplé avec l’utilisation de «moyens sophistiqués» et «infrastructures essentielles» en tant qu’alourdisseurs de sentence, si reconnu coupable au procès, je fait face à une peine de 30 ans, allant jusqu’à vie.
Les sales tours judiciaires et des phrases longues ne sont pas des anomalies mais font partie du système fondamentalement corrompu et vicieux à deux vitesses de la «justice», qui vise à récolter des profits de l’incarcération de masse de millions de gens, et en particulier les personnes de couleur et les pauvres. L’utilisation d’agents doubles qui coopèrent en échange de peines plus légères n’est pas seulement utilisé dans le cadre des poursuites répressives de mouvements de protestation et aux chasses aux sorcières « terroristes » islamophobes fabriquées, mais aussi dans la plupart des affaires de drogue, où les accusés font face à certaines des peines les plus sévères au monde .
Pour Aaron Swartz, qui faisait face lui-même à 13 chefs d’accusation sous la CFAA, il est fort probable que c’est cette pression intense de la part des procureurs implacables et sans compromis qui, tout en étant conscient de la fragilité psychologique d’Aaron, ont continué à réclamer une peine d’emprisonnement, ce qui a conduit à sa mort prématurée.
En raison de l’indignation généralisée du public, il y a maintenant des rumeurs d’enquêtes du Congrès dans le CFAA. Mais étant donné que ce même Congrès avait proposé des sanctions accrues il y a moins d’un an, les efforts de réforme ont peu de chances d’être plus que symboliques. Ce qu’il faut, ce n’est pas une réforme, mais une totale transformation; pas des amendements, mais une abolition. Aaron est un héros pour moi, parce qu’il n’a pas attendu que ceux au pouvoir réalisent sa vision et changent leur jeu, il a cherché à changer le jeu lui-même, et il l’a fait sans crainte d’être étiqueté comme criminel et emprisonné par un système judiciaire arriéré.
Nous, le peuple, exigons un accès libre et équitable à l’information et à la technologie. Nous exigeons la transparence et la responsabilité de la part des gouvernements et des grandes entreprises, et que la vie privée des masses soit protégée des réseaux de surveillance envahissants.
Le gouvernement ne sera jamais pardonné. Aaron Swartz ne sera jamais oublié.
Un refus, un “NON” ou un “Stop !” adressé à un “Grand Projet Inutile”. Une volonté de se réapproprier sa vie, de ne plus vivre selon les codes et les normes de société industrielle de consommation. Des cabanes construites dans les arbres. Une pluie battante, qui tombe parfois sans s’arrêter plusieurs jours de suite. De la boue jusqu’aux genoux à n’en plus finir. Des bottes qu’on est content d’enlever à la fin de la journée et, qui en dégageant un délicieux parfum, mettent des jours à sécher. Des nuits froides où l’on se couvre de multiples couvertures pour rester au chaud. Des frontales qui s’activent dans la nuit, autour des machines affrétées par une grande entreprise. Des réveils difficiles parce qu’il faut se sortir de son cocon chaud pour aller bloquer les travaux d’un début de chantier, ou des mairies pendant une enquête publique. Des rassemblements publics de soutien, et des discussions interminables sur “les bilans de la lutte et ses perspectives”, sur la “violence”, sur “les médias”. Une existence qui apprend à faire avec une omniprésence gendarmesque dans nos espaces de vie. Une profonde désillusion sur la “démocratie”, sur la “république”, sur cette “France, État de droit, et patrie des droits de l’homme”. Une rage grandissante contre un système qui impose à coups de matraque, de lacrymos, de grenades, les intérêts capitalistes de grandes entreprises. Une colère face à leur violence, celle qui feint d’écouter, celle qui mutile, celle qui convoque et condamne ceux que l’on aime…
Une conviction : notre lutte a dépassé son cadre “local”. Une hypothèse : notre organisation horizontale peut nous emmener jusqu’à la victoire. Une question, que sont nos victoires ? Qu’est ce que c’est LA victoire ? Une certitude, nous ne serons plus jamais les mêmes…
Où suis-je ?
La ZAD de Notre-Dame-des-Landes ? Oui… mais pas que… Ce tableau peut pour beaucoup, paraître être restreint à celui de la “Zone À Défendre”, celui de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, largement médiatisé, et qui a de loin touché le plus de monde. Pour autant, il est déroutant de constater que cette description peut coller à de nombreuses luttes passées, présentes, ou à venir. Il ne s’agira pas ici de faire un état des lieux de tous ces combats, mais plus de se concentrer sur les rapports de deux luttes “bocagères” qui ont eu et ont toujours lieu aujourd’hui. Celle de NDdL, et celle, contre la construction de la THT Cotentin-Maine.
Aujourd’hui, nous luttons contre la même logique d’asservissement des territoires qui vise à rendre nos espaces attractifs, aménagés pour l’économie marchande, et quadrillés pour le contrôle de l’ordre établi. Chaque zone, chaque espace, chaque personne doit avoir un rôle ou une fonction au service des métropoles. Dans un souci d’entretenir une façade “démocratique”, ces projets sont systématiquement imposés selon le même protocole : débats publics, enquête publique, déclaration d’utilité publique, mesures de compensation et de rachat, pression financières de corruption sous forme de subventions… D’un bout à l’autre du bocage, ce qu’ils cherchent c’est d’abord acheter le silence, celui des mairies, des conseils départementaux, régionaux… mais aussi et surtout celui des individus, des associations et des riverains.
Face à ces procédés, ce n’est ni le silence, ni la résignation, mais bien la résistance qui a été notre premier instinct. Un refus adressé à ce système, à ce “monde du progrès” dans lequel on hésite pas à supprimer les aides sociales ainsi que des postes dans l’enseignement et la médecine au profit de l’armement des forces de l’ordre, et d’une invasion colonialiste pour par exemple, s’assurer une mainmise sur des gisements d’uranium. De là, notre opposition est devenue une lutte, un combat de tous les jours pour la réinvention perpétuelle de nos existences, bien en dehors de ce système là. Notre lutte, s’est organisée, en associations, collectifs ou assemblées horizontales. Le “subir” a été enterré au profit de “l’agir”. Manifestations, rassemblements, réunions d’information, recours juridiques, mais aussi grève de la faim, actions publique d’interférences, blocages, barricades et sabotages sont devenus nos armes. Et les différences de ces modes d’action nous ont apporté une diversité qui n’a fait que nous enrichir.
Cependant, une partie du commun de nos luttes c’est aussi la répression. Celle exercée par l’État, qui à coups de surveillance, de convocations, de condamnations, de matraques, de gaz et de grenades, a tenté de nous faire taire. Nous savons aujourd’hui, en Loire-Atlantique, en Manche et en Mayenne, ce que c’est la “vie en zone occupée, en zone militarisée”. Nous avons pu faire l’expérience d’une stigmatisation de nos luttes qui cherche à nous diviser entre opposant-e-s.
Pour autant, cette offensive n’a pas réussi à ébranler nos solidarités, ni à diminuer notre détermination. Pour ceux-elles de la THT, ce ne sont pas les multiples garde à vue, condamnations, blessures et mutilations, pas plus que la coupe du bois ou la construction des derniers pylônes de la ligne qui ne signent la fin de la lutte. Pour ceux de la ZAD, l’opération d’expulsion “César” menée par les forces de l’ordre n’a été que l’étincelle d’un mouvement très large de résistance qui ne fait que grandir chaque fois qu’un lieu de vie est menacé d’expulsion.
Aujourd’hui, ce que nous souhaitons, c’est partager ce commun de lutte. Le partager pour nous enrichir mutuellement encore plus. Pour que ce partage devienne une force. Pour que le “Contre l’aéroport et son monde” et “le Contre le Nucléaire et son monde” deviennent une seule et même expression. Parce que la convergence de nos luttes doit pour nous devenir plus qu’une écriture de textes.
De ce fait, à l’heure où l’abandon du projet d’aéroport paraît plus que probable, où un nouveau lieu permanent se crée dans la Manche pour continuer le combat contre le Nucléaire, la question des victoires semble se poser. Alors que les rencontres, les amitiés et les solidarités que nous avons pu tisser apparaissent comme un butin qu’ILS ne nous reprendrons jamais, pouvons-nous espérer arracher encore plus ? Qu’est-ce qu’un abandon du projet d’aéroport signifierait pour toutes les autres luttes dites locales ? Comment constituer une réelle plateforme de lutte commune dans les bocages ? Comment généraliser nos combats jusque dans les périphéries bétonnées de la métropole ?
Venez en discuter avec nous les 9-10 mars 2013 sur la ZAD. (et avant aussi)
Programme : Samedi midi : pique-nique auberge espagnole. RDV 12H30 à la Chat-Teigne • Samedi après-midi : discussion sur l’historique et la convergence entre la lutte anti-THT et la lutte à NDDL, 14h à la Chateigne •Samedi soir : projection du film THT, Remballe ton Elek + concert •Dimanche : randonnée publique et pique-nique sous les pylônes de la ZAD. RDV 11h aux Rosiers
Les laisserez-vous comploter contre nous tous-tes?
Alors que la CLASSE tout comme les médias de masse concentrent leur attention sur les batailles de rue et les arrestations ciblées lors du Grand Prix , un sacré gros meeting de capitalistes de classe mondiale est en train de se dérouler à Montréal… serez-vous de la partie?
Du 11 au 14 juin, Montréal sera l’hôte de la Conférence de Montréal sur le Forum économique international des Amériques. Organisé par la famille la plus puissante du Canada, la famille Desmarais et Power Corporation, ainsi que plusieurs autres élites, la conférence réunira près de 150 conférenciers de partout a travers le monde, représentant les banquiers, industriels, dirigeants d’entreprise, politiciens, recteurs universitaires, des fondateurs d’organisations internationales, et également la sommité des médias.. Il devrait y avoir environ 3000 participants et invités.
Cette année, «l’invité spécial » est Alan Greenspan, ancien président de la Réserve Fédérale et en grande partie responsable de la crise économique mondiale. Les participants encouragent la mondialisation, le capitalisme, le néolibéralisme, la privatisation et l’austérité. Jean Charest a parlé sa plusieurs reprises a cette Conférence, en proclamant l’engagement du Québec dans la mondialisation.
La Conférence de Montréal / Forum économique international des Amériques.
Parmi les «sujets» qui seront discuter à la réunion de cette année:
– La crise financière et son impact sur l’économie mondiale
– Le commerce international, et en particulier l’avenir des Amériques et l’Union économique européenne ainsi que l’accord Canada-Union européenne du commerce de l’Union … un certain nombre de dirigeants d’entreprises canadiennes et européennes auront l’occasion de rencontrer lors de la Conférence de Montréal de 2012 pour former des liens d’affaires pour ce nouvel espace économique important – Le développement et l’extraction des ressources naturelles
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From June 11-14, Montreal will host the Conference of Montreal/International Economic Forum of the Americas. Organized by Canada’s most powerful family, the Desmarais family, and Power Corporation, along with several other elites, the Conference will bring in roughly 150 speakers from around the world, representing bankers, industrialists, corporate executives, politicians, university heads, foundation officials, leaders of international organizations, and media barons. It draws roughly 3,000 participants/guests.
This year’s « special guest speaker » is Alan Greenspan, former Chairman of the Federal Reserve System, and largely responsible for the global economic crisis. The participants promote globalization, capitalism, neoliberalism, privatization, and austerity. Jean Charest has spoken at the Conference several times, proclaiming Quebec’s « commitment » to globalization.
The Conférence de Montréal/International Economic Forum of the Americas
Among the « Issues » being discussed at this year’s meeting:
– The financial crisis and its impact on the world economy
– International trade, and in particular the new Americas-European Union economic space, including the Canada-European Union trade agreement… a number of executives from Canadian and European companies will take the opportunity to meet at the 2012 Conference of Montreal to form new business ties for this new and important economic space
The Board of Governors of the International Economic Forum of the Americas includes:
– Paul Desmarais Jr. – Co-CEO of Power Corporation
– Perrin Beatty
– Chairman and CEO of the Canadian Chamber of Commerce
– Hélène Desmarais – Chair of the Board of Directors, HEC Montréal, member of the board of the C.D. Howe Institute, Vice-President of the Board of Directors and member of the Executive Committee of the Board of Trade of Metropolitan Montreal, and a member of the Board of directors of The Montreal Economic Institute
– Pascal Lamy – Director-General of the World Trade Organization (WTO)
– John Manley – President and CEO of the Canadian Council of Chief Executives (CCCE), a business interest group made up of Canada’s top 150 CEOs
– Heather Munroe-Blum – Principal and Vice Chancellor of McGill University, member of the board of directors of the Royal Bank of Canada
« Et félicitations à toute l’équipe de la CLASSE pour se l’être fermée au sujet de ce forum économique, alors que vos portes-paroles font encore dans l’argumentation budgétaire et que vos pages Twitters servent maintenant à poster les jokes de Gilbert Rozon, les enièmes indignations de « nos intellectuels » et les rabais pour grévistes dans les pharmacies Jean Coutu. Sans vos efforts calculés de mouillage de pétards, la grève deviendrait pas mal trop dangereuse pour nous les gros capitalistes! »
Dans un contexte social déjà tendu, entre coupes budgétaires et chômage massif, le gouvernement espagnol du Parti Populaire lance un nouveau projet de réforme du code du travail. Celui-ci est dans la droite ligne du libéralisme sauvage imposé par les marchés via la Banque Mondiale, le Front Monétaire International et la Commission Européenne. Il accentue encore la précarité au travail en supprimant quasiment les Contrats à Durée Indéterminée facilitant la possibilité de licencier des patrons [vidéo en espagnol expliquant la reforme ici]. Exemple parmi tant d’autres : la période d’essai passe de trois mois à un an, période pendant laquelle on peut se faire virer du jour au lendemain sans raison… Face à cela, les syndicats majoritaires — CCOO et UGT —, pourtant habitués à négocier sagement avec l’État et le patronat, ont décidé d’appeler à une journée de grève générale le 29 mars. Si ces organisations sont largement discréditées par la société, l’ampleur de l’attaque a suscité un tel rejet que tous les secteurs se sont unis à cette journée d’action.
Ces dernières semaines, l’ambiance se chauffe peu à peu. Les rues se couvrent d’autocollants, affiches et tags, Internet bouillonne d’appels à participer à la grève. Les assemblées de quartiers et de villages, issues du mouvement 15M de l’année dernière, se réorganisent après un moment de baisse d’activité. Ainsi, la veille, plusieurs quartiers de la ville convoquent à une « cacerolada » (manifestation avec des casseroles sur le modèle argentin) et déambulent dans les rues pour expliquer la grève et inciter les petits commerces à fermer. Le soir même, à minuit pile, plusieurs piquets ambulants ferment les bars bobos des quartiers gentrifiés. Dans le centre, plus d’une centaine de personnes invitent à sortir les clients des bars et ferment les rideaux de fer énergiquement. Le cortège se dirige vers les discothèques pour les fermer. Sur une des grandes avenues de la ville, un loto est toujours ouvert. La tension monte et deux personnes — dont les médias disent qu’elles participaient au piquet — pénètrent dans le local et partent avec la caisse (environ 2000 euros).
Toute la nuit, de nombreuses actions communicatives et/ou de sabotage (surtout contre les supermarchés et les banques) sont réalisées et tôt le matin, les grands axes de la ville sont coupés par des rassemblements syndicaux ou des barricades de pneus enflammés. Peu après, commencent les piquets ambulants des quartiers — plus d’une vingtaine au total pour la seule ville de Barcelona. Ceux-ci sont également parfois assez agités, avec des situations tendues dans les commerces ouverts, des sabotages de bus ou de métro couvrant les services minimaux accordés par les grands syndicats et du blocage de flux avec des dizaines de barricades dans les rues. Plusieurs personnes se font arrêter pendant ces actions. Des colonnes de fumées apparaissent depuis différents points de la ville. Et la grève est LE sujet de conversations et de débats spontanés dans la rue.
À 12h, les piquets des différents quartiers se dirigent vers le centre pour le piquet unitaire, fermant tout sur leur passage. En 2010, pour la dernière grève générale, le rassemblement avait été un succès en terme de nombre avec plus de 4·000 personnes [voir récit de la greve générale de 2010 ici]. Aujourd’hui, c’est plus de 20·000 personnes qui depuis la Place Catalunya montent vers les quartiers financiers où attendent les piquets venus des hauteurs de la ville. Au bout de quelques minutes, la Bourse, étrangement laissée sans protection, est attaquée, avec un feu de poubelle devant la porte. Les Mossos (Police Catalane) débarquent à toute vitesse et chargent mais la manifestation tient et se poursuit assez tranquillement dans la luxueuse avenue du Passeig de Gracia. Arrivés en haut, il y a tellement de monde que l’on en sait pas ou est le début et la fin du cortège.
Un mouvement se crée finalement vers la Diagonal, artère huppée de la ville. À un croisement, un énorme feu est allumé et le siège sociale de Banc Sabadell (une des principales banques du pays et responsable de l’expulsion de milliers de foyers ces dernières années) est totalement détruit puis incendié. À deux rues de là, le reste de la manifestation ne se rend compte de rien et l’ambiance y est plutôt familiale, colorée et festive. Les pompiers arrivent. Certain-e-s manifestant-e-s parlent avec eux et leur demandent de ne pas éteindre les barricades enflammées. « Ça serait dommage que l’on doive vous crever les pneus », entend-on. Les pompiers se déclarent solidaires de la grève, mais finissent néanmoins par intervenir (c’est quoi déjà la solidarité avec les grévistes?).
À 16h30, plusieurs manifestations sont convoquées notamment par les indépendantistes (marxistes), les « iaioflautas » (collectif issus de la commission « personnes agées » du 15M) et les organisations anarchosyndicaliste CGT-CNTs (enfin réunies, après des décennies d’obscures scissions internes). Le cortège libertaire est impressionnant, avec plus de 10·000 personnes. À peine commencé, un groupe détruit méthodiquement les vitrines des banques. Une partie des manifestant-e-s applaudit chaque action mais une autre s’y oppose parfois physiquement. La foule arrive finalement près de la place Catalunya où convergent les différents cortèges à l’appel de la commission « travail » du 15M. Au coin de la place, les deux manifestations se rencontrent en criant « A, Anti, Anticapistalistas !« . Alors que la tête de la manifestation unitaire avec le camion sono attend pour sortir, avec des dizaines de milliers de personnes derrière, les vitrines du Corte Ingles, le symbole du capitalisme espagnol, sont complètement détruites.
La police, présente à 30 mètres, charge ; mais il y a tellement de monde qu’il est tout simplement impossible de disperser la foule. Le journal El Pais parle alors de 275·000 personnes composant les différentes manifs qui bloquent la ville, alors que les syndicats en comptent 800·000. De fait, l’immense place et toutes les rues aux alentours sont remplies à craquer. La police ne laisse pas sortir la manifestation de la place, immobilisant le camion sono, et il y a une sorte de flottement. La situation devient alors incontrôlable : dans un autre coin du Corte Ingles, les manifestant-e-s font reculer la police ; un énorme feu est allumé, puis un deuxième, et certain-e-s commencent à casser les vitrines du centre commercial sous les hourras de la foule, qui demandent en chœur qu’on l’incendie (de la même manière que le Starbucks, qui, à une dizaine de mètres, vient d’être saccagé et incendié).
Derrière, la situation est chaotique : beaucoup critiquent mais restent curieux de voir ce qui se passe, beaucoup sont ravis et disent qu’ »ils n’ont que ce qu’ils méritent » quand tombe une nouvelle vitre, beaucoup d’autres n’ont pas trop l’air de savoir quoi en penser. Devant, ça chante « el pueblo unido jamas sera vencido« . La police essaye une nouvelle fois de charger en attaquant au flashball, mais la masse reste compacte et résiste, faisant même parfois reculer les flics à nouveau. Ceux-ci finissent alors par lancer des gaz lacrymogènes, ce qui ne s’est pas vu ici depuis plus de 20 ans. Tout le monde est extrêmement surpris ; la plupart des gens sait à peine ce que c’est. Mais la solidarité entre manifestant-e-s est impressionnante : l’eau et la bouffe se partagent, pendant que les blessé-e-s sont soigné-e-s sur place ou transporté-e-s vers l’arrière.
Une sirène retentit, mais cette fois, c’est un groupe de pompiers en grève et en uniforme venus participer à la bataille. Ils se mettent devant, parmi les manifestant-e-s, et aident à relancer les grenades lacrymogènes. La police parvient malgré tout à vider la place Catalunya et occupe alors tous les accès. Tellement de monde, situation incontrôlable. Les barricades enflammées se multiplient. Pour autant, les gens sont à la fois en alerte et détendus, se promenant au milieu du bazard. Le ballet des camions de flics qui passent à toute vitesse pour semer la panique (par peur d’être pris pour cible ?) fonctionne de moins en moins, alors que les deux hélicoptères tournent en tous sens entre des colonnes de fumée. Il ne doit pas rester beaucoup de vitrines indemnes dans ce coin hyper friqué, quand les rues du centre se vident peu à peu, sur fond de sirènes omniprésentes dans toute la ville.
Le lendemain, les pouvoirs politiques et policiers essayent, via les médias aux ordres, de transmettre l’image d’une grève peu importante et d’un phénomène marginal de violence dans les rues de Barcelona. Le gouvernement espagnol refuse même de négocier avec les syndicats majoritaires, qui proclament à tout va que la lutte doit se poursuivre. Le gouvernement catalan ne parle, lui, que d’un problème d’ordre public, cherchant à durcir ses lois. Selon lui, la seule solution possible est de criminaliser la « délinquance minoritaire », et notamment la cinquantaine de détenu-e-s dont trois ont éte placé-e-s en détention préventive. Comme si ce qui constitue l’une des plus importantes journées de révolte populaire depuis la chute de la dictature fasciste n’avait pas pour origine l’injustice croissante du système et le rejet frontal des politiques. Les informations pullulent sur Internet, notamment via une agence de presse parallèle organisée avec les journaux, radios, et télés alternatives locales ou via Twitter.
Le printemps s’annonce chargé, puisque le 3 mai se rassemble la Banque Centrale Européenne à Barcelone. Le 12 mai se tient la manifestation unitaire du 15M, avec certainement des nouvelles occupations d’espace public sur tout le territoire espagnol. Et enfin, le 15 mai, une journée mondiale d’action internationale contre le système financier est appelée par une coordination d’activistes des 15M espagnol, de Ocupy Wall Street ou San Francisco, de participant-e-s aux révoltes de Tahrir, de secteurs en lutte d’Amérique du Sud, etc.
L’histoire n’est pas terminée. Nos vemos por las calles !
Addendum: En guise d’à-propos, l’admin de ce blogue qui retransmet, avec plaisir, ces infos désire exprimer sa grande « indignation » face aux robots bureaucrates de la CLASSÉ, surtout de sa « Division des communications », pour se foutre (démocratiquement!) des mouvements de luttes comme celui-ci, ainsi que des luttes bien plus stratégiques et en profondeur qu’une enième manif contre les stupides bureaux de Loto-Québec, telles que celles menées, ici-même, contre le Plan Nord ou bien le développement techno-scientifique, enjeux de loin plus cruciaux pour ce gouvernement corporatiste que la vente de billets de lotterie à la con. Leur censure (refus de couvrir, et donc de supporter) de tout ce qui semble leur paraître comme « trop radical » comme actions et soulèvements populaires, surtout en parallèle à leur léchage de cul des médias corporatistes (qu’ils devraient plutôt avoir comme cibles, car détenus par les mêmes riches exploiteurs qui couchent avec le gouvernement… mais non attendez, ils portent quand même le carré rouge sur leur logo!) est enrageante.
Bref, trop souvent, les (in)communications de la CLASSÉ puent le renfermé. Pas (ou une quantité insignifiante) d’efforts sont faits pour mettre cette grève en perspective avec les luttes parallèles ici et ailleurs dans le monde, contre l’austérité et l’invasion de la haute finance. On est pas loin de la rhétorique vide et préfabriquée des fédés… (peut-être y est-on?) juste légèrement plus épicée, saveur Radio-Canada/La Presse, prenant soin de pas trop brasser la cage, de pas trop aller au fond du problème. Typiquement démocratique, tout ça… à l’image de l’aliénation des masses, de la pensée unique, de l’auto-délation inconditionnelle et irréfléchie à Facebook.
Or j’appelle à tous les chères lecteurs-trices à donner à ces petits blancs-blecs de mâles privilégiés jouant aux révolutionnaires avec leur carré rouge, ces petits socio-démocrates et corpocrates en herbe, ces candidats d’un autre parti politique à la solde du FMI, la claque sur la gueule critique qu’ils méritent, pour leur tentatives de forcer le mouvement dans l’entonnoir politique de leur revendication unidimensionnelle, nationaliste et tout-compte-fait bien polie envers le pouvoir capitaliste. Faites-le durant leur congrès… les manifs… dans vos assos… ou en attaquant leur(s) page(s) Twitter/Facebook de merde… mais je vous incite, encourage, convie à le faire, de tout coeur.. Etce n’est pas une critique contre le mouvement de grève, ni ses causes (que j’appuie) mais contre ceux qui se veulent être ses « chefs » et osent parler au nom des foules, dans leur langue de bois qui étouffe la diversité des tactiques et perspectives.
Ici comme en Espagne, les élites bureaucratiques du mouvement sont, avec la Police, l’élément le plus contre-révolutionnaire. Car quand on est plus de 200 000 jeunes dans les rues du centre-ville d’une métropole, et qu’ils nous amènent à rentrer chez nous après seulement quelques heures passées à nous tenir en laisse, c’est un acte servant l’ordre capitaliste avec une efficacité qu’aucune Police ne peut égaler. Ce qu’ils ne font pas avec les « paniers à salade », ils le feront avec des autobus jaunes, et le contrôle des foules, c’est dégeulasse et despotique, qu’il soit planifié dans un meeting d’asso comme dans un briefing de flics. Que la grève soit sociale, et la résistance mondiale!
Solidarité avec les grévistes de partout.
Pour l’arrêt définitif de ce monde, de sa civilisation, pour atteindre son Point de non-retour.
Comme suspecté par certains-es au cours des derniers mois, c’est maintenant officiel: le gouvernment corporatiste -dans ce cas-ci celui du Royaume Uni- a fait dans la manipulation de l’information publique pour cacher l’ampleur de la catastrophe nucléaire de Fuskushima. Pour prévenir la panique, diront certains moutons? Non, visiblement pour rien de moins que sauver la face de l’industrie nucléaire -ainsi que les dividendes à percevoir de de futurs développements nuckéaires- à un moment où une multitude de nouveaux projets de centrales étaient sur la table, notamment des corporations Areva et EDF, dont le Ministère Anglais de l’Énergie est un « fidèle partenaire »…
Les responsables du gouvernement britannique ont approché des compagnies nucléaires afin de dresser une stratégie coordonnée de relations publiques pour minimiser l’accident nucléaire de Fukushima, juste deux jours après le séisme/tsumami au Japon et avant même de connaître l’ampleur de la fuite radioactive.
Des E-mails internes trouvés par le Guardian montre comment l’entreprise et de l’énergie ont travaillé en étroite collaboration dans les coulisses avec les multinationales EDF Energy , Areva et Westinghouse pour tenter de s’assurer que l’accident n’a pas déraillé leurs plans pour une nouvelle génération de centrales nucléaires au Royaume-Uni.
• Westinghouse a déclaré des propos rapportés sur le coût des nouvelles centrales nucléaires par le vice-Premier ministre, Nick Clegg, disant qu’ils sont «inutile et un peu prématuré ».
• L’entreprise a admis son nouveau réacteur, AP1000 , « n’a pas été conçu pour les tremblements de terre pour l’ampleur du tremblement de terre au Japon », et aurait besoin d’être modifié pour les zones sismiques comme le Japon et la Californie.
• Le chef de la DECC du bureau pour le développement nucléaire , Mark Higson, a demandé à EDF d’accueillir l’annonce attendue d’un examen de sécurité par le secrétaire à l’énergie, Chris Huhne , et a ajouté: « . Vous ne savez pas si EDF pourrait déclencher une guerre d’enchères. »
• EDF a promis d’être «sensible» à la manière dont des travaux d’assainissement d’un site nucléaire britannique « pourrait être considérée à la lumière des événements au Japon ».
• Il a également demandé que les ministres ne retardent pas l’approbation pour une nouveau stockage des déchets radioactifs au site nucléaire de Sizewell dans le Suffolk , mais en acceptant qu’il y avait un « risque potentiel de contrôle judiciaire».
• La BRI a averti qu’il fallait « une réponse de l’industrie montrant la sûreté des installations nucléaires – sinon, il pourrait avoir des conséquences néfastes sur le marché ».
Le gouvernement a confirmé la semaine dernière des plans pour huit nouvelles centrales nucléaires en Angleterre et au Pays de Galles. « Si les propositions sont acceptables dans les endroits appropriés, ils ne seront pas confrontés à une suspension inutile.’ a déclaré le ministre de l’Énergie Charles Henry.
"L'écocide (...) culmine tous les problèmes de l'humanité en une seule et même constatation: à force de nous rendre entre nous la vie impossible nous sommes en train de rendre TOUTE vie impossible."
- La Mauvaise Herbe, vol. 7 no.2
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