Archive pour émeutes

Seattle: camion d’un contracteur de prisons juvéniles brûlé en solidarité avec la rébellion à Baltimore

Posted in Actions, Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , on 2015/04/29 by anabraxas
On traduit et retransmet de Anews
Tôt cette matinée du 28 avril les flammes ont envahi un camion sur un site de construction adjcacent au King County Juvenile Detention Center sur la 12ème avenue. Le chantier de construction est un nouveau développement construit par Spectrum Development Solutions, qui sont responsables de la gentrification de la 12ème avenue et sont impliqués dans la construction d’une nouvelle prison pour jeunes. Les pneus du camion ont été tranchés, ses bouyaux de carburant coupés et le camion a été complètement détruit par le feu.;) Lire la suite

De Ferguson à Oakland, les USAs brûlent-il?

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/12/16 by anabraxas

On retransmet un texte de Crimethinc sur la révolte des derniers jours dans la Baie de San Francisco, traduit sur le nouveau site Lundi matin (beau travail)…

ferg-if-we-burn

« Si on brûle, vous brûlez avec nous. FTP »

La nature et l’enchaînement des évènements qui se sont produits ces deux dernières semaines dans la baie de San Francisco sont inédits. On peut parler d’une révolte. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du mouvement national grandissant déclenché par les émeutes de Ferguson suite à l’exécution par la police de Michael Brown ; mais elle est à placer aussi dans la continuité des luttes qui se sont développées depuis 2009 à Oakland à la suite de la mort d’Oscar Grant.
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Suisse (Bâle/Zurich): La forteresse banquière craque, la paix mondiale va aux poubelles, les ordures s’enflamment

Posted in Actions, Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/12/13 by anabraxas

…ces ordures-là aussi! L’Europe crame une fois de plus.

Des affrontements ont opposé agents et protestataires après une action qui a rassemblé quelque 500 personnes et s’était déroulée jusque-là sans heurts.

Issues de groupements anticapitalistes, les manifestants entendaient dénoncer les puissances qui cherchent à protéger leurs intérêts derrière des portes fermées.

Les affrontements ont débuté après 20h00 sur la Claraplazt, où s’achevait la manifestation autorisée. Bouteilles, pétards et autres objets ont été projetés contre les policiers, qui ont riposté par des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes.

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Solidarité internationale pour Rémi Fraisse et la lutte dans les ZADs

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , on 2014/11/11 by anabraxas

Retransmis de Mtl Mediacoop *

À l’occasion du passage de François Hollande au Canada, un rassemblement a été organisé mardi 4 novembre devant l’hôtel de ville à 19h alors qu’il y faisait une conférence sur les potentiels partenariats économiques entre la France et le Québec. C’est le principal message qu’il souhaitait transmettre, de son atterrisage à Calgary à ses rencontres avec de jeunes entrepreneurs dans un grand hôtel de Montréal: vive l’économie, en avant l’exploitation!

Et cette marche en avant, rien ne doit s’y opposer, ni les arbres des bocages de Notre-Dame-des-Landes ou du Tarn,  ni ceux et celles qui se battent contre les grands projets de destruction des territoires. La police tire à vue contre tout ce qui va à l’encontre de la croissance économique. Elle use à sa guise de toutes les armes nécessaires, quitte à éborgner, ou tuer.

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La ZAD revient en force sur le front, maintenant en plein coeur de la civilisation

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2014/02/24 by anabraxas

NDDL : mobilisation sans précédent samedi à Nantes !

De Rennes-info

Autour de 50 000 personnes, plus de 500 tracteurs, la mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, samedi dernier à Nantes est un véritable succès. La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) tient à féliciter les organisateurs de la manifestation et leur apporte son plus fervent soutien dans le véritable procès d’intention politico-médiatique qui lui est fait depuis samedi.

Cliquer sur les images pour avoir un zoom !

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_2Cette mobilisation historique souligne le caractère extrêmement populaire et croissant de la mobilisation contre la lubie de l’ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est une véritable réussite en terme d’auto-organisation et de démonstration de force.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_3Malheureusement cette réalité est occultée par les médias et le pouvoir qui dénoncent la violence « inexcusable, inacceptable, … » des manifestants et axent leurs commentaires sur les tensions entre le PS et EELV comme leur a suggéré le premier ministre dans son communiqué de presse du samedi 22 février au soir.
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Bosnie: Qui sème la misère récolte la colère!

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2014/02/12 by anabraxas

Les chômeurs en Bosnie se révoltent contre l’Eurostérité

Une traduction d’un article paru sur Balkanist, au sujet des soulèvements populaires dans et autour de la Bosnie-Herzégovine, contre le gouvernement mis en place par l’OTAN…

« Qui sème la faim récolte la colère« , mettait en garde un graffiti rouge sur un édifice gouvernemental de Sarajevo la semaine dernière. Ce message était l’expression de la profonde pauvreté et désillusionnement régnant en Bosnie et Herzégovine (BiH) qui a amené les gens à se prendre part à des manifs à travers ce pays divisé où le taux de chômage est d’environ 40 pourcent. Les manifestant-es ont depuis pris d’assaut et dévasté des édifices gouvernementaux à Tuzla, Zenica, Mostar et dans la vile capitale de Sarajevo, où les quartiers généraux du Président ont été mis en feu. Des manifestants auraient par ailleurs lancé des feux d’artifices et des pierres à la police, qui ont répondu avec des balles de plastique et des gaz irritants. Des centaines ont été blessés. Ce vendredi, l’activiste Darko Brkan a qualifé les manifestations de “dépression nerveuse collective”.
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ZAD: Qui gaze nos semences récolte la tempête!

Posted in Actions, Appel, Reportages with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 2013/04/16 by anabraxas

Compte-rendu des médics sur l’attaque paramilitaire du 15 avril dans la ZAD

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

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En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on celebrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre-là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

• impacts par flashball :

→ œdèmes et hématomes :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans le bras
– une personne dans les épaules
– trois personnes dans le thorax
– une personne dans le dos

→ un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécessitant cinq points de suture

→ un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers

• impacts par des grenades assourdissantes :

→ plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
– trois personnes dans les jambes
– une personne dans une fesse

→ blaste :
– multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
– une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

• des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déployement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

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Soit ils nous virent, soit ils se cassent!

(et s’ils nous virent, on revient!)

La veille de la manifestation « Sème Ta ZAD », le carrefour de Fosses Noires / Chemin de Suez, est liberé de la présence des gendarmes mobiles…

Pendant 2 jours, ce carrefour, nombril de la zad, est spontanément redevenu ce qu’il était : un endroit de passage, où l’on se croise, s’echangent des nouvelles, un point de rencontre. Ces jours-ci, la ZAD fut parcouru par des centaines de personnes outils en main.

Le dimanche, nous avons fêté la fin de l’occupation militaire. Rêve éphémère ou réalité des jours à venir ?

Depuis plus de 141 jours nous sommes, habitant-e-s du centre ZAD, pris au piège par les deux barrages de flics. Notre quotidien, c’est du bleu. Pas un matin, midi au soir sans être confronté.e.s à leur présence. Sans être contrôlé.e.s, fouillé.e.s, humilié.e.s. Nous n’avons pas le choix de les éviter. Nos enfants vont à l’école, nous avons pour certain-e-s des activités professionnelles. Fini les balades à vélo, fini les marches tranquilles, les rencontres avec les voisin.e.s et les ami-e-s qui n’osent plus venir. L’endroit où nous et nos enfants vivons, est devenu une zone d’enfermement, dans le silence, depuis le weekend du 15 décembre 2012.

Doit on continuer à subir sans réagir alors qu’il n’y a aucune légitimité et utilité à leur présence ? Nous ne le pensons pas ! Alors il faut relever la tête, s’unir et refuser cette mascarade !

Le prétexte officiel de bloquer le carrefour n’a jamais empêché d’apporter des denrées sur la ZAD, du gaz, des matériaux inflammables ou de construction. Le réel objectif est plutôt de donner l’illusion qu’ils contrôlent la zone, de faire pourrir la situation tout en tentant de contenir la lutte aux frontières de la ZAD, d’établir une pression psychologique et de créer une répression constante qui provoque un climat de tension permanente. Enfin, lors d’un contrôle, quand on craque et qu’on exprime notre ras le bol, la réponse des flics est systématique : « vous n’avez qu’à partir ». Ce qui représente une autre forme d’expulsion, plus insidieuse, à l’heure où la commission du dialogue avait demandé la fin des interventions pendant la durée de son mandat…

Leur petite comédie de « commission du dialogue » a pris fin, maintenant la conclusion doit être claire : soit ils nous virent, soit ils se cassent !

Il est évident que nous ne nous laisserons plus occupé.e.s de la sorte : s’ils reviennent chez nous, nous irons chez eux !

Il y a quelques mois, un appel à occuper les lieux de pouvoir avait été lancé en cas d’attaque sur la ZAD. Or, la ZAD est habitée sur toute sa surface et on n’habite pas un endroit sans ses routes, ses champs et les liens qu’ils génèrent. Nous considérons donc que la réoccupation militaire du carrefour serait une attaque directe de notre lieu de vie. Nous appelons en conséquence à des actions décentralisées, que ce soit par des occupations de lieux de pouvoirs et de carrefours de circulation stratégiques, ou par toute autre type d’actions jugées pertinentes !

Des habitant.e.s qui résistent

Un récit de la journée sème ta ZAD

Les champs sont encore bien humides pour une grande action agricole, mais cela fait fait quelques jours que ça fourmille un peu plus encore partout sur la zone : préparation des chantiers, des scènes, des gâteaux, dégagement de certains chemins, signalisation… Puisque la commission du dialogue conseille de poursuivre le projet d’aéroport, mais que le gouvernement risque de ne pas oser se lancer dans de nouvelles expulsions avant d’avoir révisé quelque peu la copie, notre réponse immédiate sera d’asseoir l’occupation à long terme de la zone par de nouveaux projets agricoles.

En préambule à la journée « sème ta zad« , bonne surprise hier soir puisque vers 22h, la préfecture a décidé de retirer ses troupes du carrefour de la Saulce, point central au coeur de la zone menacée par l’aéroport. Cela fait 141 jours que l’on vit avec une occupation policière permanente : harcèlements, ralentissements et perturbations de nos allées et venues avec le choix de contourner à pied par les champs ou de se faire contrôler, fouiller et humilier. On peut donc dire que leur départ de la Saulce est un sacré soulagement. Immédiatement, le joyeux message passe, par la radio, par les chemins, d’une maison à l’autre… Tant et si bien qu’assez vite une fête s’improvise sur la route, avec quelques chicanes et brasero. La fête est quelque peu perturbée par la présence de deux camions de gendarmerie restés en retrait dans un chemin attenant, qui appellent leurs collègues en renfort et finissent par balancer quelques lacrymos et grenades assourdissantes au Carrefour. Ce samedi matin alors que les cortèges se préparent à partir, plus de traces de gendarmes. Comme pour le 17 novembre on dirait qu’ils ont choisi de faire profil bas ou de faire comme si il n’y avait pas une occupation militaire quand les caméras débarquent. Il s’agit maintenant d’être attentif-ve-s à ce qu’ils ne reviennent pas dès lundi et à ce qu’ils nous lâchent définitivement les basques.

Au départ de la manifestation « sème ta zad », la surprise est moins agréable puisqu’il pleut généreusement. Le printemps a décidé paresseusement d’attendre un jour de plus pour s’installer. Malgré ce léger désagrément, pas mal de monde arrive petit à petit fourche, pioche, pelle en main… A l’est, à la sortie de la Paquelais, des tracteurs s’installent avec des bennes de fumier ou des outils, plants et matériaux déposés par les manifestants. Radio klaxon commence à rediffuser en direct sur les enceintes des sons de la manifestation, de la disco ou de vieux chants révolutionnaires…Une batukada de bidons, de bric et de broc s’installe en tête, derrière une banderole « sème ta zad – cultiver, occuper, résister », une tête de « tanouki » masqué et entonne une chanson de geste hypnotisante sur les hauts faits des mois passés. Le cortège s’enfile sur la d281. Pour ceux qui ne sont pas passés depuis quelques mois ou qui découvrent, c’est un moment un peu surréaliste. Cette route qui en octobre était quoitidiennemement asphyxiée par un millier de policiers est devenue le cauchemar de tout aménageur du territoire. On y découvre une architecture défensive et sauvage : barricades et chicanes, tour de guets et barraques posées au milieu du bitume, pneux, palettes et panneaux de circulation détournés de leur usage règlementaire. La DDE en mode zad oblige tout un chacun à zigzaguer et ralentir un brin mais ça passe. Tout au long du parcours, des panneaux et chemins protégés indiquent l’accès à diverses cabanes. Quelques grandes plaques de bois commémoratives rappellent la bataille du sabot, ferme maraîchère occupée dans une manifestation similaire en 2011 et détruite en octobre. Quelques dizaines de minutes plus tard, la manifestation arrivent sur les ruines des planchettes, ancien lieu d’acceuil et d’organisation collective. La pluie est toujours là mais on doit être maintenant un bon millier.

Sur le cortège ouest, le départ a pris un peu plus de temps. 5 voitures de gendarmerie attendaient les premiers arrivés aux Ardillères. Ils se mettent à fuir à l’arrivée d’un bouc, essaient de se remettre un peu plus loin sur le carrefour mais en sont empêchés. Aujourd’hui, c’est nous qui leur bloquons la route et les obligeons à contourner. Qui aurait pu résister de toute façon à une troupe emmenée par des banderoles annonçant ’jacquerie ! », « nul terre sans guerre » ou encore « vinci dégage, la terre on la partage », ainsi que par les chants tonitruants des Aveyronnais venus construire une cabane sur les terres de saint-jean du tertre . A l’arrivée au hameau du Liminbout, un panneau « village en résistance », une grosse pause collective à la buvette pour franchir la dernière ligne droite et se retrouver un millier à la Ferme de Bellevue, occupée en février par le collectif « Copain »* – regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport.

Les deux manifestations se terminent par des prises de parole de l’assemblée paysanne qui a initié « sème ta zad » et de COPAIN. Une déclaration de solidarité avec la lutte à Notre Dame des Lande envoyée par la coordination des mouvements paysans indiens est lue, d’autres invitent à venir occuper des terres agricoles menacées par un projet routier le 27 avril à Avignon. Nul besoin de rappeler trop longtemps que, plus qu’une manifestation de masse, l’objectif de cette journée est cette fois de permettre un moment d’action collective et de chantier participatif : des petits groupes s’éparpillent rapidement une carte à la main sur les différents nouveaux projets agricoles en gestation sur la zone. Des bétaillères font la navette jusqu’à saint-jean du tertre au rythme d’une bourrée, d’autres partent explorer à pied. Malgré la pluie qui continue l’ambiance est au partage et aux sourires. Certains chantiers ont dû être reportés mais ça bosse dans tous les sens : cassage de bois et isolation de la Vache rit, montage de buttes, plantation de fraisiers et patates aux Cent noms, couverture et montage de serre au potager rouge et noir ou a la Wardine, drainage et préparation des sols pour acceuillir des petits fruits et légumes à la Bellich’ ou au Sabot, réhabilitation d’une baraque abandonnée à Saint jean du tertre en attendant qu’il fasse un peu plus sec pour démarrer les cultures de blé ou les plantations de vigne, phyto-épuration aux cent noms ou au Gourbi, cuisson de pain à Bellevue, nettoyage de chemins et fossés et création de chemins pour ne pas abîmer les champs et éviter la police. Dès que la fatigue, la faim ou l’humidité se font trop sentir, un tas de cantines et buvettes dispersées sur la zone proposent de grandes assiettes de légumes, des crêpes et autres dégustation de vins et fromages… Et puis il est toujours possible de se poser pour des discussions sur les semences, des atelier sur les plantes médicinales, des états des lieux de la lutte ou pour regarder des photos sur les expulsions au dôme « bowl y wood ». Pour beaucoup c’est aussi un moment pour re-découvrir la zones, les barricades et sigmates des batailles, la beauté du bocage et toutes les nouveaux habitats construits ces derniers mois. Certain-e-s rêvent déjà d’organiser une journée mensuelle « Sème ta zad » avec des chantiers ouverts réguliers. En attendant il est possible de revenir demain et les jours prochains, en plein soleil pour continuer les chantiers initiés aujourd’hui. Il est déjà tard et temps d’aller danser au Fest noz ou sur quelques bon vinyls. La journée d’aujourd’hui l’a encore prouvée, dans quelques mois ou quelques années, si ils tentent de nouveau de faire passer l’aéroport en force, nous serons encore plus nombreux et déterminés.

Sorry, récit tardif et vite fait – Plus d’images demain.

Des participant-e-s à « Sème ta zad! »

À suivre…

De Zone à Défendre

Sur Médiacoop: « SÈME TA ZAD! »: à Notre-Dame-des-Landes, les zadistes recultivent les terres

Plan Mort: de la grève de la C.L.A.S.S.E. à la guerre de classes

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , , on 2012/04/24 by anabraxas

Bref reportage de l’intérieur sur l’émeute du 20 avril contre le Plan Nord

Ça a largement été une superbe journée de lutte, même si elle n’a peut-être pas été complètement victorieuse. Dès le premier moment, ça se sentait que cette jour allait être le nôtre, tout comme le mien… et ça paraissait jusque dans les black blocs chantant et rigolant dans la sérénité alors qu’ils-elles mettaient leur attirail. L’esprit de la Terre autochtone nous animait; harmonieux-euses, même dans notre détermination à semer le désordre.

Et grâce à l’incompétence de la Police fasciste de Montréal (le (S)SPVM étant surtout efficace à se mettre à plusieurs sur des individus, des gens de la rue) et au nihilo-capitalisme indifférent de l’élite politique, cette manifestation du 20 avril contre le Plan Nord corporatiste, gigantesque plan de développement visant à dérober et violer environ 70% de la Nature dans le Grand Nord -surtout par l’industrie minière et le développement hydroélectrique- a tourné au vinaigre, celui qui fermentait, depuis un bon bout déjà, au fond d’un tas d’étudiants et radicaux confondus.

Passant en mode sabotage et combat de rue dans une zone reconnue comme un haut-lieu de gentrification et de pacification (le quartier diplomatique-financier, pris dans le creux allant de Saint-Laurent jusqu’à Peel) , les manifestant(e)s d’allégeances diverses ont envahi les rues ensemble et ont tourné l’ouverture du “Salon du Plan Nord” au Palais des Congrès en un microcosme de la guerre de classes, contre la plus grosse et la plus violente poussée vers une nouvelle vague de colonisation de l’Île de la Tortue depuis longtemps. Ça a montré à quel point l’opposition au développement industriel corporatif est devenue grande et forte.

(Par ailleurs, cette manifestation a aussi été doublée d’une tentative d’action contre un discours du Ministre de l’Immigration Jason Kenney , un suprémaciste blanc du gouvernement Harper, au Marriot Hotel, dans la défense de la nouvelle Loi C-31, visant à restreindre encore plus les possibilités pour les réfugiés, en particulier les Roms, d’avoir leur statut légal reconnu par le gouvernement fédéral. Alors qu’actuellement des milliers de Roms sont la cible de progroms racistes et de détentions en camps de travail sous le gouvernement néo-Nazi Hongrois, ça constitue un équivalent direct aux politiques d’immigration restrictives de la plupart des démocraties Occidentales durant la Seconde Guerre mondiale, qui ont facilité l’Holocauste.)

Ça finit enfin par péter…

Dehors, des combats ont pris place entre les forces de Police et les émeutiers, allant dans un va-et-vient successif, où les manifestants ont fait usage à profusion de l’infâme tactique black bloc de la “dispersion pour se regrouper ailleurs”, produisant alors une bataille intense et une machine à destruction massive de l’ordre qui s’étenda sur une bonne partie de l’après-midi. Ça commença par la destruction totale d’une des entrées principales du Palais, par des bombes de peinture et des pierres, juste après qu’un(e) manifestant(e) se fit tirer un coup de bombonne de gaz CS au visage (à environ un mètre de distance), où la Police dû entrer se réfugier à l’intérieur pendant un bon moment.

Entretemps, des manifestants purent se faufiler à l’intérieur du gigantesque bâtiment futuriste aseptisé, par une porte de service, et se rendirent non loin de l’endroit où la conférence se tenait, mais furent repoussés à la dernière minute par des flics anti-émeute. La bataille, à l’intérieur comme à l’extérieur, a réussit à retarder l’élocution du Premier Ministre Charest, alors qu’ils fut aussi contraint de laisser tomber la séance de photos d’ouverture.

Puis, alors que la bataille continuait de se répandre dans les environs du Palais, les facades de nombreux bureaux et commerces desservant l’élite capitaliste furent saccagées, incluant le Centre de Commerce Mondial, avec ses facades successivement passées au graffiti (un “A » rouge fut d’ailleurs peint sur le logo du “W” à l’entrée face au QG de l’IATA et à la Bourse de Montréal, avec “Plan Mort” à côté) puis au cassage de vitres. Mais pour mettre un peu de côté un peu le pouffage de rire, je tiens quand même à rappeller qu’un certain nombre manifestant(e)s ont été gazés et violentés, quelques dizaines arrêté(e)s; mais aussi quelques flics ont été blessés dans les batailles de rue, qui a tourné à un certain point dans une pluie de roches, morceaux de pavé et n’importe quoi d’autre d’assez pertinent pour être lancé contre la Police violente, mais visiblement apeurée.

Face au déchaînement de la colère -en premier verbale et plus physique par la suite- de plusieurs manifestants, aussi face à leur nombre surprenant (je dirais deux mille, environ), la Police s’enlisa dans la désorganisation, avec quelques drôles scènes d’agents se faisant encercler, alors que la peur généralisée était palpable dans leurs rangs, particulièrement alors que des poches d’émeutiers foutaient le désordre à plusieurs endroits en même temps. Ils ne furant pas que soudainement débordés, mais perdaient aussi la face en tant qu’“épouvantails du peuple”, surtout dans la tête des gens, alors que de plus en plus de passant(e)s se rassemblaient aussi pour se joindre à “l’indignation” alors qu’ils furent traités de la même manière que les manifestants. Plus ou moins cette même sorte de gens que les profiteurs/promoteurs corporatifs à l’intérieur tentaient d’acheter par une grosse carotte vide, faite de belles promesses, ce même prolétariat de toujours plus frustré se faisait maintenant imposer l’argument répressif, primitif, écervelé du bâton. Or il semble qu’il y a de plus en plus de gens qui ne laissent pas embobiner par ça.

Bizarrement, alors que la bataille de rue continuait de se dérouler entre les murs du centre financier du centre-ville, les cris et les flashbangs étaient étouffées, à quelques rues plus loin, par le bruit du flot ordinaire du trafic, avec seulement les hélicoptères de la Police qui tournaient au-dessus des passants comme des oiseaux de proie, comme faible signal que quelque chose de “gros” se passait quelque part, s’ajoutant à cela les dépèches à la radio d’un total chaos prenant place au Palais des Congrès… le genre de chose dont des prolos ne rêveraient que dans leurs rêves les plus juteux. Peut-être attendaient-ils-elles qu’une bande de black blocs sorte de nulle part et leur montre le chemin pour se libérer de leur esclavage quotidien?

Il y eut un autre jour de manifestation, beaucoup plus calme, contre le Salon le lendemain, ainsi qu’une grosse marche symbolique pour célébrer le Jour de la Terre, où les femmes Innu de la Côte-Nord furent aceuillies après leur longue marche tout au long de la route 138 en protestation contre l’invasion de leur territoire par Hydro-Québec dans la complicité des “hommes d’affaires” de leur Conseil de bande. Pour des reportages vidéo de tous les événements, tout comme des autres manifestations étudiants, on vous invite à aller sur CUTV Montreal.

Pour la libération de la Terre… dans la rue!

Pour un article plus complet sur l’émeute du 20/04, voir: « Plan Mort – Émeute dans le centre financier de Montréal… » , avec toute la porno d’émeutes, sur Sabotagemedia

À lire aussi: Le sens de l’humour de Jean Charest sur « Chercher des poux »

Orsaiville, Québec: Émeute dans le centre de détention

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , on 2012/01/23 by anabraxas

Émeute au centre de détention de Québec

Le journal du québec, 15/12/2011 18h10

Une émeute impliquant cinq détenus a éclaté à la prison d’Orsainville dans la nuit de samedi à dimanche, causant pour quelques dizaines de milliers de dollars de dégâts à l’établissement.

Selon le procureur de la Couronne au dossier, Me Éric Beauséjour, deux individus auraient réussi, vers 23 h, à arracher la porte de leur cellule. Le duo aurait par la suite aidé d’autres détenus à effectuer la même chose.

Au total, quatre portes de cellules ont finalement cédé sous la force. Les détenus ont aussi été en mesure de défoncer une porte mitoyenne, qui divisait le secteur en deux parties, en plus d’endommager fortement la fenêtre d’une console où des agents correctionnels faisaient de la surveillance. Un seul détenu, qui prenait part à l’émeute, aurait été blessé dans cette affaire.

Les policiers n’ont toutefois pas eu à intervenir directement dans l’établissement. « L’équipe correctionnelle d’intervention d’urgence a permis de contrôler rapidement la situation », a expliqué Valérie Savard, du ministère de la Sécurité publique, qui parle de « désordre », plutôt que d’une « émeute ».

Une enquête de la Sûreté du Québec a permis l’arrestation des détenus reliés à cet événement. Il s’agit de Steeve Frenette, 30 ans, Jonathan Giroux-Barras, 22 ans, Francis Mikhail, 30 ans, Ghyslain Daigle, 30 ans, et Miroslav Dragicevic, 19 ans…

Les cinq individus, qui étaient détenus de manière provisoire en attendant la suite des procédures judiciaires dans d’autres dossiers, ont fait face, jeudi, à des accusations de bris avec l’intention de commettre une évasion, d’avoir pris part à une émeute et de méfait de plus de 5 000 $

Source:Brèves du désordre

Les émeutes du Jour de l'An 2011 à la Ford Open Prison, Angleterre

La rage de la libération nous donne la force de briser le système et ses prisons.

Ils n’arriveront pas à nous enlever la liberté construite par mille ans de durs labeurs!