Archive pour action directe

Jouez à CAMOVER – Nombreux prix à gagner contre Big Brother!

Posted in Actions, Appel, Média with tags , , , , , , , , , , , on 2013/01/15 by anabraxas

Traduit d’ici

L’idée du jeu

L’idée du jeu est de détruire autant de caméras CCTV que possible. Pour cela, nous avons décidé d’annoncer un concours. Pour s’y joindre, vous avez besoin d’un groupe avec un nom qui commence par « commando », « brigade »… etc, et se termine par le nom d’une personne historique. La seule autre condition est d’être consciencieux-euses de la sécurité sur Internet.

Maintenant, vous devriez non seulement faire l’action comme vous le faites tout le temps, mais aussi la documenter avec au moins un reportage publié sur un Indymedia allemand ou bien sur linksunten.indymedia.org. Si vous avez des photos, vidéos ou d’autres preuves pour les caméras détruites, vous obtenez des points en bonus. CAMOVER.blogsport.de vous donnera toute l’attention que votre action mérite.

Le jeu CAMOVER se terminera ce 19 février 2013, jour où se tiendra le congrès européen de la police à Berlin. Le-la gagnant-e pourra marcher sur la première ligne de la manifestation contre les flics le 16 février puis devra s’accroupir pour éviter de prendre à la tête les caméras qui voleront ;)

https://www.youtube.com/watch?v=9GCsd2TJKjQ

Conférence minière complètement empestée à Vancouver!

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2012/05/27 by anabraxas

Trouvé sur Anews

Ce  24 mai 2012, le bureau de Vancouver de l’Institut Canadien des mines, de la métallurgie, et du pétrole a tenu un dîner-conférence à l’hotel Four Season à Vancouver centré sur le projet Raven Coal Mine, proposé par Compliance Energy Corp. Le site de cette mine en projet est sur le territoire non-cédé de l’île de Vancouver Island, aussi connu sous le nom de Comox Valley.

La tarte à la crème et citron fut à peine terminée que le porte-parole et PDG de Compliance Energy Corp, John Tapics, mentionna qu’il y avait de l’opposition sociale au Raven Coal, quand lui et les 100 autres conférenciers furent abruptement interrompus par une demi-douzaine de gens qui ont jeté des harengs pourris sur eux. La salle fut engouffrée dans le chaos de la puanteur et la pluie régugnante de poissons fermentés. Le hareng serait la seule espèce à être négativement affectée négativement par ce développement minier (contrairement à ce que les médias  de masse ont rapporté, ce furent des harengs, et non des excréments),

Simultanément, du charbon a été répandu par terre. Ce magnifique mélange créé par la passion insurgente était trop envahissant pour que les patrons du capital puissent gérer la situation. Les gens ont crié leur opposition sans retenue alors que des tracts furent jetés dans les airs pour faire valoir ce point:

“Ça a commencé! Pas de conformité (Compliance)! Pas de compromis! Pas de charbon!”

Les invités n’eurent d’autre choix que de marcher au travers de ce mélange explosif de harengs et de charbon pour sortir de la salle, et la conférence fut efficacement arrêtée. Le charbon, le hareng… quelle vue, quelle puanteur: ne pouvant jamais être balayée, enchaînée, ni gagnée par la soumission. Ce fut une force notoire qui fut utilisée pour briser les rêves éveillés et els fantaisies malages du développement industriel.

Personne n’a été capturé ou blessé. La conférence et l’hôtel furent fermés au résultat ce cela.

Cette action est une petite contribution à la lutte en cours contre le Raven Coal Mine. Nous en avons marre du dialogue. Nous n’acceptons pas les fausses tentations du développement économique. Nous n’allons pas nous empoisonner entre nous, pour que la Terre survive!

« No Mine, No Compromise, No Compliance, No Way! »

Vers une réalité libérée, avec les minéraux dans le sol et les poissons dans la mer.

Pour la couverture médiatique de cette action:

The Province

Vancouver Sun

Pour plus d’infos sur l’opposition au projet Raven Coal Mine, voir:

http://www.coalwatch.ca

La FAI riposte à l’empire du nucléaire

Posted in Actions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2012/05/25 by anabraxas

Après s’en être prise à un des vampires de l’Austérité, la FAI attaque directement un sorcier du nucléaire…

Une cellule de la Fédération anarchiste informelle (FAI) a revendiqué vendredi l’attentat de lundi qui a blessé à une jambe le patron d’Ansaldo Nucleare, une filiale du groupe public Finmeccanica, dans une lettre envoyée au quotidien Il Corriere della Sera.

« Nous avons rendu boîteux Roberto Adinolfi, l’un des grands et si nombreux sorciers de l’atome à l’âme pure et à la conscience propre », affirme la cellule Olga de la FAI dans sa lettre de cinq pages postée à Gênes, le grand port ligure où M. Adinolfi a été agressé en pleine rue en sortant de son domicile.

La cellule anarchiste a affirmé vouloir par ce geste « proposer une campagne de lutte contre Finmecannica, pieuvre assassine », dans un passage de sa lettre (PDF en Français du communiqué)

Le document cite également une déclaration de M. Adinolfi dans laquelle celui-ci minimise l’impact environnemental et la portée de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon.

La FAI, qui avait déjà revendiqué en décembre un attentat au colis piégé contre le directeur de l’agence de collecte des impôts à Rome, a signé de nombreuses actions similaires en Italie et à l’étranger depuis le début des années 2000.

Roberto Adinolfi, 59 ans, Pdg d’Ansaldo Nucleare, spécialisée dans la fabrication de réacteurs, le démantèlement des centrales et la gestion des déchets, a été blessé lundi à 06H00 GMT par un tireur qui l’a visé en pleine rue à Gênes (nord-ouest).

L’agresseur l’a suivi à pied pendant quelques mètres avant de tirer de l’arrière un coup de feu au niveau du mollet. L’individu a rejoint un complice qui l’attendait sur une moto, et les deux agresseurs ont pris la fuite.

Roberto Adinolfi a été opéré d’une fracture au tibia et devrait quitter prochainement l’hôpital de Gênes.

Source

Sur leur attaque récente contre le directeur de Equitalia, firme corporative de perception de taxes

Contre le « mouvement anticapitaliste » Britannique: bref retour sur un échec perpétuel

Posted in Réflexions, Reportages with tags , , , , , , on 2011/12/28 by anabraxas

Traduction, d’un texte d’insurgés anarchistes Anglais (trouvé dans 325 #9),

Organismes, corps législatifs et syndicats: Églises pour les impuissants.
Pawn-shops pour les faibles et les enquiquineurs.
Plusieurs s’y joignent pour y vivre en parasitant leurs membres/collègues simplets.
D’autres s’y joignent en tant qu’espions.
Et d’autres -les plus sincères- s’y joignent pour se ramasser en prison, d’où ils pourront témoigner de la méchanceté de tous les autres.

– Renzo Novatore (1920)

2011 est devenu une année majeure où le soulèvement d’août à Londres et les attaques anarchistes en cours ont laissé derrière le bas marasme de luttes qui s’est maintenu durant une décennie. Depuis les émeutes anti-capitalistes pivotales du 18 juin ’99 (voir le légendaire Contre-Sommet des Amériques, deux ans plus tard), qui sont demeurées un point de départ redevable pour une nouvelle génération de lutte sociale combattive, le “mouvement” n’a toutefois pas évolué en une quelconque dynamique redoutable, comme c’est arrivé à d’autres endroits; ce fut plutôt un retrait, face à une réalité de possibilités révolutionnaires.

Entre 2000 et 2003, le mouvement de protestations en Angleterre a abouti sur un cul-de-sac fait d’actions symboliques tournant autour de dates fixées à l’avance (1er Mai, 15 mars, etc) et fut largement vaincu dans les rues comme les esprits des gens par une attaque de deux côtés.

D’une part, une guerre d’attrition de la part des agents de l’État pour coincer, battre, profiler, intimider, infiltrer, perturber et emprisonner; et d’autre part, minée en jouant à sa propre police, par la non-violence du mouvement anti-guerre et de la contre-culture, qui ont rapidement atteint une position accomodante dans leur récupération par l’État et les forces corporatives (les punks comme les hippies n’y échappent pas, recyclés en granos citoyennistes, en hipsters dilettants, en artistes libéraux, au mieux “engagés”, mais jamais enragés, sauf à travers le spectacle qu’ils font de la rage). Cela se perpétue jusqu’à ce jour avec les thèmes et tactiques de la lutte aux changements climatiques, contre la guerre et contre les coupures. Ça peut aussi être observé, dans la récupération du sous-monde des occups et des open house par une part plus gentrifiée d’un alternatif chic, truffé de khétamine et de pseudo-pauvreté.

Cette croissance du libéralisme a profondément bénéficié de la chute du flan le plus radical du réseau Earth First! puis la naissance de sa sœur hideuse, le réseau anti-G8 Dissent de 2005.

Un exemple de compromis, parmi tant d’autres, fut ce qui c’est produit au résultat d’un crucial rassemblement EF! qui eut lieu en 2004, juste avant la débâcle du Sommet de Stirling de 2005. La raison pour laquelle il fut critique est que malgré la participation de beaucoup de gens dans des actions de destruction de cultures OGM entre 2000 et 2003, des prises de bec autour des tactiques ont révélé à quel point plusieurs des participants étaient terriblement libéraux. Très peu de gens furent impliqués dans la campagne anti-OGM/anti-Bayer finale, et ça a confirmé que seulement une poignée d’individus, en fait, étaient vraiment déterminés à agir comme à développer un projet révolutionnaire.

À l’instar de leurs contreparties éco-anarchistes aux USAs -devenues la Earth Liberation Front- qui se lançaient dans de nombreuses actions de sabotage à fort impact contre la destruction environnementale- en Angleterre le G8 s’en venait et il commençait clairement à y avoir une bascule du militantisme naissant vers de l’activité substitutive. Ça devint vite évident qu’il n’y aurait pas même une seule chance de discussion autour de l’approche confrontationnelle. Au G8, sous les regards attentif de la police secrète, le combat de rue et la destruction de propriété étaient en majeure partie entre les mains des étrangers et des camarades internationaux de prendre le risque de s’organiser par eux-mêmes alors que les activistes de Dissent/EF! ont joué presque uniquement un rôle d’infrastructure de support. L’approche du G8 a représenté une opportunité pour les réformistes et les « bâtisseurs de mouvement », alors que ceux de Earth First! firent face à un choix: de se radicaliser davantage malgré leur isolation perçue ou… de soupirer de soulagement alors que la pression d’être « radical » fut relâchée et que, à travers le processus de mobilisation en vue du contre-sommet, ils pouvaient devenir les libéraux conformistes, académiques, cuisiniers, infirmiers, pushers et saoulons qui constituaient le cœur secret de ce mouvement tout ce temps (ressemblance pour le moins frappante avec le mouvement #Occupy… mais pourquoi suis-je surpris?). Ce fut aussi une opportunité en or, comme ce genre d’événement l’est toujours, pour divers agents doubles de serpenter et s’implanter au sein des groupes militants partout au pays.

Les bombes du 7 juillet firent tout pivoter, hors de tout doute. Se produisant au premier jour du sommet de 2005 lui-même, l’assemblée militante centrale en charge du contre-sommet vota pour dissoudre les blocages en cours et pour tomber dans le panneau de la rhétorique de la “Guerre au terrorisme”, appelant à l’annulation de toute manifestation ultérieure (qui aurait pu mener à une situation conflictuelle avec cet État déjà belligérant).

Les quelques autonomes restant dans les rues furent alors dépassés par le nombre écrasant de policiers et par la complicité du « mouvement » avec les autorités. Au moment qui fut le meilleur pour prendre une position claire dans les rues contre la répression, le militarisme et la terreur d’État, les militants comme les flics se sont mis à allumer des chandelles ensemble dans des funérailles de dernière minute faite à leur camp militant, en commémoration pour les victimes du 7/7.

De l’autre côté de l’Atlantique, en 2005-2006, quand la répression contre les militants Nord-Américains de la ELF et ALF se déchaîna, nous eurent le cœur brisé de voir presque aucune solidarité ou même la seule compréhension de leurs luttes de la part des gens d’ici. Quand la campagne Stop Huntingdon Animal Cruelty fut attaquée par le gouvernement au nom de l’industrie de la vivisection, le mouvement militant/anarchiste du Royaume-Uni s’était en majeure partie volatilisé. Quand la tempête répressive faisait rage et que les prisonniers recevaient de lourdes peines d’emprisonnement résultant des politiques corporatistes, il y eut un manque de solidarité marquant de la part du “mouvement”, et de détermination à s’identifier avec la lutte pour la libération de la terre et des animaux.

Or nous faisons cas que depuis des années le “mouvement” au Royaume Uni a été un piège stagnant d’inaction et de théorie réactionnaire de la pire espèce. (au Québec, nous pouvons appliquer ce même constat sur un seul réseau, de gentille Gauche-qui-se-veut « anar », dont les quelques communalités affinitaires souffrent de ce même caractère de façon criante… Comment peut-on expliquer autrement, par exemple, le quasi-total silence -et encore moins d’actions de support- de tous les militants-es non-autochtones dits de la « décolonisation » entourant le foudroyant raid de la SQ sur la communauté Mohawk de Khanesatake en Juin dernier, maladroitement voilé derrière une histoire de trafic de stups?)

On peut en dire à ce point que le “mouvement anticapitaliste” Britannique est largement une opération massive de contrôle et d’auto-répression desservi par des événements thématiques très spectaculaires tournant autour de vielles idées pourries (néolibéralisme, fétichisme latino-américain, et j’en passe). Intentionnellement ignorants des luttes violentes ou combattives menées pas juste en Europe mais ailleurs dans le monde -à moins de prendre place dans un lieu exotique à l’étranger, avec l’espoir de la « démocratie »- la guerre sociale qui s’intensifie va infliger une profonde blessure dans ces personnes, alors que leurs opinions et méthodes sont forcées à la totale impertinence (comme on a pu récemment l’observer à la lumière du jour avec les expulsions de camps #Occupy de l’est de l’Amérique du Nord).

Maintenant que leurs attentes par rapport à ce qui est réalisable en terme d’attaques est parti en flammes  avec les émeutes d’août 2011 -littéralement- l’échec du mouvement anarchiste/militant Britannique est évident. Que le mouvement anarcho-militant n’ait eu un quelconque rôle signifiant dans les émeutes d’août est un autre signe de leur totale déconnexion de plusieurs parts de la société qui combattent l’ordre établi. Que ce soit dans le cadre d’actions en groupes affinitaires, ou les mythiques assemblées sur les lieux communautaires ou au travail, les activités ne sont jamais assez répandues ou assez confrontationelles pour causer un impact d’importance. En revanche, des explosions de sabotages se sont bien répandu par-delà des frontières spectaculaires du sous-monde militant. Pendant que les anarchistes/militants mouvementistes délibéraient sur « ce que les gens veulent » et arrivaient avec des stratégies inclusives pour ne pas aliéner pas le « peuple »; ce dernier a pris ce qu’il voulait, brûlé le reste et attaqué les flics.

Les émeutes d’août ont surpassé le mouvement anarchiste Britannique (comme pour les soulèvements des banlieues de 2005 en France, où certains milieux anarchistes Français se sont retrouvés dans la même posture gênante). Les émeutiers ont montré leur aptitude à agir en petits groupes qui bougent rapidement, démontrant leur habileté à piller et brûler ce qu’ils veulent, puis se dérobant avant que les armées de la police ne déferlent dans les rues. Les émeutiers ont montré l’exemple de comment répandre la perturbation contre des cibles spécifiques, en frappant différents points en coordination selon des objectifs. Le mouvement anticapitaliste/anarchiste d’ici n’a pas eu l’opportunité de bouger comme ça durant des années, si c’est déjà arrivé.

Le conflit est visiblement pas une caractéristique du mouvement anarchiste/militant Britannique. Les textes provenant de ce milieu couvrant les émeutes d’août et leurs suites, sont lourdement moralistes et redondants, et n’ont seulement servi que comme le reflet d’un mouvement loin de la lutte pour la liberté dans les rues, qui n’interagit pas avec ces strates de la société qui sont en conflit tangible avec le système, au-delà du symbolique. L’hostilité envers ces émeutiers dont nombreuses personnes du « mouvement » ont fait montre est un symptôme d’un « municipalisme » libertaire réactionnaire, qui a perdu ses références au nihilisme dans le présent, où leurs espoirs de progrès social protracté sont ruinés à jamais. Que ce soit lors de leurs chicanes entre eux sur le forum de LibCom.org ou pour frapper le tambour de l’indignation citoyenne comme d’ordinaires groupes d’opposition -soit les activistes Britanniques et la scène politique anarchiste, les réseaux activistes soi-disant informels comme les organisations anarchistes formelles avec frais d’adhésion, organes de propagande et structure de parti, tels que la Solidarity Federation, Afed, etc. s’enfargent tous dans leur impertinence face à la réalité de la guerre sociale. Le mouvement est à peine capable d’échapper son propre dogme et son influence limitée, alors ces groupes « mouvementistes » ne peuvent se tenir debout face à la répression; ils sont politiques au sens où ils font dans le symbolique plutôt que dans la subversion autre que dans sa propre représentation. À travers une apparence de professionalisme, un cartel de militants gestionnaires « seniors » -dont l’influence culturelle et les identités-carrières dépendent d’une lutte symbolique qui n’est jamais, vraiment, une lutte- ont pu acquérir un pouvoir et le maintenir, et ont réduit ce milieu à un lieu qui n’a en fait peu à voir avec la remise en cause radicale de la hiérarchie et du pouvoir.

Sabotage, destruction de la propriété, black bloc, et action directe ont été tassées de côté, sinon même dénoncé, par non seulement des militants mais aussi des membres d’organisations anarchistes traditionnelles, comme s’ils vivraient sur une tour d’ivoire.

Pendant des années, la tendance anarchique ingérable et insurrectionnelle a nourri la ressurgence de l’anarcho-syndicalisme et sa pauvre contrepartie, l’activisme communautaire. Certains des individus prédominants de ces groupes ont activement tenté de miner les fondements d’une multiplication d’attaques et de sabotages continuels, de prévenir la tendance insurgente de se répandre comme les citoyens-flics gauchistes qu’ils sont, défendant un rêve éveillé qui n’a jamais vraiment sorti de leurs livres et leurs pintes de bière.

Jouer aux « ouvriers » et aux « bons citoyens » est un passe-temps seulement pour les nostaligiques et es syndicalistes, usant de chaque nouvel enjeu social pour nourrir leur balivernes d’opposition politique. C’est sûrement pourquoi les groupes gauchistes, alternatifs, militants et anarchistes courent les grandes manifs,  campagnes alternatives, ou se perdent dans l’organisation communautaire et sur leur lieu de travail, pour se donner des activités de substitution qui servent à expliquer leur propre perte de dignité dans les compromis qu’ils font avec le système.

Plusieurs des soi-disant radicaux-ales traitent les incontrôlables de la même façon que les lecteurs de torchons médiatiques ou la police le feraient; comme des curiosités, comme dangereux, ou problématiques, au moindre. Soit, en réponse à cela, nous avons décidé que certaines stratégies traditionnelles ne sont plus d’aucun intérêt pour nous, et que nous nous foutons des opinions concernant ce qui est et n’est pas désirable, possible ou réalisable.

Or plutôt que de s’évertuer à tenter de bâtir des campagnes réactionnaires ou des « alternatives » qui finissent par être efficacement assimilées et accomodées par le mensonge de la démocratie, par des gens qui sont de toute façon nos ennemis, mis à part de développer entre nous des relations de révolte non-opprimantes, nous avons choisi de nous concentrer sur l’attaque.

Nous comprenons que seulement lorsque tout ce qui restera du système techno-industriel capitaliste seront des ruines, là, il sera réaliste de se demander ce que l’avenir nous réservera.

Un mouvement fait de gens vides et aveugles ne pourra jamais trouver la sortie. Quand la pseudo-culture du mouvement étant elle-même pleine d’illusionisme et de manipulation, comment peut-il y avoir une quelque confiance, respect et coopération? Il n’y en a pratiquement pas dans cette société. Quand la population en général se fait compétitive et connivante les uns contre les autres pour des gains dérisoires, et en font ainsi un mode de vie, pouvez-vous espérez mieux de leur juste réflexion à travers l’image de l’opposition politique?

L’action révolutionnaire n’est pas seulement l’expériementation ambitieuse d’attaquer des cibles du système capitaliste et son État, mais aussi les attitudes d’esclaves, les peurs et la lâcheté qui sont présentes partout (même en nous). Ici au Royaume Uni, le capitalisme a détérioré et brisé les valeurs d’amitié et de solidarité, les remplaçant par l’obéissance au troupeau et la méfiance envers l’inconnu.

C’est un fait exaspérant que plusieurs de ceux et celles du « mouvement » vont reconnaître la nature fictive de leur « mouvement » mais vont quand même choisir de se conformer activement à ses dictats pour prévenir non seulement la répression interne s’abattre sur eux-elles, mais aussi pour prévenir cette forme d’isolation sociale dans laquelle ils-elles pourraient tomber, soudainement privées de gens avec qui baiser, de rencontres où aller jaser et de poubelles où faire des récups. Alors que d’autres militants de valeur choisiront de persécuter, ostraciser et humilier ceux-celles qui en viennent à bout de raisonner avec le « mouvement ». Ceux qui dénoncent ouvertement la servitude et agissent par détermination individuelle sont les anathèmes de ceux qui glorifient la représentation de la révolte à l’ombre des efforts des individus qui ont oublié ce que c’est que d’être raisonnable et qui ont embrassé leurs passions. Ce sont les jeunes et les groupes affinitaires autonomes, insurrectionnels, anarchiques, nihilistes, anti-systémique et anti-sociaux, qui sont en fait revitalisé la flamme antagoniste de la révolution.

La dignité et la force sont des valeurs inconnues des classes privilégiées par le système ainsi que leurs enfants des classes gestionnaires. Pour eux, la soumission au troupeau est ce qui devrait se trouver dans les assemblées et le consensus de la « démocratie directe », et les privilégiés demeurent les gouvernants dans ces lieux aussi… ces terrains de jeu de l’insécurité sociale (les « places du peuple » du pas-trop-glorieux mouvement #Occupy d’Amérique du Nord en ont été, une fois de plus, de fidèles exemples).

Nous savons que beaucoup plus de nos camarades peuvent être trouvés dans les lieux où la « Gauche » est une idée impensable, et l’idée d’une « mouvement » serait risible.

Pour nous, de continuer de vivre et d’agir comme si ces deux concepts étaient une bonne idée est d’entretenir ce mensonge qui bourgeonne de « bonnes intentions », fournissant des avenues non-menaçantes et pacifiantes pour des efforts altruistes, enracibant les gens dans des programmes soi-disant réalistes et réformistes qui sont immédiatement récupérés par les décideurs de la trampe des gestionnaires.

Ce « mouvement » décrépit et superficiel cherche à contrôller et limiter la perception de non seulement la lutte, mais la réalité, ainsi que tout ce qui peut être réalisé par ces individus qui n’ont pas d’intérêt à attendre pour une assemblée ou une organisation pour approuver leurs actions ou idées.

Bien-sûr, nous avons espéré qu’à un certain moment une masse de gens pris dans ce régime démocratique consumériste, comme autour du monde, nous reconnaisse et se soulève contre les conditions d’exploitation et de profonde désintégration contre lesquelles nous combattons. Mais force est d’admettre que du moins jusqu’à maintenant, nous n’avons vu qu’une étroite évidence de cela parmi le « mouvement », ici.

Nous avions espéré qu’il y en aurait plusieurs aux cœurs forts et un désir de vivre pleinement et librement, à se rebeller et combattre, et qu’un jour nous arrivions à un point critique. Mais pour nous maintenant, dans cette société consumériste misérable et malade, nous avons jeté au loin l’idée de les attendre. Nous avons partagé et développé nos méthodes de conceptualisation, avec une attention sur la nécessité de pousser plus loin le projet révolutionnaire qui a plus à voir avec nos camarades internationaux plutôt que ceux par « chez nous »; nous n’avons pas le temps pour un regard nationaliste crasse sur notre propre nombril quand la majorité des gens du « mouvement » Britannique sont pour la plupart des hobbyistes et des touristes bons à rien.

Nous agissons, comme un d’entre nous l’a écrit, surtout pour nous-mêmes, mais pas parce que nous sommes égocentriques et qu’on s’en fiche, mais parce que nous en sommes venus à la conclusion que nous ne pouvons prévoir ce que les autres veulent et parce qu’on ne peut jamais vraiment prédire les résultats de nos actions. La beauté de choisir de vivre en lutte, dans des situation informelles et amicales avec des amis qu’on a choisis; une voie favorable à la découverte de nos potentiels, caractères, qualités et habiletés, qui seront la fondation d’un monde future de totale libération.

Hors du regard de la police secrète et de leurs alliés militants avec leurs ennuyantes hiérarchies de micro-contrôle et de sous-pouvoir, nous pouvons trouver le théâtre de nos propres vies; où l’auto-organisation de nos attaques et la circulation des idées rencontre des issues plus significatives – là nous irons dans la liberté et sortiront du théâtre assis du radicalisme.

– Anarcho-nihilistes

La lutte pour Khimki, des mots d’un militant

Posted in Réflexions, Reportages with tags , , , , , , , , , on 2011/05/09 by anabraxas

L’Ours Russe a montré ses crocs

C’était Juillet, et tout Moscou fut engloutie dans la fumée de son jugement à venir, et les sceaux furent brisés, et les bêtes déchainées. Et les riches et puissants tremblèrent et courirent vers leurs refuges, mais ils ne purent s’échapper.

Ça a commencé en Afghanistan. Il y eut un groupe d’officiers de l’Armée Rouge, qui furent les premiers à sentir le vent du changement et à comprendre les gains à tirer du nouveau système. Généraux et colonels, ils possédaient un pouvoir immense et ne se retinrent pas pour l’utiliser dans la rage de la révolte qui s’éveilla durant les années ‘90. Trafic de drogues, commerce d’armes, protection des hommes d’affaires… ils jouèrent un grand rôle dans la formation du nouvel empire mafieux de la Russie contemporaine. Esltin montra son allégeance au groupe en leur donnant la Terre en toute possession féodale – la région de Moscou. Général Gromov en devint le gouverneur et ses colonels, maires dans toutes ces cités hautement développées autour de la capitale, et même Putin, plus tard, n’osa pas toucher aux affaires de cette fraternité d’hommes du combat. Ils fonctionnent comme le noyau dur de la nouvelle élite Russe, tous ex-gangsters qui ont pris le pouvoir dans les années ‘90 et jouent le rôle de respectueux gentilhommes, maintenant…

Mais on ne peux jamais vraiment être “ex-” en Russie, et leur performance théâtrale s’est avéré être un échec total. Leurs méthodes demeurent les mêmes, et ont gagné en efficacité maintenant, alors qu’ils ont donné des uniformes de police à leurs petits casseurs de jambes. La ville de Khimki devint notoire durant ces événements. Attaques au fusil mitrailleur, explosions de voitures et assassinats d’homme d’affaires se sont mutipliées sur le fief du colonel Strelchenko, le maire. Cependant il est advenu que la plupart des activités administratives et financières de la région tombèrent sous le contrôle de ses proches et camarades de l’armée… surprenante coïncidence.

Une autre coïncidence est arrivée, lorsqu’un journaliste local a publié des informations sur comment les autorités géraient les fonds fédéraux réservés à construire une nouvelle autoroute vers Saint-Pétersbourg. Ça a été une longue histoire, plutôt ordinaire pour ici, avec des millions détournés et les plus hautes autorités impliquées. Deux jours plus tard, ce journaliste eut la tête de son chien mutilée et mise à côté de la porte de son domicile. Éventuellement son auto a explosé. Et finalement des individus non-identifiés l’ont attaqué brutalement. L’image de Mikhail Beketov, pris sur une chaise roulante pour le reste de ses jours, avec doigts et jambes amputées, et incapable de parler, est devenue un symbole de la liberté de presse dans notre pays.

En juillet 2010 Khimki émergeait dans les nouvelles encore une fois: le camp des éco-militants, protestant contre la construction de la même autoroute infâme, était attaqué par un troupeau de néonazis embauchés. ll y avait quelques journalistes parmi les militants écologistes, or les autorités ont préféré avoir recours à des mercenaires plutôt que la police officielle. À 4 heures du matin, une foule d’individus masqués faisant des sieg heil ont attaqué le camp. Certains ont été blessés, d’autres ont battu en retraite, et plus tard la police arriva et arrêta les gens qui restaient, pour leur sécurité.

Ce fut le point d’ébullition; les autorités n’avaient même pas fait l’effort de cacher leur coopération avec les groupes Nazis. La semaine suivante ils eurent leur réplique, alors que le 28 juillet une foule d’anarchistes, de punks et de hipsters se sont attaqués à l’édifice de l’administration de Khimki. La police locale n’a pu contrôler les trois cent jeunes enragés, surtout que certains avaient des pistolets semi-auto (comme le confirme la vidéo) et pouvaient tirer sur la police. Les dommages étaient sommaires, à part pour la destruction sur la façade et dans le hall d’entrée, mais les autorités ont eu le message.

(Voir l’article « De Fukushima à Khimki… » , posté précédemment, pour la vidéo de l’action et autres infos reliées)

La vidéo de l’affrontement a attiré cent mille visualisations sur Youtube durant les premiers jours; c’est devenu viral. Ce vu la première émeute massive à caractère politique des derniers 15 ans. Et elle a aussi été une réussite, aucun des manifestants n’ont été arrêtés, alors que la foule s’est dispersée dans la ville aussi rapidement qu’elle s’est rassemblée pour l’action. Ce fut plutôt un défi pour tout le système gouvernemental Russe, alors que les autorités de Moscou sont soi-disant son noyau le plus dur. Le Premier Ministre Putin a immédiatement commenté dans les médias, que Khimki était tombée victime d’une conspiration internationale, destinée à provoquer le chaos en Russie. Le FSB a pointé une personne, responsible de cet accident, et ce fut un éditeur et journaliste à temps partiel Petr Silaev. Ils découvrirent des informations sur ses voyages récents et ses connections aux États-Unis, et ce fut suffisant pour eux; les traces sans surprise, menaient en Amérique. Petr fila d’entre les doigts des forces spéciales, et réussit à s’évader en Europe à la dernière minute, mais ils arrêtèrent des douzaines de gens, en torturèrent certains, pour la seule fin de leur faire signer les papiers approuvant la théorie du complot des autorités. Deux militants firent 3 mois de détention pour avoir nié ces salades. Petr a récemment été arrêté et emprisonné durant quelques mois en Pologne, et s’est réfugié dans un pays Scandinave où il mène encore sa défense légale.

Les services spéciaux étaient enragés, les arrestations de journalistes libéraux continuent avec une fréquence dérangeante. En même temps, les milieux de gauche Russes ont expérimenté un renouveau; c’était évident, vu que les autorités étaient allées trop loin dans leur orgie criminelle, et à Khimki elles on récolté ce qu’elles méritaient. Et toutes les statistiques et sondages des médias ont montré que 70 à 80 pourcent de la population était sympathique à cette action directe. Les jeunes venaient de ramener à la vie le rêve de la nation entière de tirer vengeance sur les bureaucrates corrompus et leur police toute-puissante.

Les arrêtés sont automatiquement devenus des héros à l’échelle de toute la Russie, et même les gros médias de masse établis ne pouvèrent s’empêcher de parler d’eux. Ça a mené à une série de marches massives dans le centre de Moscou, les banques Européennes à refuser d’investir dans le projet de construction de Khimki, et même Bono de U2 de faire son spectacle “engagé” dans le stade en support aux manifestants et à leur cause.

Mais rien ne pouvait arrêter la puissance oppressive de l’Ours, alors que les arrestations continuèrent dans le mouvement.

Le 15 Novembre il y eut une contre-attaque. La police arrêta les membres les plus influents du groupe d’art engagé “Voina”, inquestionnablement les meilleurs de l’art russe contemporain. Leurs performances socialement critiques ont toujours eu du tranchant, frappant l’Ours dans son terrier. Ils ont performé dans une station de police, chanté en Cour, escaladé la Chambre du gouvernement, copulé à côté d’une exposition d’ours dans le Musée des sciences naturelles et paint, récemment, un énorme pénis sur un pont-levis en face des quartiers généraux du FSB. Et bien-sûr, ils ont activement pris part aux plus flamboyantes performances à Khimki: quand la police s’est retournée contre eux avec vengeance, ils ont retourné la police à l’envers, littéralement. Durant leur dernière performance, trois voitures de police ont été tournées à l’envers, dont une avec un policier encore pris à l’intérieur. Ce fut le symbole fabuleux de la transformation irrationelle, celle qui se produisit dans notre société, quand la police fonctionne ouvertement comme le plus gros syndicat du crime au pays.

Et les machos capitalistes l'auraient très mal pris... va savoir pourquoi!

L’Ours ne pardonne pas ce genre de tours. Oleg Vorotnikov et Leonid Nikolaev, les deux co-fondateurs du Voïna sont toujours en prison, et la communauté artistique de partout dans le monde leur a envoyé des lettres de support.

D’un insurgé communiste de Moscou, avril 2011

Liens:

http://en.free-voina.org/

http://en.free-voina.org/actions

(Quelques performances de la Voïna)

http://khimkibattle.org/

site web pour la libération des arrêtés en connection avec l’affaire de Khimki

http://www.crimethinc.com/blog/2010/10/19/eco-defense-and-repression-in-russia/

(Crimethink, sur les événements de Khimki – photos et vidéos)